Toi, moi...

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J'entre dans le bar, je ne connais pas cet endroit mais toi si, tu m'y as amené pour te sentir forte sur ton territoire mais je sais bien, et peut-être en vérité le sais-tu aussi, que c'est là que tu seras la plus vulnérable

Je t'aperçois sitôt le seuil franchi, assise à une table en pleine conversation avec des amis à toi. Tu t'es faite belle ce soir : du rouge et du noir pour ta tenue, tes cheveux arrangés en queue de cheval et un maquillage minimaliste. Tout ce que j'aime et tu le sais parfaitement.

Nos regards se croisent alors que je t'observe, une étincelle passe dans tes yeux et tes lèvres frémissent légèrement pour te retenir de sourire et rester impassible devant tes amis.

Je prends un verre et m'approche de la table et tu fais semblant de me découvrir quand j'arrive à votre hauteur. Tu te lèves pour me saluer d'une chaste bise qui ne laisse rien transparaitre, après tout nous ne sommes que deux amis se retrouvant pas hasard dans le même bar.

Tu me présentes : je connais déjà la première citée, tu m'en as parlée et nous nous sommes vaguement croisés à certaines occasions sans jamais vraiment discuter. Elle t'encourage à profiter au mieux de ta jeunesse et de tes soirées tout en veillant à ce que tu ne sombres pas dans les excès quels qu'ils soient, à la fois bonne amie et grande soeur attentionnée, c'est quelqu'un de bien. Elle me salue poliment mais derrière ses lunettes je sens que son regard est plus inquisiteur, sans l'ombre d'un doute elle me jauge pour mieux me juger comme elle doit le faire pour tous les hommes qui se permettent de t'approcher.

Les deux autres sont ensembles, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, j'ai presque envie de leur jeter des pétales de rose ou d'engager un violoniste pour les suivre. Ils ne passeront pas la même soirée que nous autres dans leur bulle.

Je trinque avec tout le monde et me tire une chaise pour m'assoir à côté de toi près à rejoindre vos conversations. Je sais me faire apprécier de mes pairs et le plus beau c'est que je n'ai même pas à jouer un rôle. Je ne suis pas fier de tout ce que je peux faire ou être mais je pense quand même être globalement quelqu'un de bien.

Alors que les échanges s'enchaînent c'est vers toi que se dirige toute mon attention, pendant que ma main droite s'assure de mon verre, la gauche est sous la table pour que nos doigts s'entremellent avec douceur, ils s'effleurent à peine. Ce ballet n'est pas fait pour durer, c'est vers ta jambe que mes doigts se dirigent, caressant ton mollet puis remontant vers ta cuisse découverte en laissant mes ongles crisser sur toi.

Du coin de l'oeil je t'aperçois reprimer tes frissons, tu as une légère hésitation dans la conversation que tu dissimules en prenant une gorgée de ton cocktail. Pendant que tu reprends le fil des dialogues ma main reste sur ta peau chaude, glissant doucement en accentuant occasionnelement la pression de mes doigts.

Avec le temps et les mouvements de ma main tu finis par avoir du mal à retenir des fremissements et même tes deux amis si autocentrés commencent à remarquer quelque chose. Il est temps de te laisser un peu de répit, je me lève pour rejoindre le comptoir bien décidé à offrir à la tablée quelques rafraichissements conviviaux.

Alors que je passe commande de quelques shooters qui devraient être appréciés tu te lèves pour rejoindre les toilettes. Ton trajet t'amène à passer près de moi alors j'abandonne un instant le barman a son oeuvre et me glisse devant tes pas. Cette soudaine proximité allume une étincelle dans tes yeux, certes nous sommes hors de vue de la table, mais tu connais bien d'autres personnes dans cet établissement et tu ne sais ni ce que je m'apprête à faire ni comment tu te dois de réagir.

Une de mes mains glisse sur ta hanche pour t'amener davantage à moi, nos visages se rapprochent sans que tu n'esquisses un seul geste pour te défaire de mon emprise. Tu sens mon souffle chaud sur tes lèvres entrouvertes et je sens ta respiration s'accélerer. Je ne peux m'empêcher de sourire devant cet abandon que je perçois mais c'est encore trop tôt pour ce que j'ai en tête.

