Mon havre de paix

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Je ferme la porte, mon écharpe agrippée autour du cou. Mes joues rosies ressentent la fraîcheur de l’hiver. Les vacances qui approchent. La fin de l’année de manière générale. Je respire une bouffée d’air lénifiante. Une renaissance s’offre à moi.

Je marche dans la neige, mes bottes s’enfonçant de moitié dans mon jardin blanc. Les arbres semblent protégés par cette couche naturelle, couleur de paix. L’esprit serein, les yeux pétillants, je referme mon portail noir en jetant un regard à ma maison, par laquelle s’échappe une fumée dense, comme si c’était la dernière fois.

Je contemple les enfants jouer avec ce que Dame Nature nous a offerts, les parents parlent et rigolent en se grattant régulièrement le nez, mais les sourires sont présents.

Je continue ma progression à travers un chemin, anciennement de terre, guidé par les sapins endormis. Mon manteau conserve une chaleur suffisante. Je ne ressens pas les picotements au bout de mes doigts, ni ne remarque la vapeur qui s’échappe de ma bouche à chaque respiration.

Arrivé près d’un banc camouflé par la neige, je le soulage une poignée de secondes de ce poids, pour m’y asseoir juste derrière. Et là, mon cerveau se met en pause. Il envoie un signal à mes yeux qui admirent le paysage alentour. Un sourire automatique se forme en ce bel après-midi.

La nature est morte pour certains, sans vie, mais je pense différemment. Regardez les visages détendus de ces enfants en train de s’amuser et de se lancer des boules frigorifiques. Admirez ces parents qui, pour une fois, discutent entre eux d’autres choses que du travail lancinant et abrutissant que doit endurer l’Homme. Contemplez les arbres silencieux se dandiner légèrement sous l’effet d’une brise soufflée par le ciel et envoyée par la nature. Les quelques animaux hibernent, au chaud dans leur tanière. La mort, à juste titre, n’existe plus. Je dirais plutôt que la paix règne dans ce havre, un paradis de joies, mêlé à l’euphorie de l’hiver.

Sur ces belles pensées, je me relève et continue ma promenade, toujours guidé par les sapins qui s’alignent de chaque côté du chemin, comme pour me montrer la voie à emprunter.

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