Chapitre 40. Rêves et désirs.
Jour 32 (semaine 5 – jeudi) la nuit
### Amina ###
Maman était nue devant Pierre, elle serrait son sexe sous la douche et elle voulait sa semence dans sa bouche ! Pierre tenait la tête de maman, il accompagnait de ses mains les mouvements impétueux. Il criait son désir, puis il soulevait maman pour qu’elle puisse l’embrasser sur la bouche et lui partager son sperme.
J’étais nue aussi, j’allaitais mes bébés, je voulais faire l’amour avec Pierre et lui donner mes seins pour qu’il puisse goûter mon lait ! Il m’avait fait des enfants peut-être contre sa volonté, mais c’étaient ses enfants !
Je criais à maman qu’elle n’avait pas le droit de me voler Pierre et qu’elle ne serait jamais la femme de Pierre. Maman répondait que je n’avais aucune chance de l’épouser, que j’étais juste bonne à être sa servante !
Non, c’est Ninah qui était la servante, si Pierre avait envie de manger ou de boire c’est Ninah qui devait le servir. Si Pierre voulait faire l’amour, c’était moi ou Ninah pas maman ! Le DG approuvait le mariage de maman et me nommait gérante dans un village perdu loin de Pierre. Je n’étais plus son assistante ! Je partis avec mes deux bébés dans les bras, personne ne pouvait ou ne voulait de moi, j’avais été punie pour avoir couché avec Pierre sans préservatifs ! Pierre ne pouvait pas m’abandonner !
Pourquoi Ninah pouvait-elle rester ? Elle n’avait pas d’enfants et elle dormait en permanence dans le lit de Pierre sauf lorsque maman voulait baiser avec Pierre ! Ninah n’était pas coépouse mais acceptait de calmer les désirs de Pierre lorsque maman couchait avec Jaspar ! Pierre avait deux femmes pour assouvir ces appétits sexuels, moi je ne comptais plus. ! Pendant toute ma grossesse, il ne m’avait plus touchée ! Je voulais sentir à nouveau son sexe dans mon corps ! Il me refusait la jouissance....
– Amina, réveille-toi, tu cries dans ton rêve ! Reste près de moi, calme-toi, tu me fais mal en me frappant dans ton sommeil !
– Pardon Pierre, maman me chassait avec nos petits bébés. Elle ne voulait plus voir mes bâtards. Je devais aller vivre au village !
Quel cauchemar ! Je ne comprenais pas mon rêve ! Dans mon demi-sommeil, je racontais mon rêve à Pierre ! Il ne comprenait pas ! mais je ne terminais pas mon récit, me rendormant mais pas apaisée.
Jour 33 (semaine 5 – vendredi) le matin.
### Amina ###
Je me réveillais, dans les bras de Pierre, mon visage était baigné de larmes.
Pierre dormait encore, une de ses mains tenait un sein, tendrement, je sentais sa lance contre mes cuisses en érection matinale. J’étendis mon bras pour agripper son épée en le caressant doucement. Il ouvrit les yeux avec un grand sourire qui disparut lorsqu’il vit mes larmes.
– Amina, ne pleure pas ! tu as eu un cauchemar. Viens dans mes bras, il est encore tôt, le soleil vient seulement de se lever.
– Oui Pierre, je suis bien dans tes bras mais je reste fâchée sur ma mère, elle me reproche d’être attirée par un blanc et d’un autre côté elle veut faire l’amour avec toi ! Je ne suis pas attirée par toi, ni parce que tu es blanc, ni parce que tu es mon patron ! Mais maman elle ne cherche pas l’argent, son travail lui en donne assez. Elle n’a pas besoin de toi pour sa promotion sociale : elle connaît beaucoup de personnes influentes qui lui envoient des clientes ! Alors c’est uniquement le sexe ?
– Oui, comme toi Amina !
– Non, Pierre je suis amoureuse de toi et je veux baiser avec toi pour te prouver mon amour ! Je veux des enfants de toi qui seront à notre image !
– Ça m’étonnerait, ils ne seront qu’un mélange de notre ADN…
– Tu n’aimerais pas des enfants qui me ressemblent ?
– Amina, tu te fais du mal ! Tes cauchemars t’ont vraiment perturbée. Calme-toi.
– Oui Pierre, pour ça tu dois me caresser pour calmer mon corps et mon esprit ; je veux que tu apaises la tension de mon corps. Nous avons encore le temps ce matin, je veux des petits câlins.
– Des « petits » câlins ?
– Oui, je suis encore tabou ; je ne veux pas de caresses dans mon vagin.
– D’accord, j’ai compris.
