Temps mort
Voilà, où nous en sommes maintenant. Je suis coincé avec Frida dans ce petit hôtel de Turin. Le soir même de notre fuite de Fribourg. Au matin, on fit un détour par Lausanne. J’inceptionnai vite quelques personnes, et achetai avec l’argent de quoi habiller Frida, toujours en nuisette. On roula ensuite jusque en Italie et pris une chambre dans un petit motel miteux juste à l’extérieur de la ville. Et depuis, j’attends. J’ai reçu un message d’EF. Il m’a invité à télécharger un programme, PGP, pour rendre nos mails privés. J’ai dû lui envoyer une clé pour qu’il puisse crypter le message, si j’ai bien compris. Il m’a dit qu’il me contacterait ce soir. Le message n’est toujours pas arrivé.
Voilà, j’ai consigné toute mon histoire jusqu’à aujourd’hui dans ce carnet. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve. Je continuerai à noter mes aventures dans ce carnet… jusqu’à… Je n’ai pas encore pensé jusqu’où. Dans un sens, le futur m’effraie. Je ne suis plus sûr de rien, si ce n’est que l’on m’a collé des meurtres sur le dos. Que ma femme et mon fils soient morts. Que je ne sais pas ce qu’est devenue la petite dernière…
Il faut que les gens sachent. Qu’il y a ces types en noir. Que le monde tourne mal, et que ces mecs font tout pour cela. Qu’ils nous montent les uns contre les autres, le fort contre le faible, le faible contre le démuni. Le blanc contre le noir. Il faut que le monde sache que je suis innocent, que ce n’est qu’un coup monté pour je ne sais quoi. Que d’après Frida, c’est mon don qu’ils veulent.
J’ai acheté ce petit dictaphone. Pour commenter en direct, enregistrer mes faits et geste. Si je tombe, quelqu’un pourra tout retranscrire, si jamais il ne tombe pas en de mauvaises mains.
Mais sachez une chose. J’arrête de subir. Je me suis ressaisi. Maintenant, je ferais tout pour les faire tomber.
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