Cache-cache
– Hé, le premier arrivé là-bas, d’ac ?
– Non, faut pas courir sinon on va se faire gronder.
– C’est pas drôle !
– Alors on joue à cache-cache ? Ça doit être super ici.
– On n’a pas le temps.
– Mais si, allez !
– Ouais, d’accord, mais c’est pas moi qui colle.
– Bon alors Claude, c’est toi qui colle.
– Oh non ! C’est toujours moi, c’est pas juste !
– Allez, ça va pas être long et tu comptes seulement jusqu’à vingt.
– … Non, je joue pas.
– Allez, on dit que c’est interdit d’aller plus loin que l’étagère là-bas. Après, ça sera moi et je compterai jusqu’à cinquante. Allez !
– Ouais, mais pas le droit de tricher, alors.
– Non, c’est bon. Tu restes ici, tu fermes les yeux et quand je dis « top », tu commences à compter.
Claude se mit en place et Hubert dit « top ! ».
« Un, deux, trois… »
Hubert disparut instantanément. Stéphane hésita, choisit une rangée puis décida que ce n’était pas assez loin et continua.
« … huit, neuf, dix… »
Il passa l’étagère limite et poursuivit encore plus loin.
« … treize, quatorze, quinze… »
En fait, depuis qu’ils étaient entrés dans la bibliothèque, Stéphane n’avait pas détaché ses yeux des escaliers en hélice. « Et si je montais là-haut ? », se demanda-t-il. Il jeta un regard autour de lui. Maman discutait et Claude comptait toujours. Il savait qu’il risquait d’avoir des ennuis, mais la tentation était forte.
« … dix-sept, dix-huit… »
Il se glissa sur les marches, caché par la rambarde, et commença son ascension.
« … dix-neuf et vingt ! J’ai fini ! »
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