Mes secrets ? Si je vous les dévoilais, ce ne serait plus des secrets !

Bon après tout, aucun de vous ne pourrez retourner ces secrets contre moi aujourd’hui.

C’était à l’orphelinat. Il devait être aux alentours d’une heure du matin, j’étais dans mon lit, je n’arrêtais pas de tourner et me retourner, le sommeil ne venait pas, je n’arrêtais pas de penser à ce qui c’étais passé dans la journée et j’avais peur qu’ils se vengent.

C’était un Mercredi après-midi, j’avais 11 ans je crois. Tous les enfants de l’orphelinat était dans la cour arrière du bâtiment. Les plus jeunes jouait au foot, d’autres restaient assied sur des banc ou allongé dans l’herbe à lire ou griffonner je ne sais quoi. Certains jouaient à la marelle, d’autre à la corde. Moi, je restais dans mon coin, sous un arbre, à l’ombre des regards. Je rêvassais, comme me le reprochait souvent certains adultes de l’orphelinat. Apparemment, je n’étais pas assez joyeux, pas assez ouvert, pas assez enfant. Enfin bon, j’étais tranquillement adossé à mon arbre lorsque j’ai entendu du bruit derrière moi. J’ai jeté un coup d’œil, et c’était un petit groupe de brute qui s’en prenaient à un plus jeune, il devait avoir 6 ans. Les autres, ils étaient trois, ils devaient avoir 14 ans par là.

Je ne pouvais pas les laisser faire, pas devant moi en tout cas. Mais je savais aussi que je ne ferais pas le poids face à eux, j’étais tout maigrichon et pas très grand non plus comparé à eux. Alors, j’ai couru, le plus vite possible, pour prévenir l’une des rares personnes de cet enfer, qui se souciait un minimum de nous. Heureusement pour moi, il était dans la cour à nous surveiller. Par la suite, ils ont tous les trois étaient punis par Gordon, l’une des seules personnes de cet orphelinat qui se soucie de nous. Mais j’ai vue à leurs regards qu’ils allaient me le faire payer. Et j’ai eu peur.

Me voilà alors à trembler comme une feuille dans mon lit en priant je ne sais qui pour qu’il ne m’arrive rien de trop grave.

Et ils sont venu. Ils m’ont emmené dans les douches, loin des dortoirs, pour que personne ne m’entende. Je n’ai pas résisté. A quoi bon ? Ils étaient plus fort que moi et plus nombreux. Je n’avais pas d’amis, personne ne me viendrait en aide.

Ils ont commencé à me frapper au visage et au torse. J’ai serré les dents pour ne pas non plus leurs montrer que j’avais vraiment mal. Je m’interdisais de pleurer. J’essayais de penser à autre chose pour que ça passe plus vite, et je m’imaginais ce qui se serait passé si nous n’avions jamais eu ce foutu accident. Ça a duré plusieurs semaines avant que Gordon ne les prenne sur le fait. Il a fait en sorte qu’ils changent d’orphelinat mais ce n’était pas possible apparemment, alors c’est moi qui suis partit dans un autre, rien ne me retenait ici. Pourtant, c’était la même chose partout.

J’ai honte de cette partie de ma vie, j’étais faible et seul. Je ne pouvais rien faire à part encaisser. Alors qu’elle joie, quand j’ai atteint mes 15 ans et que j’ai pu riposter. Personne n’est au courant de mon passé à l’orphelinat, pas même Sienna. Elle sait que j’ai vécu des choses pas faciles, voir traumatisante, mais elle ne m’a jamais questionné là-dessus. Je ne voulais pas qu’elle sache, j’avais peur du regard qu’elle pourrait avoir sur moi. Je ne voulais pas qu’elle me prenne en pitié ou qu’elle pense que je sus fragile. Je sais pourtant qu’elle n’est pas du genre à juger les gens, les prendre en pitié ou autre, mais c’était plus fort que moi.

Un autre de mes secrets ? J’avais tout le temps peur de la perdre, je savais qu’un jour je la perdrais. Je ne lui ai jamais dit et je ne sais pas si elle le savait aussi, mais je savais qu’elle était faite pour moi contrairement à moi. Je l’avais accepté, c’était dur, mais je l’ai fait parce que je l’aimais tellement.