On ne s'amuse plus
Ils remplissent la vie
Les marchands de colombes
Et feront les étés
Sans savoir que d'ici
Bien avant que l'an tombe
On leur vendrait janvier
Mais ces enfants qui jouent
On croirait c'est étrange
Qu'ils sont dans un jardin
Le temps de quelques coups
Ils muteront les anges
En promeneurs de chiens
J'ai retiré ma mise
Et caché dans ma manche
Mes vœux de Paradis
La cloche de l'église
A sonné ce dimanche
Et tu n'as pas souri
Les lundis sont pluvieux
La semaine un long jour
Et c'est toujours lundi
Mon esprit devient vieux
Quand tu dis "mon amour"
Comme à l'amour enfoui
Je peine à l'accepter
Maudis de le savoir
Les chemins continus
Il n'y a plus de vallées
Sous les allées du soir
On ne s'amuse plus
C'est la mort annoncée
Clairon du déjà-tard
Carrosse noir des rues
Ou c'est la marche à pieds
Sur les pavés-mouroir
On ne s'amuse plus
Je nous quitte à 9 h
Le temps de ne rien dire
De semer dans mes pas
Le long de vagues leurres
Un peu de l'avenir
Que je n'aimerais pas
Je regarde aux fenêtres
Quand les maisons racontent
Nos tendresses parties
L'élan de disparaître
En refuser les contes
Absoudre un vent de nuit
Pensant aux gens qui marchent
Et me sentant des leurs
De leur chemin de croix
Sans jamais passer l'arche
Qui ferait du labeur
Une idée d'aller droit
Je penche vers la salle
Repliée dans les blés
De nos tristes frontières
Avant la fin des bals
Nos enfants jamais nés
Avant la mort du père
Je peine à l'accepter
Maudis de le savoir
Les chemins continus
Il n'y a plus de vallées
Sous les allées du soir
On ne s'amuse plus
C'est la mort annoncée
Clairon du déjà-tard
Carrosse noir des rues
Ou c'est la marche à pieds
Sur les pavés-mouroir
On ne s'amuse plus
J'ai retiré ma mise
Et caché dans ma manche
Mes vœux de Paradis
La cloche de l'église
A sonné ce dimanche
Et tu n'as pas souri
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