Chapitre 04: Bon retour parmi nous

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Pascal revint finalement à son point de départ. Il gara donc la véhicule de Laura à sa place et remonta dans son appartement. Un petit tour de clé et le revoila à l’intérieur.

- C’est bon ! J’ai déposé ta p’tite sœur devant chez elle, s’exclama-t-il en refermant la porte derrière lui.

Il n’obtint cependant aucune réponse de la jeune femme. Ce ne fut qu’après avoir remis la clé de la voiture à sa place que Prestige remarqua que la demoiselle s’était endormie dans un des fauteuils. En la regardant, le jeune homme avait du mal à croire qu’une personne qui semblait mignonne et douce pouvait également se montrer très insupportable de temps en temps.

- Ah ! Le caractère versatile des femmes ! dit-il après avoir lâché un soupir.

Pascal se dirigea vers la chambre d’Hélène dans laquelle il récupéra un drap qu’il vint poser sur la jeune femme. Après ça, il retourna dans sa chambre où il se mit sur son ordinateur portable. Il remarqua alors qu’Eliezer lui avait finalement envoyé le document qu’il avait demandé. Dès qu’il finit de le consulter, Prestige attrapa son téléphone portable et composa le numéro de son ami. Quelques sonneries plus tard, ce dernier décrocha.

- Yo ! dit-il une fois le contact établi.

- Yo ! Je viens de jeter un coup d’œil au document que tu m’as envoyé et je me dis toujours que c’est un plan de tarés. C’est vrai que Laura est folle mais, même pour moi, c’est trop, déclara Pascal.

- Tu dis ça alors que c’est toi-même qui a monté cela de toute pièce. Moi je n’ai fait qu’ajuster quelques détails, rétorqua son ami.

- Je devais être sous l’emprise d’une substance illicite parce que ce n’est pas normal d’avoir des idées pareilles. C’est même un crime d’avoir des idées pareilles, dit le jeune homme.

- Ah ! C’est ton plan. Il faut maintenant le mettre en pratique. Au fait, elle fait quoi Laura ? rétorqua de nouveau Eliezer.

- Elle dort dans un des fauteuils du salon, répondit-il.

A ce moment, Pascal déposa son ordinateur portable à côté de lui sur le lit, se leva, et alla vérifier si la belle aux bois dormants était toujours aussi profondément endormie.

- Yep ! Elle est bel et bien endormi. Sinon quoi de neuf chez toi ? questionna-t-il en retournant dans sa chambre.

- J’étais au téléphone avec Mariam toute la nuit dernière et elle m’a dit un truc bizarre, déclara le jeune homme.

Mariam pouvait être considérée comme l’ex d’Eliezer et ce même s’ils n’avaient jamais vraiment officialisé leur relation en tant que couple. Néanmoins, tout le monde dans leur entourage savait qu’ils éprouvaient des sentiments l’un pour l’autre, et ces derniers avaient pris de l’ampleur depuis le voyage universitaire de la jeune femme pour le Brésil.

- Et qu’est-ce qu’elle t’a dit qui a réussi à te perturber ? demanda Pascal, très curieux de savoir.

- Elle me sort que si nous nous marions, elle m’autorisera à avoir des maitresses à conditions que ce soit elle qui les choisisse, répondit Eliezer.

- Honnêtement, je ne sais pas quoi dire à part que vous avez atteints un autre niveau. Et je suppose qu’elle possède une liste préétablie ? D’ailleurs, est-ce qu’elle est au courant que tu as une affaire en cours avec Nadia ? questionna de nouveau Prestige.

- Yep ! Je le lui ai dit et comme tu l’as deviné, elle a bel et bien une liste de nom dans laquelle se trouve Nadia, Cindy, et Felyanna. D’ailleurs, je lui ai même dit que Felyanna n’a pas sa place dans cette liste car c’est la meuf et la future femme de P, rétorqua-t-il.

- Hum ! s’exclama Pascal en entendant le prénom de son ex.

- Quoi ?! Mec, tu sais que c’est vrai. Elle et toi allez finir votre vie ensemble, s’exclama Eliezer.

