Lettre du Futur
Si vous lisez ceci c'est que mon retour du futur s’est achevé mais que je n'y ai pas survécu.
Ce que j'ai vu lors de mon voyage était terrifiant et bouleversant. J'écris cette lettre afin que vous puissiez vous même réussir là où j’ai échoué, pour changer le destin de notre monde avant qu'il ne soit trop tard.
Mon voyage m'a amené à la plus sombre des époques pour l'humanité, un temps où le monde sera frappé d'un mal terrible qui le consumera.
Une époque sordide ou l'existence de l'homme sera menacée dans un monde à l’agonie, un monde plongé en plein chaos. L’origine de ce mal n’est autre que l’homme, victime de son propre aveuglement, mais je vous laisserai la liberté d’en juger par vous même. je ne me ferai ici que le narrateur de mon propre récit.
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J'ai atterris en 2032 , un monde dominé par la technologie.
Des voitures volantes au dessus de nos têtes, des hologrammes 3D grandeur nature, des robots qui parlent et interagissent avec vous comme dans les films de science fiction.
Dès mon arrivée je fus étonné, surpris et émerveillé à la fois face à une si fulgurante avancée de notre civilisation. Mais rapidement je déchantai, car je découvris que les humains étaient sous l'oppression d'une entité dont ils étaient si effrayés qu’ils n’osaient prononcer son nom. C'est cette entité qui gouvernaient leur pensées, leur actes, … elle surveillait les moindres gestes, leurs moindre mots, les moindres rues les moindres recoins de la ville.
Cette entité s’appelait I-Net, et si elle avait autant de pouvoir c’est parce que dans cette réalité, le monde virtuel contrôlait le monde réel. Car oui, I-net est ce que deviendra dans le futur …Internet, la meilleure invention de l'homme, du moins le pensait-on.
Rapidement je devins une cible pour I-net car j'étais un intrus, dans un monde qui ne m’appartenait pas, j'étais un bug, une anomalie, une chimère, et je devais à tout prix être éliminé par les machines.
Ces machines ce sont les Terminator, des robots, programmés pour faire régner l'ordre établi par le Big Brother.
Ce sont des brutes de métal, des automates cruels et sans merci qui n’obéissent qu'à I-net et exécutent ses ordres sans aucune défaillance. Ils sont d'une telle férocité que même jusqu'au bout du monde ils me traqueraient sans relâche. Et croyez-moi, mieux valait tomber aux mains de pirates barbares que de me faire capturer par ces créatures métalliques froides et sanguinaires.
Je fus sauvé par Avos un soldat de la faction rebelle de la Résistance armée, du Peuple Libre , des humains qui vivent dans l’ombre et visent à renverser le pouvoir d’I-net. Grâce à eux j’ai appris qu’I-net était en réalité un IA qui auparavant avait été baptisée IOS.
À l’origine, elle avait été créée pour surveiller la population, prendre en otage sa liberté, et contrôler le destin de chaque homme. Les politiques pensaient qu’IOS était une solution efficace pour la prévention du crime.
Mais plus l'Internet évoluait plus I-net devenait puissante et un beau jour elle devint incontrôlable. Elle se retourna alors contre les humains et se donna comme mission de réguler elle-même la population, ce qui veut dire, réduire la population aux êtres qu'elle jugeait conforme, et exterminer les autres. Une véritable purge sans fin débuta et des millions d'âmes périrent.
Parmi les survivants ceux qui avaient décidé de s’affranchir de ce tyran invisible joignirent leur force et formèrent la résistance contre I-net, c'est eux qui se faisaient appeler le Peuple Libre. Ils étaient eux aussi traqués sans relâche, c’est pourquoi ils vivaient cachés dans les souterrains de la ville, là où I-net ne pouvait ni les voir ni les atteindre.
Le Dark Web était en fait le seul moyen de communiquer avec l'extérieur, de se fournir en armes en et en équipements technologiques en toute discrétion.
Le leader du groupe de résistants avec lequel je survécus était un homme du nom de Marcus Wright. Un personnage énigmatique qui d'après ce qu’on me disait, avait combattu toute sa vie dans l'ombre. Il avait toujours cette mine assez dure et des yeux d’un bleu inhabituel qui rendait son regard froid et perçant, ce qui me déstabilisait à chaque occasion. Il ne souriait jamais et l’on pouvait lire dans sa façon d’être qu’il avait déjà vu la mort en face.
Avos et tous les autres lui vouaient un respect total et lui obéissent bec et ongles car il voyait en lui plus qu’un chef, un héros qui les mènera à la victoire contre l’oppression, contre I-net et toute son armée. Il avait ce don de rassembler et redonner espoir même aux plus faibles, et rappelait sans cesse au Peuple Libre que nous avions ce que les robots n'avaient pas " du cœur " disait-il," de l’amour et de la solidarité, de la bravoure et cette brûlante envie que vous avez mes frères et sœurs, de vaincre pour retrouver notre vie d'avant. ".
Un jour, Avos me confia qu’il avait rencontré Marcus peu après qu'I-net était devenue hors de contrôle et qu’il lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises face au Terminators. Mais Marcus ne se souvenait de rien, ni de sa famille ni de l'endroit d'où il venait, et il supposait qu’un accident lui avait fait perdre la mémoire lors de ces incidents.
Peu de temps après mon arrivée je fis la connaissance de ce Marcus, il me persuada de rejoindre leur groupe car il avait un plan pour renverser I-net. Il préparait un gros coup, une offensive qu'il avait élaboré des depuis des mois. Lui et ses confrères connaissent toutes les failles des réseaux de l'IA. Marcus m'assura qu’il avait tout prévu. Ils savaient déjà où et comment il fallait frapper l'ennemi pour le détruire, et la résistance était prête plus que jamais à en découdre.
