Chapitre 31 – Lysa, Pierre, le mariage et Jaspar
NDA : attention chapitre inédit ! La plupart des lecteurs de Wattpad n’auront pas lu ce chapitre (le compte ayant été supprimé pendant que je le publiais.
Jour 26 (semaine 4 – Vendredi) le soir tard
### Lisa ###
Quel plaisir cette douche avec l’eau qui venait d’en haut et sur les côtés, le mode d’emploi était affiché dans la salle de bains sur une affichette plastifiée !
Je demanderai à l’occasion à Pierre si c’est lui ou la société qui a placé ces instructions !
Je laissais l’eau couler sur mon corps enlevant ma sueur et mon stress. Pierre fera le reste. Je crois que c’est Amina qui m’a lâché un jour qu’il n’aimait pas les négresses, alors enlevons ces odeurs et remplaçons cela par une odeur agréable. Le savon était au lait de coco, comme chez moi ! Était-ce intentionnel ? ou juste le hasard de l’approvisionnement ?
En sortant de la douche, heureuse je me regardais dans la glace qui couvrait un des murs, oui je me trouvais encore belle ! Mes seins étaient encore fermes, mon ventre plat et mes fesses pas trop rebondies ! Ma fille avait raison, je devrais pouvoir trouver un gentil compagnon qui me trouverait à son goût !
La douche m’avait détendue, mais mon corps suivait mon esprit qui pensait déjà aux caresses que Pierre allait m’offrir ce soir. Je ne devais pas caresser mes seins, mes aréoles et mes tétons étaient déjà gonflés et malgré la douche mon intimité restait mouillée. Je m’essuyais à nouveau mais c’était peine perdue la cyprine refaisait surface entre mes lèvres intimes !
Je mis ma nuisette et ouvris doucement la porte de ma chambre pour la refermer derrière moi. Cette porte ne faisait aucun bruit ! Elle coulissait silencieusement sur ses gonds. Pareil lorsque j’ouvris la porte de la chambre de Pierre ! La lumière de la veilleuse me montrait son corps nu les draps ne couvraient que ses jambes, l’objet de ma convoitise bien visible mais flasque !
Je me déshabillais et laissai ma nuisette sur le sol. Oh Pierre, j’ai envie de toi ! Dommage que tu es un blanc, je t’aurais demandé de rester avec moi ! Je t’aurais donné mon corps et tu me ferais l’amour tous les soirs. Mais tu n’es pas de ma race…
Je m’approchais silencieusement et pris délicatement son sexe dans ma bouche. J’avais bien mouillé ma bouche de salive, la fois précédente il avait beaucoup apprécié d’être réveillé ainsi ! Son corps sentait bon, il employait aussi le gel douche à la noix de coco ! Je reculais délicatement son prépuce, je trouvais cela excitant ! C’était différent de mon mari, qui était musulman et circoncis. Je pris son bâton ainsi dégagé en bouche, « ah Pierre je t’aime » pensais-je en refermant ma bouche sur sa verge !
Quelques secondes plus tard je sentis sa main se posant doucement sur ma tête ! Ce geste tendre était très plaisant, Pierre m’a toujours traité avec tendresse malgré ma brutalité de mon désir ! Son sexe, il l’appelait son « soldat », se mit très rapidement au garde-à-vous à mon plus grand plaisir.
Je voulais répondre à sa tendresse, je me modérais dans mon action, je voulais profiter de notre rapport. Pas de soucis, pas de course rapide comme dans l’atelier, je voulais un contact tendre et jouissif. Je sentis son autre main qui glissait vers mes seins pour les caresser. Le contact sur mes tétons dressés était divin, Pierre devait sentir les vibrations de mon corps.
Il redressait son torse pour prendre une enveloppe de préservatif sur sa table de nuit et me le donna sans une parole ! Je déchirai la protection avec mes dents et déroulai le condom sur sa verge en position verticale. Mais au lieu de m’empaler impatiemment sur sa lance je glissais mon corps entièrement contre le sien et aidé de ma main j’enfonçais son sexe dans le mien.
Pierre émit un léger gémissement de bien-être et souleva son bassin pour me pénétrer profondément. Tout mon corps était saisi de tremblements, je serrais mes seins contre son torse pour calmer mes vibrations !
