ÉTÉ 2015, VISION DE L'HOMME BLESSÉ
J'étais attablée, avec une amie dont je ne mentionnerai pas le nom, par souci de discrétion, devant une tasse de café. Nous parlions de choses et d'autres, en savourant le calme de ce moment.
Soudain je perçus un mouvement sur ma gauche. Sortant du mur du salon, qui s'était transformé en sous-bois, je vis approcher deux personnes qui portaient une civière. Elles déposèrent leur fardeau devant moi en « disant » que je devais soigner le blessé qu'ils m'amenaient.
Or il n'avait absolument aucune blessure corporelle. C'était un homme, entre vingt et trente ans. Il était vêtu d'une chemise blanche assez ample, fermée par un lacet et un pantalon foncé. Il avait les cheveux mi-longs, très ondulés et son visage aux traits fins et imberbe me parut très pâle. J'entendis alors comme une voix me dire :
« — Il te faudra les soigner, tous, quelque soit leur camp, n'oublies pas ça. »
Cette vision dura juste quelques secondes pendant lesquelles mon amie continua la discussion « sans moi », puis je lui racontai ce que je venais de « voir », et que je partage aujourd'hui avec vous.
Je ne suis pas certaine du sens de cette « vision ». Elle parlait visiblement de l'avenir, mais qui est ce blessé qui ne l'est apparemment pas ? ? ? Dans quel sens la voix me parlait de « soigner » ?
Mon arrière grand mère m'a transmis certaines facultés de guérison par imposition des mains, mais plutôt pour barrer le feu; cela a-t-il une relation avec cette vision ? Et que pouvait bien avoir cet homme ? Était-ce son esprit ou son âme qui étaient blessés ?
Un souffle de catharisme aussi sur cette histoire... et Paratge *...
* « Paratge (signifie) honneur, droiture, égalité, négation du droit du plus fort, respect de la personne humaine pour soi et pour les autres. Le paratge s'applique dans tous les domaines, politique, religieux, sentimental. Il ne s'adresse pas seulement à une nation ou à une catégorie sociale, mais à tous les hommes, quelles que soient leur condition et leurs idées. »
Fernand Niel, Albigeois et cathares, Paris, Presses universitaires de France, 1955, Que sais-je ?
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