Chapitre 37 – En mission.
Jour 31 (semaine 5 – mercredi).
### Amina ###
Ce matin je n’étais pas très en forme, distraite dans la perspective de passer cinq jours avec Pierre et de pouvoir dormir avec lui. J’avais aussi volé des condoms dans l’immense réserve de Pierre (il les faisait venir d’Europe par Brigitte ou Internet). Je ne tenais pas à révéler à Pierre que j’avais subtilisé des contraceptifs !
Pierre avait fait l’inventaire des documents à emporter et m’avait houspillé plusieurs fois en disant que je n’étais pas attentive ! Je lui avais collé un baiser sur la joue pour me faire pardonner. Il était tout surpris mais ne fit aucun commentaire.
Zakpa, comme chauffeur de Pierre était toujours là à l’heure. Il salua tout le monde dans la villa puis fit les vérifications d’usage de la voiture avant le trajet pendant que nous déjeunions.
Ninah avait la mine boudeuse dans la perspective de rester seule pendant cinq jours, elle me disait en lingala de bien veiller sur Pierre et ne pas forcer la relation comme je lui avais laissé entendre. Je ne voulais pas promettre ce que je ne voulais pas mais pour toute réponse je lui fis un baiser profond sur la bouche en pinçant légèrement son sein. Elle répondit avec un gémissement en disant :
– Je voudrais bien vous accompagner !
Mais Pierre avait entendu et se rapprochait tendrement de Ninah.
– Ma gazelle, ce n’est pas possible, je te demanderai d’être patiente, on sera de retour dimanche et on pourra dormir ensemble.
Il la souleva pour amener son visage à sa hauteur et Ninah par réflexe croisait ses jambes dans le dos de Pierre. Pierre donnait quelques baisers sur ses yeux où perlaient quelques larmes.
– Ne pleure pas ma douce, je te téléphonerai ce soir pour te rassurer. Fais-moi plaisir, tu as quatre jours pour nous préparer une vraie moambe avec les graines, le saka-saka et la banane plantain.
– Oui patron !
– Tu iras au marché pour acheter tous les ingrédients sauf le poulet que tu iras chercher chez le boucher pas un « poulet bicyclette » mais un bien gros. Et dimanche soir on le mangera ensemble tous les trois. Cela te donnera le temps de le préparer comme au village et n’oublie pas le manioc !
– Oui patron si j’achète les graines de palmier demain, deux ou trois jours de cuisson lente et j’aurai une belle sauce graine pour cuire le poulet samedi et dimanche tu auras ton festin !
– Bien, je te laisse de l’argent pour les achats, fait les courses avec Benjamin, il t’aidera à tout porter et te protégera. Donne-moi un bisou !
Ninah avait retrouvé le sourire et toujours accrochée à lui, donna un baiser passionné avant de redescendre.
J’aimais Pierre quand il est tendre comme ça, en fin diplomate il lui avait donné un travail très important que même maman hésitait à entreprendre : la cuisson des graines de palme demandait une surveillance et puis les presser pour extraire « l’huile village » était un travail long et fastidieux.
Souvent on achetait l’huile village en conserve, pour gagner du temps, mais elle était industrielle et manquait de goût.
J’embrassais aussi mon amie en lui souhaitant « un bon courage » pour la préparation et nous partîmes rejoindre Zakpa qui nous attendait devant la voiture.
Une fois en route, je murmurais à l’oreille de Pierre :
– Tu es un champion, Ninah va être très occupée pendant notre absence, absorbée par la préparation de la moambe. Je suis impatiente de la manger dimanche !
– Oui, nos relations ont beaucoup évolué depuis notre dernière absence, mais elle s’habituera et puis je n’aime pas vous voir tristes, ni elle ni toi !
– Merci Pierre, ça me touche beaucoup !
J’aurais bien voulu l’embrasser mais la présence du chauffeur m’empêcha de le câliner.
Pendant le trajet je relisais mes notes et donnai quelques indications à Pierre car cette mission allait être la première où un membre du personnel allait finir licenciée avec effet immédiat. J’étais optimiste quant à la réaction du personnel et des syndicats mais je n’avais pas la certitude.
