Visage
Moins d'une minute de lecture
Le temps étire ces lignes creusées.
Trace des tranchées dans mes tissus déchirés.
Dans ma peau tiraillée s'y logent ces obus.
Regarde ce noir, se mouler à mon âme effritée.
Le temps.
Il grave, comme on le ferait sur la pierre ignorante du mal qu'on lui fait,
Jusqu'au jour dernier,
Les formes de ces sillons desséchés.
Regarde.
Âme désenchantée ! Tes cicatrices t'enlaidissent.
Ho !
Ne te méprends pas, le temps ne t'apprend rien.
Le temps, le temps, qu'il est joli ce Temps !
Ha ! Le temps, le temps, qu'il est maudit ce Temps !
Tape.
Tape, la pierre mal aimée, elle est ton plus beau portrait.
Annotations
Versions