- Malheureusement, ma relation avec elle n’est pas comme la tienne avec Mariam. On ne s’adresse plus la parole depuis le jour où elle m’a demandé d’effacer son numéro de téléphone. En tout cas, cela ne me dérange pas. Ça m’évite de penser tout le temps à elle et de me concentrer sur autre chose comme par exemple la meuf qui dort dans la pièce d’à côté. J’ai tellement d’idées qui me passent par la tête en ce moment que je ne sais pas laquelle choisir. C’est pour cela que ce document a été créé. Il renferme toutes les mauvaises décisions qu’une personne à la retraite comme moi ne devrait pas prendre, dit Pascal.

- Et tu t’apprêtes à les prendre, continua son ami Eliezer.

- Exactement ! Après ce qui s’est passé chez Nadia, je me suis dit que ça ne servait à rien de rester dans cet état à cause d’une erreur que j’ai commise. La vie mérite d’être vécue à son plein potentiel et c’est ce que je compte faire à partir d’aujourd’hui, rétorqua le jeune homme avec une résolution ferme.

- Yeah ! J’suis tout à fait d’accord avec toi, s’exclama Eliezer.

Les deux amis passèrent les deux heures suivantes à parler de tout et de rien. Pendant ce temps, la belle aux bois dormants revenait progressivement à elle à du manque d’espace du fauteuil dans lequel elle dormait. Elle remarqua alors la présence du drap qui n’était pas là lorsqu’elle s’endormit. La jeune femme se leva donc de son siège, attrapa le large morceau de tissu, puis se dirigea dans la couloir où elle s’arrêta devant la porte de la chambre d’ami. Elle entendit alors Prestige rigoler et discuter avec quelqu’un d’autre.

- Ouais mec ! Je te jure que la meuf que tu as mise en photo de profil ressemble à Nelson. Regarde bien et tu verras l’air de ressemblance, écouta-t-elle.

Laura cogna trois fois à la porte et reçut quelques instants plus tard la permission d’entrer. Elle saisit donc la poignée et pénétra dans la pièce.

- Dis, c’est toi qui m’a mis ça ? questionna Hélène en présentant le drap.

- Oui ! Oui ! Quand je suis rentré, je t’ai trouvée endormie dans le canapé. Je suis donc allé chercher un drap pour te couvrir, répondit le jeune homme.

- Merci beaucoup ! C’est très gentil de ta part, rétorqua Laura.

- De rien ! Les amis sont faits pour ça, lui dit-il.

La demoiselle s’apprêtait à sortir de la chambre de Prestige pour retourner dans la sienne lorsqu’elle se rappela soudainement une question importante qu’elle voulait lui poser.

- Au fait, comment c’est avec Maeva ? demanda-t-elle.

- Ça va, ça va ! C’est vrai qu’elle est toujours un peu en colère contre moi et qu’elle va désormais me garder à l’œil, mais je pense qu’elle m’aime bien dans le fond. En plus, c’est pas comme si je l’avais fait exprès, répondit-il.

- Faire quoi exprès ? questionna à son tour Eliezer à l’autre bout du fil.

- J’ai par accident vu la petite sœur de Laura à moitié nue, dit-il à son ami.

- A qui tu parles ? interrogea Laura.

- A Eliezer. D’ailleurs, il te salue, rétorqua à nouveau Prestige.

- Coucou Eli ! Bref, revenons au sujet de conversation. Je sais que tu ne l’as pas fait exprès mais la prochaine fois, il faudra vraiment que tu cognes à la porte. Pour éviter que ce genre d’incidents ne se reproduisent quoi, conseilla Hélène.

- Je tacherai désormais de faire plus attention, promis le jeune homme.

- Merci beaucoup ! dit la propriétaire de l’appartement avant de sortir de la chambre de Prestige.

Laura sortit de la chambre et laissa les deux hommes continuer leur conversation qui dura encore un bon moment. En vérité, ce fut parce que son estomac criait famine que Prestige décida de mettre un terme à l’heure discussion. Comme il était presque midi, il se dit qu’il allait voir ce qu’il y avait à préparer dans la cuisine.

