La pendule du bureau affiche enfin midi. Rose ferme son poste précipitamment. Elle ne va pas avoir beaucoup de temps pour effectuer l’aller-retour. Mais elle sent qu’elle doit rentrer.

Elle descend les escaliers quatre à quatre, et se hâte d’atteindre la station de métro la plus proche. Heureusement pour elle, la ligne la ramène directement chez elle, elle n’a pas à changer. Elle arrive sur le quai, en même temps qu’une rame entre en gare. Elle saute dans le wagon tandis que la sonnerie retentit.

Le train démarre, elle en a pour une dizaine de minutes. Elle s’accroche à la barre centrale, elle préfère rester debout pendant son trajet. Tandis que les stations défilent, les gens montent et descendent. Plus que deux, plus qu’une, c’est bon, elle est arrivée.

Elle quitte la rame, se précipite dans les escaliers mécaniques. Plusieurs personnes l’empêchent de grimper les marches, comme si elle ne pouvait pas se décaler sur la droite et laisser un passage. Elle emprunte la sortie qui donne directement sur la porte de sa résidence. Elle compose son code d’accès pour entrer, et se hâte vers son immeuble.

Coup de chance, l’ascenseur l’attend. Elle appuie sur le bouton du second étage. Quelques instants plus tard, elle est sur son palier. Elle ouvre sa porte. « Minette ? » Pas de réponse. Elle arrive devant son balcon, et voit la fenêtre entrebâillée.

Elle comprend tout de suite. Elle a dû sauter. « Minette ? Minette ? » Mais celle-ci ne pointe pas le bout de son museau. Où peut-elle bien être ? Elle doit demander de l’aide, elle ne s’en sortira pas toute seule.

Elle saisit son portable, et se connecte sur son groupe de discussion de copines.

« Rose : Au secours les amies, Minette a disparu

Marie :Comment ça ?

Rose : Je suis rentré ce midi, elle n’était plus là et la fenêtre était ouverte

Julie : Ah mince, tu es sure qu’elle n’est pas cachée ?

Rose : Oui :(

Julie : Tu as de quoi imprimer sa photo ?

Rose : Oui

Marie : Ajoute ton nom et ton téléphone, et commence à imprimer, on va en coller partout dans le quartier

Rose : Bonne idée

Julie : Je suis là dans 15 minutes, le temps de prévenir mon patron

Marie : Moi aussi

Rose : Merci les filles »

Rose reprenait espoir.