Mon Imaginaire (Aujourd'hui)
Je jure avoir, un jour, fermé les yeux et les avoir rouverts dans une autre vie.
Le temps ne m’a pas attendu. J’ai toujours l’esprit ailleurs, perdu quelques parts dans mes histoires pendant les cours interminables.
Dans les rues fraîches de ma ville d’adoption, je rentre en pensant à ce que j’ai laissé derrière moi, et ce a quoi ressemblera mon futur.
En fin de semaine, je prends la voiture ou le train pour retrouver Amiens. Parfois, il est environ 17 h 30 à la gare et je vois mon bus, mon chauffeur et quelques visages familiers aux carreaux. Je repense à mes années Collège-Lycée. Mes pensées sont mêlées de nostalgie et d’incompréhension.
Pour me poser la question : pourquoi changerais-je de corps, il a fallu de sombres jours où j’aurais tout laissé derrière moi.
Aujourd’hui, j’en suis persuadé. Je ne donnerais ma vie pour rien au monde !
Ma vie, aujourd’hui, c’est :
– Ma famille : Toujours la plus petite de ma famille et j’ai le même amour pour ma fratrie. Je pense beaucoup à ma sœur partie en aide humanitaire au Togo. À mon frère qui galère dans ses études et dans les petits boulots qu’il fait a coté. Mon second frère avec qui je vis et dont je suis très proche. Nos repas de famille seront rythmés par tant de bonne humeur et d’amour.
– Ma meilleure amie : Nos délires sont encore au cœur des nôtres fous rires. Quasiment 300 km nous sépare, mais je ressens dans tes messages tes joies et tes peines, comme tu ressens les miennes. Je sais que l’année dernière ne fut pas simple. Un échec, c’est grandir, crois-moi ! Je sais qu’on sera heureuse, plus tard. On sera liées même si tu pars en Algérie ou plus loin encore. Tu ne te débarrassas pas aussi facilement de moi !
– Mon imaginaire : Je suis encore toutes attendrie par ce que j’écris. C’est rassurant de voir que les choses les plus importantes restent à nos côtés. Mon joyau intérieur n’a jamais été aussi présent. Je le voyais comme mon refuge face au ma solitude. Maintenant, il est ce sentiment de liberté qui m’accompagne jour après jour. J’aime toujours autant découvrir de nouvelle chose, de nouveau paysage, me sentir proche de la nature. Mes mondes en sont remplis ; mes rêves sont ceux des personnages que j’invente, et je grandis avec eux.
Je marche toujours dans le froid de Lille. Je rejoins une amie qui habite non loin de chez moi. Mon portable dans mes mains, l’esprit dans des pays chauds qui réchauffe mon cœur. Mes pensées tentent de remplacer la ville polluée du mon Grand Nord. J’ai rencontré là-bas des personnes magnifiques, j’y ai pris ma première cuite, les premiers acouphènes après les boîtes, les premiers vendredi matin où les cours ne sont qu’un grand brouillard de pensée délirante.
Une partie de ce qui se passe dans ma tête, je les écris... je les publie...
Depuis quand ?
Dans un premier temps, depuis que ma mère m’a envoyé sur ma boîte mail un petit message : « site d’écriture français ».
Puis, de moi qui en ai fait qu’a ma tête et n’a même pas lu le mail. À la place, je marque, une nuit de juillet, : « site écriture » dans la barre de recherche Ecosia, tombe sur Scribay et me lance sans me poser de question à 2 h du matin.
Me voilà à aujourd’hui ! J’ai rencontré de très belles personnes qui m’ont donné plus de force qu’ils peuvent s’imaginer. Lire mes histoires, c’est me lire tout entière. C’est en savoir plus sur moi que ma famille, que ma meilleure amie, que moi-même. Je me suis décomplexé en partageant mes écrits. Je progresse et j’arrive à prendre de plus en plus de recul sur beaucoup de situations. J’ai comme l’impression de n’être jamais seul, de sentir vos remarques bienveillante et réconfortante à chaque instant de ma vie. Ecrire m'a finalement apporter plus que parler, et je ne l'aurais pas cru dans mon bus de Terminal.
Mon père continue d’écrire, lui aussi ; de signer dans les salons. Les files ne diminuent pas. Je ne l’accompagne plus depuis un moment. J’ai lu tous ses livres. Bientôt, se sera à lui de lire les miens. Il a fini par me transmettre sa passion.
La tête au milieu des nuages, non loin de ma petite galaxie, j’avance sans me soucier des problèmes de la vie.
Pour finir, je dirais :
Écrire, c’est me délivrer, me donner des ailes invisibles, des forces enfouies en moi.
Publier, c’est les reconnaître !
Être lu, c’est les partager...
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