Je scelle ta bouche d'un doigt et me penche pour sussurrer un seul mot à ton oreille : "Bientôt". Est-ce que ton frisson d'anticipation est aussi agréable à vivre pour toi qu'il ne l'est à regarder pour moi ? La réponse à cette question attendra, chacun de nous s'est levé pour une raison il convient de ne pas dévier outre mesure.

Je m'éloigne de toi et rejoins la table avec mon léger chargement d'alcool qui est particulièrement bien accueuilli. Sitôt que tu reviens décident de sortir fumer et bien que non-fumeur je décide de vous suivre pour maintenir la cohésion. Alors que nous marchons côte à côte vers la terasse mes doigts s'égarent dans le creux de tes reins et tu te mordilles la lèvre avec un sourire qui me conforte plus encore dans mes intentions.

Pendant que nous sommes à l'air libre un petit groupe de nouveaux clients arrive, d'autres habitués du lieu que toi et tes amis connaissez bien et appréciez.Les salutations et les nouvelles conversations s'enchaînent vite et la situation devient rapidement confuse. Exactement ce qu'il me fallait.

Tu sais ce que "Bientôt" signifie dans ma bouche, sitôt que ces nouveaux arrivant sont apparus tu t'es mis à me fixer, attendantun signe de ma part. Je ne vais pas te faire languir plus longtemps, je fais quelques pas qui me mênent à l'écart et tu profites de la confusion pour t'éclipser à ma suite.

Sitôt isolés je me jette sur ta bouche et tu réponds avec ardeur, tu parais affamée. Sans rompre notre baiser je te pousse contre le mur et laisse ma main droite explorer ce qui est caché par tes vêtements amples. Ta peau est chaude et je la sens frissonner au premier contact de mes doigts. Tu passes tes bras autour de mon cou alors que ma main glisse jusqu'à trouver le tissu trempé de ta culotte. Mes doigts passent immédiatement cette maigre protection et j'entends ton premier gémissement étouffé par notre étreinte.

Mes doigts se déchaînent en toi et tu contiens tant bien que mal d'exprimer ton plaisir. Je sais parfaitement commentle faire monter mais je sais surtout parfaitement comment le maintenir à un certain seuil. Tu me connais suffisamment pour savoir ça et pour savoir ce que je veux et nous savons où tout cela nous mène.

Tu romps notre baiser et me repousse légèrement, faisant quitter à ma main cette antre moite où elle était si à l'aise, puis tes mains se jette sur ma ceinture pour libérer l'objet de ton désir qui n'attend que toi. Je te retourne face au mur et me plaque contre ton dos, j'écarte ta culotte et attends ton dernier signal. Tu sais que je suis parfaitment capable de m'arrêter là sans cela, nos règles sont claires.

"Prends-moi, je suis à toi."

Je te pénètre d'un coup sec qui t'arrache un hoquet de surprise mêlée de plaisir et je me mets à enchaîner les va-et-vient. Ma main droite nous maintient l'un contre l'autre pendant que la gauche par à l'assaut de ta magnifique poitrine, se perdant dans le moelleux de tes seins et jouant avec tes tétons. Tu te stabilises d'une main pour soulager tes jambes, l'autre est plaquée sur ta bouche pour t'aider à rester discrète malgré le plaisir que tu ressens. Tu atteins rapidement le moment où je te sens te crisper, ton excitation ne cesse de grimper depuis que nos regards se sont croisés il y a à peine plus d'une heure et mes doigts ont fait leur oeuvre avec passion. Tu jouis presque en silence dans l'obscurité et le froid de cette petite ruelle, tu te mords la lèvre en basculant la tête en arrière et en enfonçant tes ongles dans ta paume.