Je frottais mon corps contre le sien, ce qui fit coulisser sa verge dans mon vagin, dans le même temps mes seins étaient titillés contre sa poitrine. Cela me procura un plaisir peu commun ! J’aimais cette douceur de ce rapport et Pierre sentait cette différence :
– Tu es si douce aujourd’hui ? Je me suis habitué à tes assauts violents, pourquoi cette tendresse ?
– Pierre, j’ai besoin de sexe, mais aussi de câlins ! Ma fille trouve que je suis encore belle et que je dois oublier un peu mon veuvage ! Elle dit que je dois trouver un compagnon !
– Oui, répondit-il en gémissant sous les caresses, elle a raison ! Mais choisis un homme de ton entourage ! Je ne suis que de passage et je ne pourrai pas rester. Profite de cette cérémonie pour regarder autour de toi !
– Oui, mais donne-moi le temps ! Tu es trop bon, ton sexe me comble, dis-je en haletant, je me sentais près de l’orgasme tout en parlant à voix basse avec lui. Je serrais les muscles de mon bassin et je sentis son éjaculation. Même si son sperme était retenu par le préservatif, la pulsation se transmettait contre mon utérus et déclencha mon orgasme ! Je bloquais ma bouche contre son épaule pour étouffer mon râle de jouissance. Je fis attention de ne pas le mordre, la cicatrice était encore visible.
Pierre un peu plus tard me fit remarquer que durant notre séance dans l’atelier je l’avais bien griffé dans le dos. J’eus du mal à le croire, jusqu’au moment où je le retournais et vis les longues griffures qui striaient son dos ! J’embrassais ces blessures en lui demandant sincèrement pardon !
– Oui, Lysa tu m’as marqué comme une lionne dit-il en souriant. Heureusement que tout ça est couvert par mes vêtements !
Je sentis qu’il n’avait toujours pas débandé mais à regret je me soulevais pour me détacher de lui et récupérais le condom bien rempli ! Je le portais dans la salle de bains et revins m’allonger à ses côtés en le masturbant doucement. Ma bouche contre son torse, je parcourais son corps de petits baisers qui le firent rire !
– Tes baisers me chatouillent ! dit-il
– Oui, peut-être mais ta verge est encore opérationnelle ! et je la sens encore toute dure dans ma main ! Je resterai bien toute la nuit dans tes bras ! pour en profiter !
– Non Lysa, tu dois retourner dans ta chambre. Que diras-tu si Amina trouve que tu n’es pas dans ton lit ? Je ne veux pas de disputes, juste avant la fête !
– Laisse-moi encore un peu profiter de toi, Pierre je suis en manque et la préparation de la fête m’a énervée et toi tu peux me calmer !
– Écarte tes jambes !
Et il se retourna pour mettre sa tête sur mon intimité laissant son sexe à portée de ma bouche. Sa langue était merveilleuse, il me fouillait sans discontinuer et mon corps qui ne s’était pas encore calmé, revivait la suite de mon orgasme.
Je repris sa verge en bouche en faisant attention de ne pas le mordre, car je maîtrisais à peine ma bouche qui se contractait sous les pulsions de mon ventre. C’était trop bon et je jouissais une seconde fois bloquant mes lèvres sur son gland. Je reçus une giclée en pleine bouche pendant que Pierre grinçait de sa jouissance ! Quel homme, quel amant ! Après avoir avalé son sperme je me redressais et lui donnai un long baiser sur la joue.
– Merci Pierre, tu as raison, je vais rejoindre ma chambre, Amina se réveille parfois pour me rejoindre dans mon lit. Je reviendrai la nuit prochaine, mais je donnerai un somnifère à ma fille !
Je retournais silencieusement dans ma chambre en reprenant ma nuisette, j’hésitais un moment pour aller voir Amina, mais je me ravisais ne voulant pas la réveiller.
…
### Ninah ###
Je suivis les instructions de Pierre et entrai sans frapper dans la chambre occupée par Amina, elle dormait déjà, je me déshabillai rapidement et me glissai sous les draps en me serrant contre elle.
Mon approche la fit sortir un instant de son sommeil pour me prendre dans ses bras…
Elle était nue, je lui fis quelques caresses, mais n’insista pas, je ne voulais pas la réveiller !
Je m’endormis en la bloquant avec mon bras de telle sorte que je sois alertée si jamais elle se réveillait.