En cours de route on fit une halte dans un coin isolé pour manger le pique-nique préparé par Ninah et le reste de la route me paraissait rapide car je m’endormis !
Ce n’est que peu avant d’arriver que Pierre me toucha la main, je dormais contre son épaule ! En me réveillant je vis le sourire plein de tendresse de Zakpa qui trouvait sans doute tout à fait charmant que je me sois endormie sur l’épaule de mon patron ; je lui rendis mon sourire à travers le rétroviseur.
Se doutait-il qu’il y avait quelque chose entre Pierre et moi ? Sans doute, mais il était la discrétion personnifiée ; il n’avait jamais fait le moindre commentaire, mais je savais qu’il appréciait d’avoir Pierre comme patron.
À notre arrivée, la gérante de la plantation brillait par son absence, seule la déléguée syndicale nous accueillit.
Pierre la saluait et convint de l’heure de la réunion du lendemain.
Pour respecter les convenances je prenais une chambre du bungalow et Pierre la chambre principale. Mais dès que les bagages étaient déchargés et la porte était fermée je m’approchais de Pierre pour quérir un câlin.
Il me prit dans ses bras avec tendresse.
– Pierre, il n’y aura sans doute pas d’orage ce soir mais est ce que je peux dormir avec toi ?
– Oui ma grande, mais n’oublie pas de froisser les draps de ton lit, je ne veux pas de radio tam-tam demain !
– C’est entendu et je ne laisserai pas traîner ma petite culotte dans ton lit ! répondis-je en riant.
Pierre me regardait sévère ; apparemment il n’appréciait pas mon humour pour cette fois. Je l’embrassais pour me faire pardonner, à la lutte de nos langues dans une étreinte passionnée je savais qu’il ne me tenait pas rigueur de ma blague.
Après le dîner dans le guest-house nous retournions sagement vers le bungalow sans se toucher, j’aurais bien aimé lui tenir la main ou me serrer contre son épaule mais je savais que des dizaines d’yeux nous espionnaient !
Ce n’est que dans la chambre, les rideaux tirés et la lumière éteinte que je me jetais dans ses bras et le défis de ses vêtements.
Il fit pareil pour moi et me coucha sur son lit.
– Pierre, j’ai apporté des préservatifs, prends-moi ce soir !
– Où as-tu pris les condoms ?
– Dans ta réserve.
– Ce ne sera pas nécessaire, si tu veux dormir avec moi, enlève cette idée de ta tête ou tu dormiras dans l’autre chambre ! Amina, je suis très sérieux, je ne veux plus entendre cette phrase !
Je ne dis plus rien mais dans l’obscurité je pris sa lance pour la caresser, elle était déjà tout dure ! Il me désirait donc pourquoi me refusait-il de me prendre ?
Avec douceur, je m’accroupis sur Pierre pour le chevaucher, je plaçais son gourdin entre mes jambes de telle façon à ce que sa hampe coulisse contre mes lèvres intimes. En bougeant d’avant en arrière je pouvais me masturber sur lui tout en massant son pénis. C’était délicieux et Pierre gémissait doucement mais je sentis qu’il me surveillait étroitement, pas question de me laisser faire et provoquer une pénétration qu’il ne voulait à aucun prix !
Pierre trouva que j’avais assez joué avec ses nerfs et se plaça en tête-bêche pour me donner la caresse buccale que j’aimais tant. J’en profitais pour reprendre sa verge en bouche, ce jeu encore nouveau pour moi, m’excitait et provoquait une poussée de cyprine entre mes jambes. Pierre devait trouver cela très agréable car il aspirait avec ses lèvres mon clitoris provoquant des fourmillements jusque dans la plante de mes pieds.
– Oh Pierre, oui continue parvins-je à murmurer, (mais il n’avait pas besoin de mes encouragements !).
