Ma vague à moi...
Tu sais, je me dis toujours que c’est impossible. Et quand j’y pense, quand je doute, quand l’amour éclate, j’ai l’impression de mourir. C’est comme si mon cœur se consumait. Je ne sais pas si ces mots qui me glacent sont délibérés, si tu as déjà oublié ces quelques soirées. Est-ce que je rêve encore ? Est-ce que je serai capable de ne pas me laisser porter par cette vague que tu déclenches ? Tu vois, la moindre parole me démantèle. C’est con, hein ? Je meurs d’envie d’exploser. Je veux frapper, frapper encore jusqu’à crever. Je veux que les sanglots sortent et que les larmes dévalent pour ne plus jamais s’arrêter. Ça fait si mal. Je crois que je suis folle. Pourquoi ai-je dit non ? Pourquoi n’es-tu pas à mes côtés ? Pourquoi est-ce que je suis si conne, putain ?
Tu me diras que tout ira mieux demain et tu auras sûrement raison. Mais ça ne s'arrêtera jamais. Ça reviendra chaque fois, chaque fois je voudrais hurler de douleur. Et toi, tu ne sais rien. Tu ne sais rien parce que je ne peux pas t'enlacer de cet amour, cet amour qui nous arrache le cœur et détruit tout sur son passage. Est-ce que tu comprendrais seulement...?
Je me demande comment font ceux qui n'explosent pas
Qui font semblant, qui se contiennent, retiennent sans déborder jamais
Moi j'sais pas ni mentir ; ni mes larmes, ni ma rage retenir
Moi je sais. Je sais et je préfèrerai ne pas savoir. Je voudrais pouvoir hurler, que tout le monde y soit habitué, qu’on ne m’écoute plus et que le monde entier ne veule rien d'autre que de s'éloigner.
Mais quand elle déferle, bonjour les ravages
Elle prend ma voix, mon regard, mon visage
Si elle ne faisait que du mal à moi, j'dis pas
Tu comprends ? C’est là, au fond de moi, ça hante mes nuit, ça me trahit. Ça me fait mal, ma gorge serrée, mes pensées éparpillées, mon cœur qui étouffe et tout mon monde qui s'écroule…
Mais regarde, regarde l'état de mon rivage
C'est ce raz-de-marée, cet orage en moi
Qui me serre la gorge et explose à la fois
Dis-moi que j'suis pas seule
Et puis pas folle surtout
Dis-moi que j'suis pas seule
Et puis pas folle du coup...
C’est tellement fort que ça ne sort pas, ça reste là, ça ne s’en va pas. Je la supplie de s’en aller, de me laisser. Je veux être seule, je veux être à tes côtés, je veux vivre et je voudrais crever…
Paraît que c'est ça l'amour, mon amour
C'est de s'offrir même les nœuds, même le pire
Paraît que c'est ça l'amour, mon amour
Alors je t'offre mes nœuds et mon pire…
Et si tu savais, si tu m’aimais, si tu pouvais m’enlacer et m’embrasser, me dire que je suis quelqu’un et que je ne vaux pas rien ; peut-être qu’elle s’en irait, peut-être que je vivrais et que je t’aimerais sans en pleurer…
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