Je fus réveillée plus tard, mais je ne comprenais pas la cause de mon réveil, si ce n’est d’entendre un léger bruit de porte provenant de la chambre voisine !
J’avais envie de satisfaire ma curiosité et de vérifier si Pierre était seul dans son lit, mais je ne bougeais pas jusqu’au petit matin où je ne pouvais plus attendre de toucher mon amant. Je sortis du lit d’Amina, pris mes vêtements et entrai dans la chambre de Pierre.
Jour 27 (semaine 4 – samedi) matin tôt
Il dormait nu à son habitude mais ça sentait le sexe ! Il faudra que je change les draps ! Je me lovais dans ses bras, il me reconnut dans son demi-sommeil sans ouvrir les yeux ! Madame et moi on diffère d’au moins une tête en hauteur !
– Bonjour Ninah, me dit-il.
– Bonjour Pierre, je suis resté dans la chambre d’Amina jusqu’à ce matin, elle n’a pas bougé et dort encore !
– Et toi tu es venu chercher ton câlin ?
– Oh, juste un bisou ! Madame t’a certainement épuisé !
– Non, je l’ai renvoyée dans sa chambre après qu’elle fut calmée.
– Alors je vais préparer le petit-déjeuner ! À plus tard.
Je lui donnais un câlin et sortis de la chambre.
Au même instant Madame sortit de sa chambre et me vit, mais ne fit aucun commentaire.
– Je viens de réveiller Monsieur, le petit-déjeuner sera prêt dans quelques minutes (heureusement je m’étais habillée avant de sortir de sa chambre !).
– Bien je vais réveiller Amina me dit-elle.
### Lysa ###
En sortant de la chambre je vis la servante sortir de la chambre de Pierre. Nos regards se sont croisés avant qu’elle me dise qu’elle venait de réveiller Pierre.
Elle n’avait pas l’air en panique, c’était peut-être normal de le réveiller…
J’entrais dans la chambre d’Amina, ma fille dormait sur le ventre exposant son dos et ses fesses à mon regard.
Je passais tendrement ma main sur son dos, descendant vers ses fesses, pour la réveiller en douceur !
– Non Ninah, pas ce matin dit-elle dans son sommeil, laisse-moi encore dormir !
– Amina, c’est moi, ta maman !
Elle se réveilla en sursaut et se couvrit de son drap.
– Oh maman, pardon je rêvais !
– Oui, tu parlais à Ninah !
– Ah bon ? Je ne vois pas pourquoi ! tu as bien entendu ?
– Oui, mais ce n’est pas grave, il est temps de se lever pour manger car le prochain repas ne sera pas dans l’immédiat ! La cérémonie sera longue avant de passer à table !
Cette servante était étrange, venait-elle réveiller toute la maisonnée ?
J’effaçais cette pensée, mais soudain je pensais au préservatif jeté dans la salle de bains de Pierre, en faisant le ménage elle allait certainement le voir dans la poubelle, à moins qu’elle ne regardait pas en détail le contenu.
De toute façon depuis notre altercation, elle se doutait qu’il y avait quelque chose entre Pierre et moi !
Je mis donc une petite robe de chambre par-dessus ma nuisette mais ne fermais pas les pans de ma robe et rejoignis la salle à manger.
Pierre venait de s’asseoir, il avait un splendide kimono avec un dragon chinois dans son dos ! les pans cachaient très peu son torse ! J’avais envie de le caresser mais je fus retenu dans mon mouvement par ma fille entrant avec ma dernière création de robe de chambre sexy. Ce prototype lui allait à merveille et me conforta dans mon projet de le produire !
Elle aurait pu quand même le fermer un peu plus soigneusement sur sa poitrine ! Lorsqu’elle avançait vers la table on voyait distinctement ses seins !
Je voyais le regard de Pierre, il eut un sourire discret mais la jouissance se lisait dans ses yeux.
La servante fit son entrée, saluait tout le monde et disposa la nourriture et les boissons sur la table, en passant près de moi je sentis le parfum discret de noix de coco. Il n’y a pas à redire mais cette fille prenait soin de son corps et du respect des habitants de la maison. Rien de plus désagréable que de sentir la sueur et le négligé. Souvent je devais faire la remarque à certaines filles de l’atelier en leur répétant que nos clientes devaient avoir une bonne impression lorsqu’elles venaient voir les modèles ou leurs commandes !
