Carcan azur
Une sorte de grisaille sale tourne. La pression est forte, et ne demande qu’à percer son rempart à l’aide d’une fine aiguille. Néanmoins, c’est une écharde qui vient tenter de le trouer et ne parvient évidemment pas à l’atteindre. Une odeur de sang âcre emplit l’air déjà sale de cette ville aux axes laids. Une odeur de paradis artificiel, une odeur d’encre, une odeur de rêve dérisoire et d’illusion construite sur des opinions, sur du néant. Le traumatisme infantile ressurgit tout à coup et paralyse alors toute la fantaisie de ce doux rêve destiné à finir en musique cauchemardesque. Le temps de revenir à une teinte plus claire mais plus pure est-il déjà passé, après avoir été obsédé par la noirceur de tes yeux assassins ? Cette teinte était là depuis le début, seulement le perfectionnisme permanent qui affecte chacun des choix a comme empêché l’accès à cette teinte. Pâle, commune mais peut-être plus vecteur de bonheur que ton être sombre malgré tout si envoûtant.
Le bleu m’aide à trouver une forme de liberté appuyée par le bruit de chaînes qui cliquettent avant de se briser avec fracas. Ton influence mourra bientôt.
Le 7 Juin 2018
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