Je te libère de mon emprise et tu ne perds pas une seconde : tu te retournes et te mets à genoux pour laisser ta bouche se déchaîner de la plus belle et la plus avide des façons. Cette fois je te laisse le contrôle absolu, me contentant de caresser doucement les cheveux, comme un rappel superflu de ma présence. Alors que c'est à mon tour d'avoir du mal à contenir l'expression de mon plaisir, je te chuchote quelques mots qui t'immobilisent immédiatement...

Avant que tu ne reprennes avec encore plus de hargne. J'ai beau connaître et apprécier tes talents je sens que je ne vais pas tenir aussi longtemps que je l'imaginais. Quand bien même en aurais-je envie je n'ai aucune chance de pouvoir me retenir ne serait-ce qu'une minute, j'ai même du mal à rester droit sur mes pieds. Je passe ma main à l'arrière de ton crâne pour te signaler que je n'en ai plus pour longtemps, nous sommes en société et tu ne peux pas te permettre la moindre de ces tâches dont tu raffoles pourtant.

Je me libère dans ta jolie petite bouche en tapissant ta gorge tout en étoufant mes grognements dans mon poing. Tu me fixes avec ce regard si fascinant, mêlant une exquise douceur et un incroyable désir de séduction, le regard d'une femme qui fait semblant d'ignorer l'étendue de sa sensualité. Rares sont ceux, même parmis tes amants, à t'avoir vu avec ses yeux et je me sens honoré d'en faire partie.

Une fois réajustés et recoiffés il est temps de rejoindre les autres avant que quelqu'un ne décide de nous chercher activement. Mais après tout notre absence n'a pas été bien longue et tu mérites bien une dernière attention pour conclure cet épisode. Je t'attrape et t'attire brusquement vers moi, collant simultanément ma bouche sur la tienne et ma main sur tes fesses. Cette etreinte ci ne dure que quelques secondes, juste ce qu'il faut pour que tu te pars à nouveau de ce regard qui me rend tellement fou de toi, avant que nous ne retrouvions comme si de rien n'était un groupe qui a à peine remarqué ton départ.

Mais elle en revanche l'a remarqué. Elle est plus rouge qu'elle ne l'était il y a quelques minutes et, derrière ses lunettes, elle évite mon regard et participe à peine à la conversation qu'elle a avec ce jeune type qui la drague maladroitement.

Lors d'une des rares soirées où elle avait fini par boire plus que toi elle t'avait parlé de ce couple qu'elle avait surpris en pleine action et de l'envie "un peu folle" d'en voir d'autres.

Tu ne lui a jamais parlé de ce désir que tu ne comprend pas vraiment qu'elle puisse te voir exprimer toute ta sexualité et comment tu te soumets face au plaisir.

Tu sais à quel point j'aime entrecouper tout ce que je peux faire avec des moments de passion fugitifs. Combien de ruelles, de parcs et de salles obscures avons-nous ainsi baptisés ?

La suite était une évidence pour toi et je n'ai pas été difficile à convaincre.

Je ne pensais pas que ton objectif serait atteint dès la première fois, elle est encore plus attentive que je ne le pensais. Savoir qu'elle nous observait a eu un effet de dingue sur toi, j'ai hâte de voir comment tu réagiras la prochaine fois, quand elle ne sera plus surprise de nous trouver, quand elle saura ce que signifie la moindre de nos disparitions et qu'elle choisira de nous suivre "discrètement".

Notre prochaine soirée va-t-être fascinante.

Ou peut-être simplement les prochaines heures vu comment tu me regardes à la dérobée...

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Table des matières

En réponse au défi

Laissons place au plaisir...

Lancé par Virmoon

j'aime écrire des textes érotiques, pornographiques, lubriques car j'aime laisser place à notre instinct des plus primaires : le sexe. Souvent tabou, décrié, dit vulgaire, je vous laisse ici la place pour un texte sur ce thème du plaisir, quel qu'il soit. la durée de lecture ne doit pas excéder les 3 minutes. Montrons aux détracteurs qu'ici "tout n'est que luxe, calme et volupté"

Commentaires & Discussions

Toi, moi...Chapitre2 messages | 1 an

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