La pluie
Les lambdas incorrigibles pleurent sous leurs capes
Pour fuir les larmes du ciel ombragé penaud
Si seul dans son immensité lourde de l'eau
De la Tour Céleste un curieux animal jappe
En bas on oublie de danser du cœur on vit
La tête baissée insultant le temps de chien
Ils se perdent derrière la grisaille dévient
De leur chemin d'enfant poissent leurs rêves bien
Ils ne voient pas danser les ombres sur la brume
Silhouettes de nos cœurs vifs enveloppés
Solitaires dans le tunnel d'un monde interne
Ils les laissent partir à la dérive sans pleurs
Ils s'imaginent déambuler en enfer
Ne voient guère plus loin que le bout de leur nez
Pensent qu'un si cruel hiver est arrivé
Pauvres hères misérables il faudrait faire
La vie n'est qu'un tragique copié-collé
De clones bien obéissants annihilés
De courage en plus de bien pensantes idées
Tombent dans la nostalgie c'était mieux avant
On se plaint des entourloupes des dirigeants
Pourtant on se laisse porter jusqu'à la tombe
Lever les armes c'est courageux pauvres gens
On oublie tous la solidarité dans l'ombre
Il fut une nuit blanche très sombre et glaciale
Où je devins une étrangère pour moi-même
Les lambdas stupides me plombaient le moral
Je me perdais alors dans propres jeux thème
Perdue sur la neige de mon paradis blanc
La vie des longs couteaux se contait devant moi
Mais aujourd'hui la tempête se calme enfin
À mes pieds naissent de nouveaux bourgeons dorés
La floraison un jour revient aux malheureux
Entoure-toi bien et fais – oui – ce que tu veux
Ne t'oublie jamais derrière un c'est comme ça
La soumission est parfois volontaire c'est joie
Malheureusement beaucoup suivent le troupeau
En voyant tout ça j'apprécie ma solitude
Elle me guide dans des contes sans ego
Au moins elle je la comprends ô turpitude
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