Lorsque le jeune homme se retrouva dans le couloir, il entendit le son de l’eau qui coulait venir de la salle de bain. Il assuma alors que sa colocataire du moment prenait une douche. Il continua sa route sans trop penser à la personne qui se trouvait dans la douche, son estomac étant beaucoup plus important à ce moment. Prestige arriva devant le frigidaire et ouvrit la partie supérieure. Au premier abord, rien n’attira vraiment son attention, la zone n’étant majoritairement remplie que de surgelés. Toutefois, un paquet au fond parvint à retenir son regard. Il tendit donc la main et l’attrapa. Il s’agissait d’un paquet de côtes de porc, assez pour deux personnes.

- C’est l’heure de se remettre aux fourneaux ! s’exclama-t-il en refermant le frigidaire derrière lui.

Le jeune homme décongela la viande et chercha par la même occasion tous les ingrédients dont il avait beaucoup. Dès qu’il les trouva tous, il put commencer sa cuisson.

Des dizaines de minutes passèrent et Laura sortit enfin de la salle de bain. Ses cheveux étaient en désordre, ce qui la rendait beaucoup plus sexy aux yeux de Prestige mais lui donnait également un air sauvage. La première chose qui attira l’attention d’Hélène fut la délicieuse odeur qui avait pris possession de son séjour, ce qui lui donna bien évidemment l’eau à la bouche.

- Ca sent bon ! Tu prépares quoi ? demanda-t-elle à Pascal.

- Des côtes de porc avec du riz, le tout accompagné de ma sauce faite maison, répondit-il.

- En tout cas, ça sent bon ! rétorqua-t-elle après.

- Et tu n’as encore rien vu. Attends d’y gouter. Ça va être un viol gastronomique, dit-il.

La demoiselle alla s’installer devant la télé en attendant que la nourriture soit prête.

- Alors, c’est quoi le programme d’aujourd’hui ? demanda Prestige.

- Je sais pas. Je vraiment rien à faire. Pourquoi pas une balade ? proposa Laura.

- Pourquoi pas ? Et tu veux qu’on aille se balader où ? répondit le jeune homme.

- Je sais pas encore. J’ai trop faim pour penser à ça là maintenant, rétorqua la demoiselle.

- Un peu de patience. Ce sera prêt dans quelques minutes, dit Pascal.

Vu que l’estomac de son amie commençait à crier famine, Prestige augmenta la puissance du feu, ce qui risquait de bruler ses aliments. Il parvint néanmoins à garder un parfait contrôle de sa cuisson et, moins de cinq minutes plus tard, vint déposer une première assiette sur la table de la salle à manger.

- Voila ! A table ! s’exclama-t-il.

Sans hésiter, Laura se leva de son fauteuil et vint se placer à table. Elle n’attendit même pas que le cuisinier vienne la rejoindre pour entamer son repas. Elle attrapa son couteau et sa fourchette et découpa un premier morceau de viande qu’elle plaça par la suite dans sa bouche.

- C’est bon ! C’est salement bon ! s’extasia-t-elle.

- Tu vois que j’te lavais dire, rétorqua Prestige en venant s’assoir à ses côtés.

- Faut que tu me dises ce que tu as mis dedans, dit Laura.

Le jeune homme lui donna la liste des ingrédients qu’il avait utilisés et lui dit par la même occasion que le plat aurait été mieux s’il avait eu toutes les épices qu’il avait l’habitude d’utiliser chez lui.

- Je vois. En tout cas, il faut que tu m’apprennes à préparer comme ça. Putain, c’est trop bon ! s’exclama de nouveau Hélène.

Cela faisait énormément plaisir à Prestige de savoir que la jeune femme appréciait énormément sa nourriture, ce qui le fit légèrement sourire. Laura traduisit alors cela comme s’il préparait quelque chose de pas net. Elle garda cependant ça pour elle et se contenta de finir son repas. Les minutes passèrent et les assiettes se vidèrent de plus en plus.

- Pourquoi ne pas aller au parc d’attraction ? Bien sûr, c’est moi qui paie, suggéra soudainement Prestige qui venait de finir de manger.

Devant la proposition du jeune homme, Laura n’avait aucune raison de refuser. En plus, comme il venait de le dire, ce serait lui qui allait se charger de régler la note.

- Ça me va. Laisse-moi juste le temps de finir mon assiette et de me préparer et on y va, répondit-elle.

- Cool !

Prestige se leva et retourna dans la cuisine pour nettoyer ses couverts. La première partie de son plan se déroulait sans encombre.

A suivre !!!

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