Ma petite marchande d’allumettes
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Poème sans verbe conjugué
Une allumette pour la nuit
Flamme vive juste un instant
Les doigts brûlés les yeux brillants
Sans peur du froid et de l’ennui
Petite marchande contée
Seule et transie souffrant de faim
Sous protection d’un séraphin
Pour illusion de la bonté
Animation réjouie de rue
Pavés talons et gros flocons
Fraîcheur du sol loin d’un cocon
Froideur de l’entraide perdue
Une allumette encore un rêve
Un frêle sourire figé
Bientôt l’ultime messager
Après ailleurs fin de la trêve
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