La rage d'avant le verbe
Aucun ordre dans tout cela. Ni cohésion. Un amalgame de couleurs, d’atomes et de molécules. L’absence de la moindre particule de vie. Le roulement du tonnerre, son écho, sa lumière. Celle de la foudre, de ses éclairs. La lave rouge des volcans, leurs blocs en fusion épart sur le sol de cendre. La pluie, non… L’orage ! L’ouragan ! La colère du ciel, de la Terre.
Un être immobile. Telle une délicate feuille de papier blanche, au cœur de la tempête. En son sein. Stable, calme, serein. Ce cercle. Cette paix. Nul bruit. Nul mouvement.
La Mer en colère. Ses vagues, hautes colonnes d’eau, comme le plus imprenable des remparts. Son combat contre le Feu des entrailles de la planète, contre L’éther. Le fracas de la tourmente à son apogée. La chaleur, le froid, l’eau, le feu. (Non, pas la glace). La roche impitoyable, sans herbe, sans fleur. Une nature sauvage, indomptable, reine absolue de cette boule si proche et en même temps si lointaine, du soleil.
La violence primale, sans partage, des éléments. Celle d’avant le verbe…
Un mouvement ! Des bras vers le ciel, paumes ouvertes. Un regard noir, malgré des prunelles vertes. Un mot. Un seul.
Le reflux des éléments. Le calme.
Enfin.
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