Prestige ouvrit une première fois ses yeux. Il attrapa son téléphone situé non loin de lui et vérifia l’heure. Celui-ci afficha alors 19h moins. Il remit l’appareil à sa place et força son corps à se redresser. Assis au bord du lit, le jeune homme regarda le mur pendant de très nombreuses secondes avant de fermer à nouveau les yeux. Il passa plusieurs minutes ainsi avant de se réveiller brusquement.

- J’ai failli me rendormi ! s’exclama-t-il en se levant.

Le jeune homme regarda autour de lui pour voir à quel endroit il avait déposé son casque Bluetooth. Lorsqu’il le trouva, il l’attrapa, le posa sur sa tête, et l’activa. Celui-ci se connecta alors à son téléphone portable. Prestige saisit par la suite son appareil et sélectionna un morceau dans sa bibliothèque musicale. Après cela, il prit la direction de la douche pour se débarbouiller.

Pascal ne pouvait s’empêcher de chanter alors qu’il déversait de l’eau sur son visage. A un moment donné, le jeune homme exécuta un pas de danse, ce qu’il ne faisait jamais en public. Prestige voulut ensuite s’essuyer mais il se rappela qu’il n’avait défait ses bagages à son arrivée. Il retourna donc dans la chambre et fouilla sa valise à la recherche de sa serviette. Il l’attrapa et enleva toute l’eau qu’il avait sur le visage, le tout en continuant de chanter et faire quelques mouvements de danse.

A cause de l’appareil qu’il portait sur la tête et du morceau de tissu sur sa face, le jeune homme ne remarqua pas la présence deux demoiselles qui l’observaient depuis un moment déjà. Ce ne fut que lorsqu’il fit face à la porte qu’il les vit rigoler.

- Ah ! Vous êtes là depuis combien de temps ? rétorqua Prestige, très surpris.

- Depuis le moment où tu as ouvert ta valise wesh, répondit Laura en rigolant.

Se sentant très honteux, Prestige retira son casque Bluetooth. Si ce que Hélène venait de dire était vraiment, alors cela signifiait qu’elles l’avaient vu danser.

- Je savais pas que tu bougeais aussi bien. D’ailleurs, c’est la premier fois que je te vois bouger depuis que l’on se connait, rajouta la jeune femme en continuant à se moquer.

- Ah ! Ah ! Très drôle ! répondit Prestige sur un ton sarcastique.

Le jeune homme demanda par la suite à Laura qui était la fille qui se tenait à ses côtés. Cette dernière lui dit alors que c’était sa petite sœur Maeva. Celle-ci ressemblait légèrement à Hélène à la différence qu’elle portait des lunettes et était plus petite. Cette dernière, à la différence de Pascal, était juste venue rendre visite à sa grande sœur adorée.

- Yo ! Moi c’est Prestige, un ami de ta sœur, dit-il en affichant un sourire narquois au moment où il prononça le mot ‘ami.’

- Salut ! Enchantée de faire ta connaissance, répondit la petite sœur.

- Pascal va rester ici avec moi pendant quelques temps. Tu le verras donc assez souvent trainer dans les parages, rétorqua Hélène.

- Je vois. C’est cool alors, dit Maeva.

- Ah merde ! s’exclama brusquement Laura.

Surpris par une telle réaction de sa part, Pascal et la petite sœur demandèrent à la jeune femme ce qui n’allait pas. Elle le répondit alors qu’elle avait laissé son téléphone portable au salon et qu’elle n’avait donc pas pu filmer Prestige en train de danser.

- Tant mieux. Non ! C’est même excellent comme ça. Il existe des évènements qu’il ne faut absolument pas sauvegarder. Au moins de cette manière, je suis en mesure de nier toute allégation concernant ce que vous avez vu, déclara le jeune homme, soulagé.

- Je finirai par avoir une vidéo de toi qui danse, dit Laura.

- Tu peux toujours rêver. D’ailleurs, à partir d’aujourd’hui, je vais être ultra prudent de la mort qui tue tu verras. Je ne donnerai aucune opportunité, rétorqua Prestige.

- C’est ce qu’on verra ! déclara Hélène.

Pendant que les deux se mettaient au défi, Maeva les observait en rigolant. Elle finit par leur demanda depuis combien de temps ils se connaissaient. Sa grande sœur lui répondit alors qu’ils avaient commencé à se fréquenter durant leur dernière année de lycée, ce qui faisait donc quatre ans en tout.

- Faut dire qu’à l’époque ta sœur se méfiait beaucoup de moi. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, je n’ai jamais vraiment su pourquoi, dit-il à Maeva.

- C’est normal que je me méfie de toi. Tu as vu comment tu es ? rétorqua la jeune femme.

- Quoi ? Je suis comment ? questionna Prestige.

- Oui. Il est comment ? interrogea aussi la petite sœur.

- C’est un pervers sadique narcissique wesh, répondit Laura.

En écoutant la réponse de sa grande sœur, Maeva se demanda si elle n’exagérait pas un peu. S’il était vraiment comme elle le décrivait, alors pourquoi inviterait-elle une telle personne à passer du temps chez elle ?

- Oui mais j’ai aussi un grand cœur pure comme de l’eau de source, rétorqua Pascal.

- C’est vrai que tu es gentil quand tu veux mais ça n’enlève en rien le fait que tu sois flippant par moment, répondit la jeune femme.

- Mais oh ! Tout le monde possède un coté flippant ! s’exclama-t-il.

- Oui mais très peu sont comme le tien, répondit Hélène.

- Comment est le sien ? questionna Maeva, curieuse.

