Dos à la ville, face au désert.

Il rêve de s'enfuir depuis si longtemps!

Toutes ces années à bouillir de colère

Et à rêver tout bas de cet instant.

Enfin il va franchir les murailles,

Voyager, et partir très loin

Il ne craint pas les représailles

Puisque plus rien ne le retient.

Ce soir, c'est décidé, il va partir

Derrière lui, les rues sont silencieuses

C'est le bon moment pour s'enfuir.

Il saute et s'accroche aux pierres poreuses

Suspendu au dessus du vide,

Il tâtonne dans la pénombre.

Heureusement le mur est solide

Et il atterrit sans encombre.

Ses pieds s'enfoncent dans le sable

Les dunes dansent devant lui.

Tout est si silencieux la nuit

Le désert en semble abominable.

Mais qu'importe la dangerosité:

C'est le chemin vers la liberté!

Furtif, silencieux comme une ombre,

Il disparaît dans la pénombre.