Comme Ninah m’avait enseigné, je devais vraiment être attentive à ne pas le mordre car ma bouche se contractait involontairement sous ses caresses diaboliques ! Je dus m’arrêter plusieurs minutes car je vibrais sous l’orgasme, mais Pierre ne s’arrêtait pas ! Je tremblais de tout mon corps et je dus repousser sa tête pour pouvoir reprendre mon souffle.
Comme on n’avait pas mis la climatisation je baignais dans ma sueur et Pierre en profita pour lécher les gouttes qui s’étaient accumulées dans mon nombril. Il me faisait rire car ça chatouillait ! Je ne parvenais pas à rester sérieuse et dû interrompre définitivement la fellation que je voulais lui prodiguer !
– Pierre tu n’as pas joui ! donne-moi l’occasion de te faire plaisir !
– Oui, Amina je veux juste que tu te serres contre moi, je vais mettre ma verge entre tes jambes, caresse-la comme tout à l’heure sans pénétration ! Je ne te demande pas de fellation si tu n’en as pas envie !
– Si Pierre j’en ai envie mais ce n’était pas possible de continuer tellement mon orgasme était puissant, je veux te donner ce plaisir ! j’aime le goût de ta semence. Pierre je suis très sérieuse, tu m’as dit que tu m’aimes mais tu ne veux pas que je devienne ta femme ! Pourquoi ?
– Amina, je ne veux pas t’embarquer dans ma vie, demain je serai peut-être rappelé en Europe où tu seras une étrangère !
– Pierre, j’ai vécu deux années à Paris pendant mes études, je ne me sentais pas perdue, et puis tu seras près de moi !
– Au fait Amina, tu as quelle nationalité ? Es-tu Sénégalaise comme ton père ou congolaise comme ta mère ?
– J’ai les deux nationalités et deux passeports, mais quelle importance, épouse-moi ! Je serai ta femme et pourrai voyager partout avec toi.
– Que dira ta maman ?
– Maman a trouvé Jaspar, elle ne sera plus seule !
– Jaspar n’est peut-être qu’une relation éphémère ! et nous, on se connaît à peine depuis quelques semaines !
– J’ai compté Pierre, bientôt cinq semaines, trente en un jour précisément !
– Tu tiens ce compte avec autant de précision ?
– Oui Pierre, je suis attiré par toi depuis le premier jour, lorsque j’ai dansé avec toi, ce n’était pas sexuel mais j’étais certaine de te plaire et tu me plaisais !
– Amina, réfléchis deux secondes, il n’est pas certain que dans un mois tu n’auras pas trouvé un jeune congolais, intelligent et sympathique dont tu tomberas amoureuse. Nous deux c’est juste du sexe !
– Non, Pierre je suis profondément éprise de toi, je t’aime, je suis sûre de mes sentiments !
– D’accord, tu as gagné cette manche ! voilà ce que je te propose dans six mois soit environ cent quatre-vingts jours on fait le point concernant nos sentiments respectifs et si rien n’a changé, je demanderai à ta mère la permission de te courtiser au vu et au su de tout le monde.
– C’est long Pierre !
– Oui Amina, mais c’est un choix pour toute une vie !
### Pierre ###
Amina était têtue mais je ne voulais pas céder, sa mère me tuerait si je la déflore ce soir ou une autre nuit !
Cette discussion ne donnait pas de résultat, mais Amina rompit le dialogue et plongea sur mon épée pour me convaincre par le sexe ! En quelques jours elle avait appris mes points faibles, la jouissance, le sexe, l’ambition. L’ambition car je ne voulais pas m’encombrer d’une femme ce qui nuirait à ma carrière d’expert international.
Sa bouche sur ma verge ne demandait pas de longs efforts et je ne pus maîtriser ma jouissance, elle avait gagné cette manche !
Elle avait obtenu ma semence dans sa bouche, elle avala tout et s’endormit dans mes bras.
NDA : Amina gagne sur tous les tableaux sauf le dernier, combien de jours ou d’heures Pierre allait-il résister ? Entre le désir de satisfaire son amie, ou devrais-je dire son amante comment faire pour respecter cette femme qui l’aime ?
Suite au prochain épisode ! Désolé pour les copines et fans d’Amina mais ce n’est pas encore pour demain !
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