Alors que sa grande sœur s’apprêtait à répondre à sa question, le ventre de Prestige se mit à gargouiller, ce qui mit temporairement pause à cette phase de présentation plutôt singulière. Le jeune homme s’excusa auprès des demoiselles pour le désagrément occasionné puis demanda poliment à la propriétaire des lieux s’il n’y avait rien à manger. Elle lui répondit par la suite qu’elle avait malheureusement oublié de préparer, trop occupée à parler avec sa petite sœur.

- Pas grave ! Nous n’avons qu’à commander, rétorqua Pascal.

Le jeune homme se dirigea vers son lit et attrapa son téléphone portable. Il entra ensuite dans l’application de livraison à domicile, puis demanda aux sœurs ce qu’elles désiraient manger, précisant au passage que c’était lui qui payait. Chacune des deux femmes sélectionna alors son plat, puis ce fut son tour. Dès que tout le monde eut passé commande, Pascal procéda au paiement.

- Ok ! Les plats seront là dans une trentaine de minutes, déclara-t-il.

Le trio ayant fini avec cela, tout le monde se rendit dans la séjour pour voir ce que l’on pouvait montrer de bien intéressant à la télévision. Prestige et les filles s’assirent donc dans leur siège et la maitresse de maison commença à parcourir les différentes chaines du câble.

- Y a vraiment rien d’intéressant en ce moment, rétorqua Laura.

- Mettons alors Netflix. La nouvelle saison d’umbrella académie vient tout juste de sortir, suggéra Maeva.

- J’aimerais bien mais mon abonnement a expiré hier, répondit la grande sœur.

- Tu peux utiliser mon compte. Je paie Netflix chaque mois même si je ne regarde pas vraiment ça, dit le jeune homme.

- Pourquoi tu continues de payer si tu ne suis rien dessus ? questionna Maeva.

- A cause de ma petite sœur. C’est elle qui traine le plus là-bas. Y a aussi certains potes à qui j’ai passé ça, lui répondit-il.

Prestige donna donc son compte Netflix et son mot de passe à Laura qui les rentra sur la plateforme grâce à la télécommande. Le trio avait désormais quelque chose à suivre en attendant l’arrivée des plats qu’ils avaient commandés. Tandis qu’ils se trouvaient à près de la moitié de leur premier épisode, quelqu’un cogna à la porte de l’appartement de Laura.

- Ça doit surement être le livreur, rétorqua Prestige en se levant de son siège.

Le jeune homme alla ouvrit et constata qu’il s’agissait effectivement de la personne censée leur apporter leur nourriture. Pascal confirma son identité et l’individu lui remit les plats. Il lui souhaita ensuite de passer une excellente soirée avant de refermer la porte derrière lui.

- Enfin ! Je commençai à avoir faim ! s’exclama Hélène en venant prendre sa nourriture.

- Voilà pour toi ! dit Prestige en donnant la sienne à Maeva.

- Merci beaucoup, répondit-elle.

Le trio continua son épisode tout en dégustant leurs plats. Au bout d’un moment, le jeune homme se leva à nouveau et alla chercher à boire dans la cuisine. Il se servit alors un verre d’eau et demanda en même temps aux filles si elles voulaient qu’il leur apporte quelque chose. Ces dernières lui répondirent qu’elles boiraient bien le jus qui se trouvait dans le frigo. Tandis qu’il s’en occupait, les sœurs eurent une petite conversation.

- Il m’a plutôt l’air très gentil ton ami, déclara Maeva.

- Oui il l’est, surtout quand il le veut, répondit-elle.

- Alors pourquoi tu te méfies autant de lui. C’est pas comme si aucune autre de tes connaissances masculines n’était perverse, rétorqua la petite sœur.

- Je sais mais il ne faut pas te fier à son visage ni à son comportement. P est très sournois. Il est d’ailleurs la personne la plus sournoise que je connaisse. Voila pourquoi je me méfie de lui, expliqua Hélène.

- He Voilà ce que vous avez demandé, rétorqua le jeune homme en déposant les boissons des demoiselles.

Les deux le remercièrent tandis qu’il regagnait son siège. Laura et Maeva échangèrent des regards que Prestige remarqua. Il présuma alors que les deux femmes avaient parlé de lui dans son dos, ce qui ne le dérangeait cependant pas. Les minutes passèrent, puis les heures. Finalement, sans que les trois ne le remarquent, ils venaient finir toute la saison de leur série. Lorsque Pascal regarda le temps qu’il faisait sur son téléphone, il se rendit compte qu’il était presque deux heures du matin. Se faisant trop tard pour déposer sa petite sœur chez elle, Laura lui proposa alors de passer la nuit avec elle. A ce moment, tout partit en couille dans la tête de jeune homme qui commença à imaginer tout sorte de scenario.

- Bon les filles, ce n’est pas que je m’ennuie mais j’ai encore quelques affaires à arranger, leur dit-il.

Prestige alla donc jeter l’emballage de son plat dans la poubelle, puis nettoya son verre. Il prit ensuite la direction de sa chambre et laissa les sœurs entre elles.

- Depuis tout à l’heure, il est calme et très serviable. C’est vraiment quelqu’un qui cache très bien son jeu, rétorqua Maeva.

- Tu vois ! Je me suis aussi fait avoir la première fois que je l’ai rencontré. Très aimable et serviable mais très dangereux. Le plus choquant c’est qu’il est le plus calme de sa famille. Quand j’ai appris ça, je n’ai même pas voulu imaginer comment était ses frères, répondit la grande sœur.

- Ah oui quand même ! Ça doit être une famille assez particulière, ajouta Maeva.

Les sœurs finirent elles aussi par se débarrasser de leurs plats et nettoyer ce qu’il y avait à nettoyer. Toutefois, contrairement à Prestige, ces dernières ne retournèrent pas dans leur chambre et préférèrent continuer à suivre des séries jusqu’à ce que le sommeil vienne les chercher.

A suivre !!!