De plus il tenait à ce que je participe à l'attaque car pour lui qui croyait aux signes, je n'étais pas venu à cette époque par pur hasard.
Non, le destin m'avait chargé d'une mission et c'était précisément celle-ci que je devais mener à bien.
Alors j’acceptai moi, le pauvre geek, inventeur de seconde zone, à prendre part à cette bataille qui allait peut-être sceller le destin de l'humanité dans ce futur lointain où je n'existais probablement plus. Pourquoi me direz-vous ? Parce que cela était la chose la plus humaine a faire. Je ressentais une solidarité naturelle envers ce peuple privé de sa liberté. Ce peuple c'était comme le miens, ce futur c'était le nôtre, c'était l'histoire de l'homme qui se jouait, alors je choisi d'y prendre part au péril de ma vie.
La bataille faisait rage et beaucoup de soldats perdirent la vie. Les drones de I-net nous pourchassaient comme des abeilles enragées. Des megadroids ultra-puissants apparaissent de tous côtés pour tenter de nous massacrer à coup de rayons lasers.
Suite à un nombre d'affrontements surréalistes auquel je survécu par chance je me retrouvai pris au piège dans une cellule de la cyber forteresse d’I-net ou je découvris un laboratoire étrange dans lequel se trouvait des prototypes … d'humains, des clones.
Une rangée de clones inanimés flottant dans un liquide verdâtre, emprisonnés dans ce qui ressemblait à des cercueils en verre et en acier, reliés de câbles et tuyaux sinistres.
Ce spectacle lugubre me donna la chair de poule. Dans la pénombre j’entendis des bruits de respiration qui n'étaient pas humains, des soupirs de fantômes mêlés à des ronflement de machines.
L’une de ces capsules étant inhabitée, je me cachai à l'interieur pour échapper au robots d'I-net. C'est alors que je réalisa avec horreur ce qui se tramait.
Les clones étaient fabriqués à partir de vrais humains. Et j'en eu la certitude lorsque je vis mon propre nom inscrit sur la capsule dans laquelle je m'étais réfugié.
C’était alors trop tard. I-net savait que j'allais venir dans le futur. Elle avait déjà tout calculé. Cette capsule m'étais destiné…moi seulement.
J'allais devenir un cobaye, une machine a mon tour.
Avant que je puisse faire le moindre geste, des aiguilles se plantèrent dans ma nuque et dans chaque creux de ma colonne vertébrale, mes doigts, mes bras mes jambes ne répondaient plus, tandis la coquille dans laquelle j'étais prisonnier commença à s’inonder du liquide verdâtre,...c’est alors que je perdis connaissance.
Lorsque je me réveillai, la forteresse d’I-net était en train de s'effondrer sur moi. Encore très faible je réussi à m'extirper de mon sarcophage et à quitter l'endroit in extremis avant qu’il soit ne détruit pour rejoindre la terre ferme.
Lorsque finalement je me tint debout au milieu des débris et de la poussière devant mes yeux se déroulait une scène apocalyptique digne d'un véritable cauchemar.
Non loin de là ou je me tenai je vis la ville entière prise d'assaut par des araignées titanesque qui chargeait frénétiquement de leurs pas robotiques tel des géants d'acier en balançant d'énormes faisceaux lumineux depuis leurs canons lasers sur les grattes ciels et les immeubles les faisant exploser en mille morceaux.
A une telle distance je ne pouvait les voir mais j'entendais des cris affreux d'hommes et de femme en détresse, tandis qu'une odeur de chair brûlée et de sang se propageait dans l'air. Soudain des bombes se mirent à exploser de part et d'autre causant un immense nuage de fumée qui s'éleva au dessus de la ville.
Puis ce fut l'apocalypse. En un quart de seconde je vis ciel s'ouvrir et une masse de lumière incommensurable s’abattit sur la ville anéantissant tout ce qui se trouvait dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. L'onde de choc fut si terrible que je fut projeté violemment et me retrouvai sérieusement blessé.
À l'endroit où jadis se tenait une ville il ne restait plus rien,plus une maison qui tienne, plus un pont, plus une route, tout avait été balayé, seul des débris de verre, du ciment et des carcasses d'engins jonchaient le sol.
Il n'y avait plus âme qui vive, que de poussière comme si une civilisation entière venait de disparaître, on n'entendait plus un cri, seul le vent et le bruit de flammes et autour de moi se tint un paysage désolation.
Dans un élan de survie je parvins à retrouver ma machine temporelle restée intacte dans les souterrains de la ville.
Parmi le peuple libre qui vivaient cachés dans le souterrains un grand nombre survécurent. Je fis le serment que je ne les abandonnerait pas, et que même si je n'étais pas le héros qu'ils attendaient, qu'un jour un véritable sauveur reviendrait pour les mener vers la victoire.
Ici s'achève mon voyage dans le futur, à l'endroit ou il avait commencé. J'enregistre ce message dans mes derniers instants de vie pour quiconque l’entendra. Qui que vous soyez, d'où que vous veniez du passé ou du futur.
Le destin de l'humanité repose à présent entre vos mains.
De votre honneur dépendra votre choix: Revenir dans la futur sauver les derniers humains d'une mort assurée. Ou abandonner ces hommes et ces femmes à leur destin fatal et rester dans votre époque pour détruire I-net avant qu'elle ne voit le jour.
J'ai confiance que vous ferez la meilleur décision pour votre peuple.
J'ai confiance en votre humanité. J'envoie donc ce message à vous qui vivez dans mon présent et vous qui vivrez dans le futur.
Un million de copies de ce message sera répandu à travers les réseaux du Dark Net.
La lutte continuera avec ou sans moi, le peuple libre vivra le peuple libre vaincra. Vive le peuple libre.
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