Le lion à la tête de rat
Le lion à la tête de rat. Il regarde son propre reflet et contemple sa crinière. Il tourne ses yeux vers moi et des poils gris sales, des petits yeux noirs dérangés. Le lion gonfle son torse, et jouit de ce qu'il voit. « Montre-moi tes yeux amour névralgique, montre-les moi vite, que je m'y reflète. »
Le lion, roi des animaux. Toi, chienne. Chienne, chienne, chienne, sale chienne. Baisse la tête. Marche au pas. Cesse de tirer sur la laisse. À ta place. Couché.
Le lion rit à gorge déployé : que c'est bon d'avoir un foyer où contempler le feu. Que c'est bon, de se sentir aimé.
Le lion provoque la peste. Maladie de ceux qui sont malaimés des Dieux, l'épidémie d'une nature perturbée par le plus grand des crimes. Le lion ne comprend pas. Il voit son reflet, et rate ce qu'il devrait y voir. C'est le peuple. Le lion devrait être à même de tout maîtriser. Peuple d'assistés, de ratés, de paniqués, de grinceurs aiguisés aux dents aigus.
Marchons sur sa queue, broyons-la, détruisons-la en exsudat de charpie avant qu'il ne dise :
- Trempe-moi dans l'huile. Trempe-moi dans l'eau. Fais de moi un lion plus beau.
« Chéri ne sait pas manier la cruauté des ani-mots. »
Le 15 Août 2019
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