Durant le repas, il fut convenu qu’Amina et moi on irait chez Olivier (le DG) en tenue de ville et qu’on s’habillerait des vêtements de la cérémonie sur place. Zakpa nous attendait pour nous conduire et reviendrait chercher Pierre plus tard.
### Pierre ###
Le petit-déjeuner était un véritable plaisir pour les yeux, mère et fille rivalisaient inconsciemment ( ? ou était-ce intentionnel ?) pour la vue la plus érotique ! Est-ce qu’Amina réalisait qu’en bougeant les bras en mangeant, elle mettait quasiment ses seins sur la table ?
Mon boxer sous mon kimono, réduisait la bosse de mon gourdin mais pas mon désir !
Je fus soulagé lorsqu’elles quittèrent la table pour s’habiller et partir.
À peine le dos tourné, Ninah entrait dans ma chambre, je venais de rentrer dans ma douche et elle se jeta nue à ma suite.
– Je te lave parce que tu sens le sexe me dit-elle. Tu disais vrai, seulement une capote !
– Tu n’as pas eu beaucoup de caresses alors ! Elle ne t’a pas épuisé il t’en reste encore pour moi !
– Oui, tu es gourmande, tu aurais aimé être dans mon lit ?
– Bien sûr, on a encore le temps, je vais te baiser !
– Quel langage mademoiselle ! C’est ça qu’on vous apprit chez les sœurs ?
– Non Monsieur, c’est mon ancien patron qui parlait ainsi ! Oh Pierre, caresse-moi je n’ai pas cessé de penser à toi pendant que Madame était dans ta chambre et occupait ma place.
– Attention Ninah pas de sentiments, tu dois savoir partager !
– Je ne sais pas ! Pierre, je voudrais que tu sois à moi !
Elle me séchait et me poussa sur le lit, elle ne faisait pas le poids mais je me laissai faire, c’était trop bon de voir ce petit bout de femme, me coucher, prendre une capote et me prendre avec un soupir de plaisir. Je la tournais pour l’avoir en dessous de moi et je lui donnai son plaisir.
Nous étions seuls et donc elle extériorisait ses sensations, elle gémissait, criait, jusqu’à l’assaut final ou elle sanglotait de plaisir ! Après quelques instants d’éblouissement elle bougea son bassin pour m’inciter à prendre mon plaisir qui ne tardait pas. Elle appréciait sa victoire sur mon corps et resta sans bouger jusqu’à ce que mon soldat cessât de vivre et débandait lentement. Je me défis de son étreinte et elle récupéra doucement la capote.
– Je crois qu’il est temps de se préparer dis-je
– Oui Pierre, je vais m’habiller aussi ! Je peux venir avec toi, comme cela, je ne devrais pas marcher et me mettre en transpiration ?
– Bien sûr ma gazelle, mais sur place pas de bisous ni de câlins.
**
Ce fut une terrible bataille pour Zakpa de se frayer à travers toutes les voitures débarquant les invités. Sans modestie je crois que tout Kinshasa accourait pour voir l’évènement ! Heureusement il ne pleuvait pas, les belles toilettes arrivaient intactes à couvert. Ninah était très élégante dans sa robe, elle m’avait confié qu’Amina avait fait quelques corrections pour l’adapter à sa morphologie actuelle car elle avait maigri.
Ninah rejoignit ses collègues qui étaient invitées, pendant que moi je m’approchais du groupe de femmes autour de Lysa et Amina. Elles avaient toutes une robe identique ! Elles étaient très belles, je comprenais le stress de Lysa à la conception et la confection de quarante-cinq robes. Les deux femmes équipées de fil et aiguille corrigeaient les dernières retouches.
Puis la musique annonçait l’arrivée de la mariée au bras de son grand frère. J’avais appris par Amina que la robe de la mariée venait d’une grande maison parisienne. Le futur marié était avocat et était nommé à Paris dans un cabinet international, un très beau parti donc !
La cérémonie fut brève, le pasteur et le maire étaient présents et donc les vœux furent échangés et les registres signés par le couple et les témoins. Olivier avait réussi la prouesse de combiner le mariage civil et religieux dans la même cérémonie et à l’heure prévue ! Chapeau !
