Vénus
L’étoile du berger
Guide mes pas depuis le confinement dernier
Illuminant le verger
Où la pomme Elle a croqué, femme incriminée !
Honnie sur l’éternité
Vénus,
On la voulait victime, sourde et battue elle devint,
Vénus,
On la disait folle, hystérique et maudit par le divin,
Sorcière sur l’éternité
Vénus,
Elle ne l’emporte sur le masculin,
Vénus,
Le ciel immense emporte ses chagrins
Vétustes
L’étoile du berger
Un adultère planétaire sur le plafond de vengeance
L’amante,
Brillante parmi tant d’étoiles d’élégance,
O différente !
Vénus,
Je suis une femme de corps, une femme de lutte,
Vénus,
Je suis une folle, une hystérique, une solilote adulte
Une femme de plus.
L’étoile du berger
M’accueille chaque jour et je l’aime tout autant
Loin dans son ciel
Je marche dans les champs, les forêts, en solitaire
Dans l’essentiel
Où j’admire chaque jour lever et coucher sur Terre
Animal ou céleste,
La couleur se mélange sur mes pupilles
Du noir, je me déleste
Et des constellations des bergers, des poètes, j’en suis la fille.
La galaxie comme refuge,
Loin de cette vie connectée, trop rapide, subterfuge
L’humain dérape
Depuis des siècles, depuis le rapt
De la liberté
Féminine jetée aux abords des sociétés
Cosmiques.
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