Nouvelle

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Le temps est quelque chose de très compliqué lorsque que vous êtes un voyageur temporel. Vous devez le garder intact, enfin c’est ce qu’ils disent. Qui, me direz-vous ? Ceux qui sont partout et personne à la fois. A un coin de rue, vous vous sentez observé, ce sont eux. Lorsque vous êtes tout seul le soir, une ombre est toujours derrière vous, ce sont eux. Comment leur échapper ? On ne peut pas. L’être humain ne peut pas s’enfuir de la mort, là c’est pareil. Ils vont bientôt me trouver, je dois abréger mon introduction, toi qui m’écoutes. Je ne sais pas d’où tu ne viens ni qui tu es mais je vais te raconter mon histoire, celle de John Smith, le jour où le temps s’est mis à dérégler et un paradoxe à fait que le passé, le présent et le futur de l’Humanité se déroule au même moment.

Cela commence à Londres en 2012, l’année des JO, mon époque, elle me manque. Je regardais tranquillement la télé, Sherlock de Steven Moffat. Tu sais l’épisode où il combat Moriarty sur le toit. Tout d’un coup, plus d’électricité et le sol commence à trembler. Mon premier réflexe, appeler le service qui gère l’électricité, rien. Je suis allé dehors pour voir ce qu’il se passait, des grandes failles dans le ciel et un Ptérodactyle sorti d’une des failles, faisant un cri stridant, ce n’est pas beau à voir, ça fait du bruit ces créatures. Désolé, je reprends. Londres était en flamme, il y avait l’armée d’Alexandre le grand et des soldats venus du futur, détruisant tout sur leur passage. Ils étaient des humains croisés génétiquement avec des dinosaures. Je fus emmené au chef des reptiliens, c’est comme ça qu’ils s’appellent, je n’y peux rien. Leur chef avait une tête de T-REX avec un corps recouvert d’écailles. Le pire était ses bras, courts comme ceux du Roi des dinosaures. Il me dit : « Je suis le dragon, quel est ton nom ? »

John Smith répondit-je, puis-je partir, il me reste des pâtes à finir. Je m’en vais tranquillement sans vous poser de problème, vous voyez que je ne suis pas armé. Il rétorqua que j’étais son nouveau jouet, animal de compagnie, tous les mots pour dire que j’étais sous son contrôle. Je lui ai demandé où est-ce qu’il m’emmenait, on traversait un long couloir. Au bout de celui-ci, il prit la pose du méchant et raconta que l’univers était en train de s’effacer parce que quelqu’un a merdé avec le temps, le temps est en train de mourir me dit-il. Naturellement, j’ai vu ce qu’il s’est passé donc j’ai hoché de la tête pour dire que j’étais d’accord. Crédule, je demande quel est le plan ? Il m’assomma puis me jeta dans une faille, pas n’importe laquelle. Celle où tout a commencée, Pays de Galles au 5ème siècle.

Je réapparus dans une forêt, écrasé par un sanglier qui cassa mon téléphone. Je me suis réveillé au plein milieu d’un campement, un roux m’adressa la parole et je n’ai rien compris, il parlait une autre langue, le Gallois, je suppose. J’ai juste retenu qu’il avait d’étranges tatouages au niveau de son torse. Une autre chose, il était tout seul et soigna ma blessure. Au début, j’étais désorienté et craignais ce nouvel environnement. D’une vie bien réglée à regarder la télé, je me retrouvai au milieu de nulle part dans une époque que je ne connaissais pas. Je lui dessinai un point d’interrogation : il ne comprit pas. Je fis le croquis d’un portail montrant que j’étais tombé dedans : là non plus, il ne comprit pas. A la fin de la journée, nous n’avions pas réussi à communiquer.

Le lendemain matin, nous levèrent le campement et partirent vers le nord ou plutôt je l’ai suivi comme un chien, craignant de perdre sa trace. Nous avons fait une étrange découverte durant cette balade en forêt. Cette partie reculée, rasée, le bruit des forges et de grosses tours faites de métal arborant une bannière rouge de l’URSS, un marteau et une faucille. Ce lieu grouillait de soldats. Au milieu de ce quartier général, il y avait une grande tour noire, surplombant les autres. Si tu te poses la question, oui nous avons été attrapés et l’homme dont je ne connais même pas le nom, s’est battu contre eux et s’est fait abattre d’une balle.

Je fus conduis à leur chef. J’ai été moi-même surpris de voir Staline, secrétaire général du comité central du Parti communiste de l’URSS selon son titre officiel qui devrait être remplacé par « Boucher du Goulag ». J’ai été surpris de savoir qu’il parlait Anglais. Je lui ai donné mon nom. Sa deuxième question était : « De quelle époque viens-tu ? » Ma réponse était brève, « 2012, dites-moi comment vous vous êtes retrouvés ici ? Vous n’avez pas la technologie, quoique moi non plus, pas ma faute, j’ai été poussé dans une faille »
Il me répondit ceci : « Tu viens donc du futur. Connais-tu un moissonneur ? Nous sommes venus ici par une faille et nous étendons les frontières de ma Patrie ».
Je lui fis comprendre que je ne connaissais pas de moissonneur, et qu’il détruisait le passé, qu’il devrait laisser ce lieu en paix avec la révolution industrielle. Il donna l’ordre de me jeter au cachot. Des heures passèrent ou quelques minutes. Je ne suis pas très patient.

J’étais sur le point de m’endormir lorsque qu’un homme fut jeté à côté de moi. Il parlait très vite, des mots savants sur des sujets qui me dépassent. Il se présenta comme Damien, un voyageur du temps. Il me demanda de l’aider à le détacher, les gardes ayant oublié de me ligoter. Ne cherchez pas à comprendre. Il appuya sur des touches de son appareil fixé à son poignet et il prit ma main.

La seconde d’après, je n’étais plus au Pays de Galles. Je me suis retrouvé dans un monde en ruine où l’atmosphère était toxique. En plus, les tremblements de terre étaient fréquents. Par habitude, j’ai voulu regarder le ciel. Il était sombre car les étoiles avaient brulé. Il ne restait que l’obscurité. Notre randonnée dura des heures, des jours. La mort nous guettait. Un jour, dans cette obscurité, une dernière lueur d’espoir apparut : un complexe militaire. Nous avons pu boire et manger jusqu’à ne plus pouvoir. Il me dit qu’on devrait se dépêcher parce qu’ils arrivent.

Il réactiva sa machine, au moment de se téléporter. Quelque chose s’approchait de nous. Nous nous sommes retrouvés sur une planète déserte, en train de s’écrouler sur elle-même. Il retira sa machine de son poignet, cassée. Il se désintégra sous mes yeux. Je me mis à courir mais courir où ? Il ne restait rien.

A bout de souffle, j’ai trouvé une station de radio, abandonnée depuis longtemps. J’ai fermé la porte et ramassais une cassette. C’est de là où je vous parle actuellement. Je ne sais pas ce qui va m’arriver. C’était l’histoire de ma vie. J’entends la porte s’ouvrir, ils arrivent, sont-ils humains ? Extraterrestres ? Une …

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