Chapitre 2
Je me hais. Si ce n'était pas déjà le cas avant, maintenant j'en ai la certitude : je suis l'être le plus ignoble sur terre. Tu n'y es pour rien, tu me l'as seulement fait comprendre. Maintenant, il ne me reste plus qu'à sauter.
Je vois. Que tu m'évites, que tu m'ignores. Que tu ne veux plus de moi. Que tu essaies de m'oublier. Alors je m'efface, lentement. Je deviens un fantôme, petit à petit. Et viendra le jour où je disparaîtrai complètement. Ce jour-là, j'espère que tu seras heureuse.
Je parais. Heureux ? Je ne le suis pas le moins du monde. Tout n'est que facade chez moi. Je suis entouré d'une carapace que tu as réussi à briser, non pas par des coups, mais par des mots. Mais mon bouclier tient toujours, il attend que je le détruise moi-même.
J'ai. De la chance de t'avoir connue. Tu es une personne magnifique, j'en suis conscient. Comment ai-je pu espérer ? Je ne sais pas. L'amour rend les choses impossibles possibles, et transforme les espoirs en désespoirs.
Je me noie. Dans les eaux sombres de la dépression. Lentement, je coule. Toi seule peut encore me sauver. Me tendras-tu la main pour éviter ma noyade ? Me laisseras-tu couler en me regardant sadiquement ? L'avenir nous le dira.
En attendant, je prépare mon cercueil.
Je t'aime.
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