Journal (1) : Liaisons faussement dangereuses
Se lier, nouer des relations, n'être qu'à moitié soi-même pour se protéger. Fuir, se mettre en échec lorsque votre proximité avec des personnes vous fait peur. C'est ce que je fais. C'est ce que je fais depuis des années, contre mon gré. Vouloir se lier, chose partiellement accepter, par craintes, par peurs, par traumas passés. Vivre cette ambivalence et en souffrir. C'est ce qui m'arrive. C'est ce qui m'arrive sans cesse. Et alors je voudrai m'affranchir. Je voudrai leur dire. Leur dire qui je suis, je voudrai être entière lorsque je les côtoie. Parfois, j'ai comme un sentiment de superficialité, un sentiment de manque d'honnêteté, une réponse automatique ancrée comme si cette proximité était un danger et cette réponse une question de survie. Pourtant quand je vois ces personnes, que je suis avec elles, quand je me sens sécure en leur présence, j'ai le pressentiment d'une liaison faussement dangereuse. Mais comme face à l'inconnu, ça me fait peur alors je fuis sans le vouloir et parfois à m'en vouloir. Et je vis cette ambivalence en souffrance et à pléthore.
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