Ses liens familiaux

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Ma mère était la femme de ma vie, ma reine, celle qui m’a mis au monde et qui m’a élevé. J’étais le fils de ma mère, j’étais très proche d’elle. Je me souviens qu’à chaque fois que l’on rentrait de l’école, il y’avait toujours un gouter de prêt. Souvent des cookies, parfois des gâteaux au chocolat, à la banane, aux myrtilles, et de temps en temps des tartines de Nutella. Et pendant que je prenais mon goûter, elle me questionnait sur ma journée, et je me faisais un plaisir de lui raconter tous mes exploits. Une fois mon gouter terminé, je débarrassais la table et ma mère faisait la vaisselle. Je sortais mes devoirs de mon cartable pour les faire dans la cuisine à côté de maman. Pendant ce temps- elle préparait le dîner et venait m’aider quand j’en avais besoin. C’était notre petit rituel.

Elle avait une petite librairie et seulement un employé alors elle pouvait s’absenter facilement pour venir me récupérer à l’école. Mon père travaillait dans une agence immobilière alors il ne pouvait pas tout le temps venir me chercher. Je me souviens qu’il m’arrivait de pleurer parce que je trouvais que je ne voyais pas assez mon père, il m’avait dit qu’il ferait des efforts. Et je crois que c’est ce qu’il avait fait, puisque dans mes souvenirs, je le voyais plus. Il venait plus souvent me chercher à l’école et on jouait à l’arrière de la maison après mes devoirs au football. A chaque fois qu’il partait travailler dans son beau costume gris, j’avais envie d’avoir le même à la maison, pour que papa m’emmène avec lui travailler. J’admirais beaucoup mes parents étant petit, et même si les années passent, que les souvenirs s’estompent, comme la voix de ma mère qui me chantait une berceuse pour m’endormir, je les admirerais jusqu’à la fin.

Ma petite sœur était la plus belle petite chose que j’ai vue pour mes yeux d’enfants. J’étais en admiration devant ces yeux. Elle était toute fragile quand je l’ai vue la première fois, et c’est là que je me suis fait la promesse de toujours la protéger, de tout et de tout le monde. Je prenais mon rôle de grand frère très à cœur dans mes souvenirs. J’ai même des photos où l’on me voit assied dans le canapé de la maison entrain de lui donner son biberon. Mais j’ai failli à ma promesse, je ne l’ai pas protégé. On a pas cessé de me répéter que je n’y pouvais rien, que j’étais trop petit pour faire quoique ce soit, ça n’empêche pourtant pas la culpabilité d’envahir mon cœur.

C’était ma famille, ma seule et unique famille. Je n’ai jamais connu mes grands-parents. Ma mère était fille unique, et le frère de mon père était un déchet de la vie. Il y’avait bien la meilleure amie de ma mère, mais elle était malade au moment de l’accident, cancer du sein. Elle est morte deux ans après l’accident.

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