Le phare où nous nous étions promis l'éternité
J’ai ouvert les yeux mais n’ai rien vu,
« ça y est, ai-je pensé, il t’a eu. »
M’a-t-il laissé seule dans la rue ?
Qu’avais-je fait qui ne lui avait plu ?
Je voulais juste qu’il se remémore,
Les moments passés sur ce port,
Où aucun de nous n’avait de torts.
Pourquoi voulait-il tant ma mort ?
Alors que je lui avais offert mon cœur.
Je sens l’eau sous ma joue.
Il m’a pris par la main, m’a appelé son « bijou »,
Avant de me jeter sur le sable, de me mettre à genoux.
J’ai voulu me défendre, le laisser,
Mais il a insisté, il s’est acharné.
Le phare, où nous nous étions promis l’éternité,
Illumine la scène comme pour l’arrêter.
Il n’en a rien à faire, il a tout oublié,
Et mes cris effrayés ne semblent pas le troubler.
La lumière s’éloigne, encore un instant de clarté !
Le noir a envahi l’espace au moment où il m’a tué.
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