Après le départ de Mathis, je décide d'aller faire un peu de sport et de prendre un bain relaxant avec un peu de musique. Je reprends ma lecture de l'autre jour. Je suis encore une fois emportée par les aventures de Charlotte, la blogueuse culinaire, et de ses amies. Je barbote pendant une heure dans le bain moussant. Mon ventre qui gargouille me rappelle à l'ordre. Il est temps de me nourrir, d'autre chose que des chips et du Martini. Je libère le bouchon de l'eau, me sèche et passe une robe de nuit.

Merde ! L'eau stagne et ne s'écoule pratiquement pas. Je ne trouverai jamais de plombier la veille du premier mai, un jour férié. Je devrais peut-être faire appel à la générosité du voisinage ? Non, je suis une femme forte et indépendante ! Je dois pouvoir m'occuper d'une baignoire bouchée quand même. Il doit bien y avoir des tutos pour ça aussi une internet... Huum, oui. Mais... J'ai pas de ventouse, ni de machin en métal super long... Par contre, la troisième méthode est à ma portée : ouvrir le siphon. Après un peu de chipotage, j'ouvre la trappe pour accéder sous la baignoire, place la bassine au bon endroit et dévisse le siphon. Pffff... Il est vachement serré et je suis super mal mise, couchée sur le dos à moitié rentrée dans le caisson.

Mon illusion de « femme forte et indépendante » se casse légèrement la gueule quand je me rends compte que j'aurai réellement besoin d'un coup de main. Dix-neuf heures, c'est encore une heure correcte pour aller sonner à la maison voisine. J'y vais directement, avant de changer d'avis. La porte s'ouvre assez rapidement.

- Salut Gaby, me dit Carine en souriant. On se promène en robe de nuit maintenant ?

- Oui, désolé de venir chez vous à l'improviste comme ça, dis-je en désignant ma tenue. J'ai un soucis avec la baignoire. J'ai bien essayé de la déboucher moi-même mais je n'y arrive pas. Saurais-tu me donner un coup de main ?

Sans me répondre, elle se retourne vers l'intérieur et crie après son fils. Je l'entends répondre un « quoi » très sec. Il a exactement le même ton que Mathis quand il est occupé dans sa chambre. C'est effectivement un adolescent comme les autres. Ça refroidit !

- C'est la voisine ! Elle a besoin de ton aide pour sa salle de bain, crie-t-elle.

- Ha ! Ben dis lui que je suis pas plombier.

Bam, dans tes dents Gaby ! Mais au moins, ça m'évitera de faire plus de bêtises avec lui.

- Désolée. J’appellerai quelqu'un lundi. Je pense que ça peut attendre d'ici là, dis-je prenant le chemin de retour. Bonne soirée.

- Maxime ! Tu coupes ton jeu à la con et tu vas aider Gaby fissa, lui hurle-t-elle avant de me sourire.

Je l'entends descendre les marches quatre à quatre.

- Haaaa. Je pensais que c'était Madame Bossard. Désolé, dit-il un peu essoufflé.

- Et quoi ? Pour Gaby tu es plombier et pas pour Madame Bossard ? L’interroge sa mère.

- Heu... Non, mais... Ça pue chez Mme Bossard. Je préfère pas imaginer l'état de sa salle de bain.

Pauvre Jeannine, qui sent juste un peu la naphtaline. Si elle savait ce qu'il racontait, elle ne dirait plus que « le petit Maxime est un si gentil garçon » ! Carine n'a pas l'air convaincue par cet argument. Moi non plus d'ailleurs.

- Ben bon... On va voir le problème, Gaby ? Dit-il en sortant. A tantôt, M'man.

Reste cool Gaby. Pense au fait qu'il te rappelle énormément ton fils quand il dit « M'man ». Ça t'évitera de lui sauter dessus dès que la porte sera fermée !

- Tu me fais venir avec une excuse bidon alors que Mathis est là ?

- Il est reparti chez Amélie.

- Haaa. Donc tu me fais juste venir avec une excuse bidon. Tu ne peux plus te passer de moi, dit-il en m’enlaçant.

Ne pas craquer. Ne pas craquer.

- Non, j'ai vraiment un problème de salle de bain. L'eau de la baignoire ne s'écoule plus et je n'ai pas assez de force pour ouvrir le siphon.

Ouf ! J'ai réussi à aller au bout de ma phrase et à me détacher de ses bras.

- Hum. Bon... Si tu souhaites juste un homme à tout faire pour ta salle de bain...

Je déglutis. Non, je souhaite plus. Mais on a assez fait de bêtises comme ça, surtout avec Carine dans les parages. Il me précède dans les escaliers et j'admire son derrière dans son jogging, toujours aussi sexy ! Je vais avoir du mal... Vraiment du mal.

- Ha oui. Je vois le chantier, M'dame. Ça risque de prendre un peu de temps.

Il me fait rire à jouer les plombiers expérimentés.

- J'ai pas pris les bons outils, dit-il en empoignant son sexe.

- Un peu de sérieux ! Il y a un tuyau à déboucher, le sermonné-je en tentant de ne pas rire.

- Je suis généralement plus doué pour boucher les trous moi, si vous voyez ce que je veux dire ma p'tite dame !

- ...

Je m'efforce de ne pas rire. Pense à la manière dont il a répondu à Carine ! Ça devrait te calmer, sale perverse.

- Et vous savez déjà comment vous allez me payer, ma p'tite dame ? Demande-t-il en retirant son t-shirt.

- Faites déjà le boulot. On verra si je suis satisfaite de vos services.

Merde ! Mais pourquoi je rentre dans son jeu aussi ?

- J'ai jamais eu aucune plainte, dit-il en se faufilant sous la baignoire.

Je vois ses abdos se contracter lorsqu'il essaie de dévisser le siphon.

- Me faudrait un essuie, M'dame. Ça glisse.

Je m'assieds entre ses jambes et je lui tends l'essuie, mais je reste à bonne distance.

- Va falloir vous rapprocher pour me le donner. C'est trop loin là.

C'est ça ! Prends moi pour une cruche aussi. Mais je le fais. Je me glisse entre ses cuisses et passe le bras dans le caisson. Je sens son sexe se tendre dans son pantalon. En me retirant, je vois la bosse qu'il forme déjà. Je ne peux m'empêcher de la frôler pour la sentir durcir un peu plus sous mes doigts. Que c'est mal ! Il est à moitié coincé et moi j'ai envie de le violer sauvagement. Il donne un coup de rein sous ma main et ma raison s'envole. Je l'entends murmurer mon prénom alors que je détache les cordons de son jogging.