Les boissons furent distribuées et je réussis à capter un verre de mousseux et de trinquer avec Amina et sa maman. Toutes les deux me regardaient intensément, sans paroles. Mais je devinais qu’Amina devait penser à un mariage, le sien – avec moi ??? Lysa devait penser à notre rapport de la veille et peut-être voudra-t-elle remettre le couvert ce soir ?
Lorsqu’il fallut passer à table je m’attendais à une certaine bousculade des personnes voulant s’asseoir à la table d’honneur, mais un service d’ordre veillait car les places étaient nominatives. À part l’ambassadeur de France, j’étais un des rares blancs et je découvris que j’étais prévu à la table d’honneur ainsi que Lysa et Amina. Mes voisines étaient deux charmantes suivantes qui ne manquaient pas de sex-appeal. Lysa était en grande conversation avec un homme d’âge moyen qu’elle connaissait apparemment. Amina avait deux jeunes comme voisins qui semblaient être attirés par sa beauté et malgré cela elle me jetait des regards qui me semblaient dire qu’elle eut préféré se trouver près de moi. Le repas fut servi et j’eus la surprise de sentir une main connue dans mon cou et de voir apparaître une assiette devant mes yeux : Ninah ! Elle participait à la distribution des repas aux convives comme demandé pour que tous soient servis quasi en même temps. Je n’eus que quelques secondes son regard souriant devant moi qu’elle disparaissait pour servir d’autres personnes. Je savais par le DRH qu’elle aurait droit à un joli bonus pour sa participation à la préparation et pour l’aide d’aujourd’hui.
Après le repas, les mariés ouvraient le bal et après la dance inaugurale les autres invités affluaient en masse sur la piste de danse. Lysa dansait avec son voisin de table, Amina était accaparée à son regret par un importun en me jetant un regard désespéré. Et une de mes voisines m’avait trouvé sans doute à son goût et pris ma main pour m’entraîner sur la piste.
Les morceaux de musique congolaise étaient interminables et Amina réussit à convaincre son partenaire à échanger de partenaire avec la mienne. Amina remerciait gentiment le galant et je fis pareil pour la belle fille à mon bras. Je fus happé par Amina dans un « collé serré » qui nous rappelait à tout deux notre première rencontre.
– Bonsoir mademoiselle lui dis-je en riant, nous nous sommes déjà rencontrés me semble ?
– Oui Monsieur, ce n’est pas la première fois que je danse avec vous ! Je me suis arrangé avec mon beau cavalier d’échanger les places assises avec ta voisine. Comme cela, je pourrai rester près de toi.
– Super, je garde une dame avec la même robe mais le visage me plaît mieux ! Merci pour la permutation.
– Nous avons de la chance car ta voisine est la petite amie de mon cavalier et voisin !
– Ah je comprends !
– Pierre j’ai envie de t’embrasser, mais j’attendrai ce soir. Ne t’inquiète pas pour Ninah elle va rentrer à la villa avec son garde de corps !
– Son garde de corps ?
– Oui Benjamin est à la fête pour la sécurité vu sa taille et sa force, il la surveille pour éviter les importuns. Il la reconduira tout à l’heure à la villa !
– Je suis soulagé de l’apprendre.
– Benjamin la connaît depuis longtemps, il est marié et sérieux. Ils sont du même village, c’est un peu son grand frère !
– Voilà une information intéressante !
– Tu ne sais pas tout ! les deux gardiens (Mamadou pour le jour et Augustin pour la nuit) sont à ses pieds car elle réchauffe leur tambouille ! Cela lui prend quelques minutes aux micro-ondes et ils mangent le repas préparé par leurs femmes. Ces gardiens sont heureux de te savoir dans la villa, tu es bien protégé !
– Oui, c’est un semblant de sécurité ! En cas de troubles…
– Tu seras prévenu Pierre ! c’est déjà ça !
– Amina, cette musique est en continu ? on pourrait s’asseoir un peu, j’ai un peu soif mais pas d’alcool !
– Je vois Ninah, elle arrive !
– Ninah, ma gazelle, tu nous sauves ! un jus de fruit sans alcool pour moi et pour Amina…
– …Un grand verre d’eau fraîche ! stp.
En un éclair on avait nos boissons « avec le sourire de la crémière » !
