L'inspecteur Krach réfléchissait, bercée par le mouvement régulier de la balançoire. Quelques heures plus tôt, elle avait été appelée sur une scène de crime peu banale : le meilleur pizzaïolo de la ville, abattu d'une balle en plein front, un des albums de Tintin (celui intitulé « Le Secret de la Licorne ») disposé sciemment entre ses mains.
Cet album constituait un indice, c'était certain.

Un rat passa devant elle sans qu'elle l'aperçût.

Elle avait déjà vu le défunt auparavant. La première fois qu'elle s'était rendue à la pizzeria « Cantare », il l'avait accueillie chaleureusement d’un « Ravi de faire votre connaissance ! »
Ce fut l'officier Ternier qui la tira de sa rêverie. Il criait « Tout ceci n’a aucun rapport avec Gisèle ! », s’adressant à son collègue Colin.

Krach les rejoignit et intervint en arguant que leur affaire non plus. Son intuition lui soufflait qu’il leur faudrait prendre le premier avion pour Bruxelles s’ils voulaient résoudre cette enquête.