Il me serra contre lui, embrassa mes yeux encore humides de larmes, glissa une main sur mes seins, je sentis l’érection de mes tétons et la vibration dans tout mon corps. Intérieurement je râlai contre mes menstruations qui m’empêchaient de profiter pleinement de ses tendresses. Encore un jour ou deux de patience !
Son bâton était inexistant, mais dès que ma main le prit, il se réveilla et j’entendis le gémissement de plaisir de Pierre. Si je voulais obtenir quelque chose de lui, je savais que c’était son point faible ! De ma main libre je lui pris la sienne pour accompagner son toucher à mes seins :
– Oh Pierre, continue, Ninah m’a dit que tu pouvais faire jouir rien qu’en touchant les seins !
– Non Amina, c’est seulement mon amie Brigitte qui jouit ainsi car elle est très sensible lorsque je touche sa poitrine.
– Quand verrais-je Brigitte ? Ninah dit qu’elle est très gentille ! C’est elle que tu veux épouser ? Tu veux vivre avec une blanche et nous, ne servons qu’à ton plaisir ?
– Amina ! Non, Ce n’est pas une question de couleur de peau ! Brigitte et quelques amies hôtesses de l’air, me suivent depuis des années, je l’ai déjà dit à Ninah : ce n’est que du sexe ! Brigitte aime mon corps et j’aime la baiser mais si demain elle veut coucher avec un autre homme, je ne serai pas jaloux ou fâché !
– Ninah m’a aussi laissé entendre que Brigitte aime aussi les femmes et qu’elles se sont déjà caressées !
– Oui, Brigitte aime les femmes et les hommes ! Je me répète, elle aime le sexe.
– Et maman, elle aime aussi les femmes ?
– Ça, je n’en sais rien, lors de la fête du mariage j’ai bien vu que la première ouvrière ne recherchait les danses qu’avec des femmes mais je n’irai pas plus loin… Amina, cesse de te torturer les méninges, profites du moment présent.
– Tu as raison Pierre, continue tes caresses que j’aime tant. Et toi, tu veux jouir ce matin ? Tu veux avec ma main ou ma bouche ?
– Tu es vraiment gentille Amina, mais cela peut attendre…
– Oui mais lorsque je te caresse, j’ai tout mon corps qui vibre de désir et j’aime ça pendant que tu m’excites à mes seins.
– D’accord, je comprends, embrasse-moi !
– Pierre, que se passe-t-il, tu ne m’as encore jamais demandé de t’embrasser !
Je n’attendais pas sa réponse, je pris sa bouche en essayant de lui faire sentir toute la passion que j’éprouvais pour lui. Du coup son érection se développa encore plus ! Il me laissa batailler avec ma langue durant de longues minutes ; je dus m’arrêter pour reprendre mon souffle.
### Pierre ###
Brigitte m’avait prévenu, la mentalité d’Amina n’acceptait pas ma philosophie de jouir sans aimer ; du sexe sans sentiments, je comprenais que je jouais avec le feu !
J’ai beau me répéter « Carpe Diem ! » mais les sentiments d’Amina et de Ninah étaient profonds.
La réaction de Ninah avant le départ me montrait à suffisance que les filles voulaient plus que du sexe sans amour.
Les rêves/cauchemars d’Amina étaient révélateurs ; la jalousie vis-à-vis de sa mère était un signal puissant ! J’étais piégé, même si je ne voulais pas l’admettre ; j’aimais Amina ! J’étais attiré par son corps. Lorsque je l’avais vue le premier soir à mon arrivée dans cette boîte de nuit, je ne voyais qu’une belle africaine plaisante à regarder, pour danser, pour flirter un peu, pour passer le temps. J’étais seul et je voulais juste penser à autre chose que cette nouvelle mission qui commençait et qui s’annonçait difficile.
Ce matin, j’avais une belle femme dans mes bras, dont la peau d’ébène luisait dans le matin naissant. Sa peau douce qui sentait le lait de coco et qui me faisait bander comme un éléphant. Elle n’était plus la fille de passage dans le bar, ni la juriste assistante que j’avais découverte le lendemain. Elle était mon assistante, très compétente et mon amie de sexe, mon amante, ma maîtresse dont j’étais devenu amoureux. Cette femme qui voulait m’épouser et qui voulait des enfants de moi !
