Ils ne me connaissent pas, mais moi je les connais,

Ces habitants d’une barre, qui surplombe un quartier,

Accoté à un parc, dans la périphérie.

Chaque fenêtre observée me livre une tranche de vie.

Dans cette clairière boisée, j’ai pris mes habitudes.

Caché dans les fourrés, j’observe, dissimulé,

Disputes, familles nombreuses, jeunes filles qui se dénudent,

J’ai consigné tout ça, dans un petit carnet.

Loisirs, fréquentations, habitudes de sorties,

Je suis pleinement au fait, de leurs petits secrets.

Je peux d’un coup d’un seul, faire basculer leurs vies.

Droit de vie, droit de mort… un roi et ses sujets.

Elle est brune, elle est belle, elle habite au cinquième,

Elle enchaine les rencontres, les soirées libertines,

Pas de place pour moi, dans cette vie de bohême.

Elle sera donc la cible, de ma colère divine.

L’objectif est fixé. Je suis à bonne distance.

Mon regard est braqué, sur la jeune indécente.

Ombre insoupçonnable, parée pour la sentence,

L’œil dans la lunette, j’appuie sur la détente.