Je ne te dirai pas je t’aime

Ma vie ne tient qu’à un seul M

Tout en ce mot annonce dilemme

Sans l’amour, il y a la haine

Je ne t’écrirai pas même

Parce qu’avec autant d’M

Je ne sais plus si j’aime

Je ne te dirai pas je t’aime

Aimer est un bien beau poème

Si la rime s’en va et se parsème

Avec tous les souvenirs qu’elle sème

Plus rien, ô non ! Rien n’est idem

Quand le mal d’amour est toujours le même

J’aimerais pouvoir déchirer ce poème

Ne plus jamais écrire l’amour que j’aime

Ce mot résonne comme un blasphème

Moi qui en ai fait un diadème

Ma tête s’emplit de tous ces M

J’y perds mon latin et peut-être moi-même

Qui suis-je pour prétendre par poème

Que le cruel amour est anathème ?

Un Petit Chose qui s’accroche aux M

Et, qui dans la douleur… Aime

Alors écoute les murmures dans ces M

Le son terrible qu’ils sèment

Mûrit de poème en poème

Mon chagrin, ma révolte, mon dilemme…