Le sport est salutaire

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J'entends des bruits dans l'escalier. La porte de la chambre où je fais mes exercices s'ouvre brutalement. Maxime entre et s'avance vers moi d'un pas décidé. Il m'attrape par le cou et me colle face au mur. Je suis comme pétrifiée, je n'ose rien dire. Il passe une main dans mon short de sport et glisse ses doigts en moi.

- Mais tu es toute mouillée ! Tu m'attendais ? Dit-il d'une voix rauque.

- Non, je faisais du sport. C'est... de la transpiration, dis-je pitoyablement.

- Tu mens. Sais-tu ce qu'on fait aux menteuses dans ton genre ?

Je fais non de la tête. Aucun son ne semble vouloir sortir de ma bouche.

- Non ? Je vais te montrer... Dit-il avec un petit air sadique.

Il arrache mon short, s'assied sur le lit et m'oblige à me coucher sur ses genoux. Mon visage touche presque le sol. J'ai le séant à l'air parce que je ne mets jamais de culotte pour faire de sport. Sa main caresse doucement mon postérieur. Un mélange d'excitation et d'incompréhension me gagne. Mon bas-ventre se tend à l'idée de ce qu'il m'attend. Sa main s'abat sur ma fesse droite puis la gauche, avec un claquement sonore. La douleur se transforme instantanément en plaisir coupable et me fait gémir.

- Je savais que tu aimerais ça, coquine, dit-il en introduisant un doigt en moi, ce qui a pour réflexe de me faire écarter un peu plus les jambes.

Le sang pulse dans mes tempes, mon intérieur palpite et ma respiration est saccadée. Deux nouvelles claques sonore me font sursauter. Mon bassin ondule de lui-même, je ne suis plus maître de rien. Mon intimité attend d'être remplie une nouvelle fois par lui. Son doigt s'attarde au bord et récolte mon humidité, qu'il étale de bas en haut. Mon coeur manque un battement lorsqu'il s'arrête sur mon oeillet, tourne autour, le cajole, repart à l'assaut de ma vulve et y revient, encore plus lubrifié. Je l'attends et le redoute en même temps. Je bouge légèrement mon bassin pour le sentir entrer doucement en moi. Il se retire...

- Les menteuses comme toi ne méritent aucune douceur, dit-il en enfonçant son doigt d'un coup sec.

***

Je me réveille en sursaut. Je suis trempée de sueur. Ma respiration est toujours aussi haletante et mon clitoris gonflé me brûle. Calme-toi, Gaby, ce n'était que ton imagination ! Je suis bien dans mon lit, seule, au milieu de la nuit. Merde, mais c'était quoi ça ? Je n'ai plus fait de rêve érotique depuis... Je ne sais même plus depuis combien de temps. Maxime ? Vraiment ? Mais quel esprit tordu ?! Non... J'ai dû faire une association étrange parce que je l'ai vu hier matin. Oui, c'est sûrement ça... Une association bizarre, et totalement déplacée !

J'ai besoin de me calmer. Un verre d'eau ! Direction la cuisine. Devant la porte ouverte du frigo, je me dis que ça risque de ne pas être suffisant pour faire taire mon entrejambe. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Il est pratiquement minuit et demi, mais je n'arriverai jamais à me rendormir dans mon état. J'enfile mes affaires de sport et je m'acharne pendant trente minutes sur ma machine. Avant de retourner dormir, je prends une longue douche bien froide. Le sommeil ne se fait pas attendre plus longtemps.

***

Hou que la nuit fut courte. Je n'ai plus vingt ans. Ha ha ! Très drôle, Gaby. Je me mettrais des claques... Ha, ben non, finalement, ce n'est pas une bonne idée.

J'enclenche le mode automatique : pipi, café, allumer PC, salle de bain et prête pour télétravailler. Le confinement a quand même du bon. Au lieu de me lever à 5h30 pour commencer à 7h30, j'ai le luxe de me lever trente petites minutes avant de me connecter. Peu importe comment je suis habillée, les clients n'ont pas la visio. Si je veux, je peux bien rester en pyjama. J'essaie juste de penser à mettre des sous-vêtements, histoire de faire la différence entre le jour et la soirée !

Après ma journée de dur labeur, je passe chez ma voisine de 85 ans pour lui demander sa liste de courses. Depuis le début du confinement, ses enfants n'ont plus la possibilité de passer la voir. Elle est encore bien portante, mais vu la situation actuelle, autant ne pas tenter le diable. Bien qu'elle m'ait déjà dit à plusieurs reprises qu'elle aimerait retrouver son René, parti il y a deux ans, elle s'accroche encore à la vie. Je crois que la présence de ses enfants et petits-enfants l'aide beaucoup à ce niveau-là. Elle apparaît enfin à la porte d'entrée, après quatre longues minutes d'attente.

- Bonjour Jeannine. Je vais aller faire des courses. Est-ce qu'il vous faut quelque chose ? Crié-je à travers le masque en tissu.

Pas très pratiques ces machins pour les personnes âgées, mais rudement utiles quand même.

- Bonjour. Non, ça ira. Le petit Maxime est déjà passé ce matin.

- Ha ok, dis-je un peu étonnée. Je ne savais pas qu'il faisait des courses.

- Il m'a dit qu'il s'ennuyait et cherchait à se rendre utile. C'est un si gentil garçon.

- Parfait alors. Passez une bonne journée.

Et c'est parti pour une file d'une heure chez Colruyt. Aller faire des courses pour moi seule me semble bien moins utile maintenant. Mais je suis à court de Martini, de chips et autres produits de première nécéssité... quand même. En plus, on annonce encore un temps magnifique pour ce week-end. Je crois que je vais ajouter de la crème solaire à ma liste. Je profiterai bien de mon jardin pour bronzer un peu samedi. La pelouse pourra bien attendre lundi avant d'être tondue.

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