Le silence domine l’air, tout est camouflé de noir sauf un coin de la chambre qui se fait illuminer par une petite lampe de chevet ; le silence se fait dominer par une douce musique qui enlace la chambre ; une odeur de jacinthe parfume le tout. Ils sont seuls, l’un contre l’autre, sa poitrine en contact avec la sienne, ses yeux vers les siens, son cœur sur le sien. Les battements de cœur s’emballent, le regard timide, de plus en plus innocent, de plus en plus transparent. Ils s’entre mélangent, ils s’entre courbent, ils se noient dans les draps. La température s’excite, leurs corps couverts de sueur, les bouches qui expirent de l’air, les poumons qui l’aspirent aussitôt. Ils ne sont plus maîtres de leurs mouvements, tout coule d’une manière naturelle, ils s’approchent de la fin tant attendue, il lui tient la main, elle lui tient le visage, leurs regards se croisent, leurs respirations se synchronisent. Les mouvements deviennent de plus en plus sauvages. Touchant l’orgasme, ils s’explosent l’un sur l’autre, tout devient clair, pendant un instant ils sont connectés, le cosmos leurs semble tout prêt, pendant un instant il n’existe plus rien que le moment présent.