Au printemps il y a du vent,

Le vent se croit omnipotent,

Il chantonne dans les oreilles des éléphants.

Papa éléphant, trop corpulent, est impatient,

Car Maman éléphant attend son accouchement.

Quant à leur éléphant adolescent, indolent, inintelligent,

Il ne veut pas de son adoubement,

Car un chevalier-éléphant, c’est bien trop imprudent !

Sur le grand continent, le Serpent-président a du talent :

Il organise un bombardement de cure-dent,

Tout en se badigeonnant abusivement d’onguent.

Son agent le berger-allemand,

Quoi qu’incontinent, est toutefois excellent en allemand.

Le caïman truculent et ventripotent, dans l’eau somnole bizarement,

Et lorgne indécemment sur la jument, qui broute goulument.

Et puis tranquillement, les pélicans dégustent plaisamment des aliments au froment,

Et en contemplent tendrement le firmament...