Même si je ne voulais pas le reconnaître vis-à-vis d’Amina, sa mère m’avait fait bander, j’avais joui dans ses bras. À l’époque de notre première nuit, j’avais senti cette lionne qui voulait qu’on calme son désir. Je me rappelle encore sa morsure et ses griffures dans mon dos. Sa fille était pareille, même tension, même désir et à la différence de sa mère : elle m’aimait ! Elle me voulait exclusivement, tolérant à la limite la présence de Ninah, je me demandais d’ailleurs si elle n’avait pas conclu un accord secret avec Ninah contre certaines compensations ?
Je cessais de rêver et cajolais Amina pour qu’elle se lève, elle grogna un peu de mon interruption de ses câlins, mais le travail nous attentait après le petit-déjeuner. Elle s’enferma dans sa salle de bains pour se préparer. Je ne pouvais détacher mon regard de son dos, ses petites fesses et ses jambes. Mentalement je devais me détacher de cette vision et revenir au but de cette mission : remettre de l’ordre dans cette unité en collaboration de mon assistante et du personnel local.
Peu de temps après elle réapparut vêtue de son beau boubou bleu, elle était superbe ! La tenue était plus élégante que son pantalon et sa veste, mais comme on n’allait pas sur le terrain je compris qu’elle voulait se montrer élégante et me plaire ! Ses cheveux tressés pendaient élégamment sur son épaule, ce qui lui donnait une certaine classe.
Je me suis déjà souvent demandé comment les femmes africaines qui voulaient porter des cheveux longs parvenaient à entretenir cette chevelure volumineuse !
Ninah par contre préférait les cheveux courts qui lui donnaient une figure de garçonne ! J’aimais bien passer mes mains sur sa tête lorsqu’elle se trouvait entre mes jambes !
J’étais détendu et je devais éliminer l’image de Ninah de mon esprit pour garder ma tête dégagée de toute allusion de plaisir et d’érotisme.
Durant le petit déjeuner Amina remarquait que j’étais de bonne humeur et m’en demandait la cause :
– Pierre, tu es toujours de bonne humeur mais ce matin tu me sembles particulièrement joyeux !
– Amina, je suis détendu pour plusieurs raisons : d’abord parce que le travail a bien progressé, l’unité pourra survivre et puis une raison privée : tu es belle à croquer et c’est agréable de t’avoir à mes côtés !
– Merci patron !
– De rien ma grande.
Et c’est dans cette ambiance détendue que nous pénétrâmes dans la salle de réunion où tout le monde nous attendait.
***
### Amina ###
À midi la gérante proposa une pause et invita tout le monde à une collation puis une période de repos pour reprendre les discussions dans le courant de l’après-midi.
Les discussions avaient bien progressé et Pierre nota que l’ambiance avait bien changé, les échanges furent plus détendus et les participants avaient le sourire. Certains points comme les avantages salariaux devaient encore être discutés, ce que Pierre et moi on savait que ce point serait délicat sachant que la direction générale ne voulait pas augmenter les salaires.
Après le repas, Pierre me suggéra de prendre un peu de repos dans la chambre, ce que j’acceptai avec plaisir pour me blottir dans ses bras et de ne penser à rien !
Je restais très sage en mettant mes mains sur son torse et ma tête dans le creux de son épaule, je crois que je m’endormis un peu sans cauchemars et fus réveillée par Pierre.
– Ma grande, il est temps de se préparer pour la réunion. Je suis désolé de te réveiller, tu dormais bien détendue ! Pas de cauchemars ?
– Non, Pierre pas de cauchemars, je devais être heureuse dans tes bras !
Nous nous rendîmes à la salle de réunion où la gérante nous attendait en souriant. J’avais l’impression qu’elle avait découvert notre relation plus intime, mais elle ne fit aucun commentaire !
Sans doute que nos gestes et regards nous trahissaient, je pris la résolution de prendre une attitude plus professionnelle durant les réunions.
Le soir avant de me coucher je fis mes ablutions dans ma salle de bains et constatai avec soulagement que je ne saignais plus !
Je me retins cependant de communiquer cette nouvelle à Pierre préférant attendre jusqu’au lendemain pour plus de certitude et ainsi je serai plus fraîche. D’autant plus que samedi la réunion était programmée dans le milieu de la matinée ; le syndicat ayant demandé une réunion sans nous, pour faire le point. J’espérais qu’il me prenne en fin de journée, car dimanche, on rentrait à Kinshasa.
NDA : Chapitre difficile à écrire, Pierre est face à la réalité. Il a pu éviter le conflit au sujet de la mère d’Amina et a pu calmer l’irritation d’Amina. Reste que les rêves d’Amina semblent prémonitoires ! Mais notre travail prioritaire était de mettre en place la nouvelle équipe de la plantation.
J’espère que cela vous plaît toujours ! N’oubliez pas le petit cœur ! Merci.
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