– Pierre, tu as vu maman ! l’homme avec qui elle danse sans s’arrêter est un ancien collègue de papa !
– Ah, ça explique tout, son grand sourire en dit long !
– Oui, Pierre et en plus il est veuf sans enfants ! Il y a quelques jours encore je conseillais à maman de se trouver un compagnon ; ce serait un beau parti !
– Ce serait pas mal en effet ! (je pensais en moi-même, je serais soulagé si Lysa termine dans son lit, je pourrai mieux maîtriser mes jeux de sexe !)
– Pierre, maman nous a repérés, elle arrive avec son « cavalier »
En effet Lysa s’approchait avec un grand sourire !
– Pierre, je te présente Jaspar, un ancien collègue de mon mari, il est toujours actif à l’AFD (Agence française de Développement), c’est une surprise pour moi de le retrouver ici ce soir.
– Bonsoir Monsieur dis-je enchanté de vous connaître !
– Bonsoir, je sais qui vous êtes, à l’agence on parle de votre projet de réorganisation, Olivier (le DG) nous a promis que bientôt vous nous ferez une présentation dans le cadre des financements que nous supervisons pour votre entreprise !
– En effet, je crois que c’est prévu dans deux mois lorsque nous aurons bouclé le premier round ! ajoutai-je.
– Jaspar, avant que vous commenciez à parler boulot, je vous présente ma fille Amina que vous n’avez pas vue depuis de nombreuses années. Elle travaille avec Pierre et est son assistante personnelle pour tous les problèmes juridiques !
– Oh Amina, je ne vous avais pas reconnue ! Lysa vous avez une belle grande fille maintenant et en plus avec une tête bien remplie !
– Oui en effet ajoutai-je, elle est très douée et compétente ! Je propose que vous m’appeliez Pierre
– Tout à fait d’accord, moi ce sera Jaspar alors ! répondit-il.
– Pierre, je ne sais pas quels sont vos plans pour ce soir, mais je compte rester bavarder avec Jaspar, je te confie ma fille. Pour qu’elle rentre avec vous !
– Très bien Lysa, je veillerai sur elle comme la prunelle de mes yeux ! Et j’avertirai le gardien de vous laisser rentrer cette nuit ! Il possède la clé de la porte d’entrée.
– C’est très gentil de votre part, je ne ferai pas de bruit si vous dormez ! À demain !
– À demain maman !
Amina se leva pour murmurer quelques mots à sa maman qui lui fit un grand sourire et lui donna un bisou sur le front.
À peine s’étaient-ils éloignés qu’Amina me regardait avec ses yeux si pétillants.
– J’ai rappelé à maman qu’elle était belle et qu’elle devait refaire sa vie sans se préoccuper de moi !
– Amina j’ai vu que ces paroles lui ont fait un grand plaisir ! Tu es vraiment gentille.
– Oui Pierre, mais elle devra me laisser vivre ma vie aussi !
– Je ne saisis pas Amina ?
– Oh, c’est un échange d’idées que j’ai eu avec elle en lui demandant de ne pas m’imposer un mari mais de me laisser le choix de trouver mon compagnon. En échange, je ne m’opposerai pas à ce qu’elle refasse sa vie. Si c’est Jaspar ou un autre, il ne remplacera pas mon père mais je l’accepterai comme son compagnon.
– C’est un excellent compromis dis-je. (je ne voulais pas insister mais je voyais son plan de bataille ! Je n’étais pas prêt à la suivre dans son échafaudage !)
– Elle m’a dit aussi qu’elle trouvait que je te serrais de trop dans le « collé-serré » et que je devais garder mes distances avec mon directeur. Elle m’a dit de me méfier de toi, « les blancs veulent toujours coucher avec leur secrétaire, ou leur servante ». C’est un mensonge n’est-ce pas Pierre ?
– Oui, ta maman craint pour toi ! Comme je le pense.
NDA : L’avenir de Lysa s’éclaircit si Jaspar rentre dans la relation !
Reste à Pierre d’éviter le piège grand ouvert d’Amina et ne pas briser le cœur de Ninah.
On est encore loin de l’épilogue ! Il y a encore beaucoup de crocodiles dans le fleuve Congo !
En attendant ce suspense insoutenable n’oubliez pas de voter et de vous abonner ! Merci !
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