Arrivée en bas de chez eux, j'avais hate d'enfin rencontrer le nouveau mec de mon amie d'enfance. Après que l'autre con l'ait plaquée pour une meuf en carton, elle se remettait enfin en quête d'amour.

Je sonnai à l'interphone, et dépliai ma feuille pour, en blaguant, lui marmonner des petits mots. Elle descendit en vitesse et me sortis que son mec était encore en train de se préparer.

Ça semblait louche tout ça quand même. C'est quoi ce type plus long qu'une femme là ?

• C'est pas un peu prématuré tout ça ?
• Fais pas ton rabat-joie, Luc. Ce mec est génial ! Attends de le voir au moins ! Il n'est pas de ton monde à sauter sur tout ce qui bouge. À faire la fête jusqu'à pas d'heure.
• Tu l'as recontré où déjà ?
• Ici, c'est mon voisin.
• Ton voisin hein ? la taquinai-je en lui faisant un clin d'œil.

Je pris un petit rocher que j'avais toujours dans ma poche et le fis rebondir entre mes mains. Quand il apparut devant moi, le sourire aux lèvres, la veste à moitié mise, le feu me monta aux joues direct.

• Ah putain Jess, pas lui !

Mon cerveau vrilla et je commençais à lui jeter tout ce que j'avais sous la main. Je lui sautais dessus et le bombardai.

• Mais enfin, Luc ! Merde, lâche-le.
• Il était où hier ce gros connard ?
• Ben chez sa sœur ?
• Ah chez sa sœur, gros malin ! Il était pas plutôt "Chez Silason"?
• Mais je ....
• Hein ? fit Jess. Ta boîte de streep ?
• Ben Ouais, gros bâtard !
• Mais je ....
• Oh non mon gars ! Une merde comme toi touche pas à une fille comme elle ! criai-je en le relevant par le col.
• Mais attends Luc !

J'ouvris un container et avant de lui claquer le couvercle sur la gueule, je l'avertis :

• Si je te revois, je te bute ! Espèce de fils de...
• C'est bon Luc, il a compris je crois... fit Jess en pleurant.
• Allez, ma princesse, pleure pas !
• Heureusement que tu es là...
• Toujours ! Une gauffre chantilly ?
• Toujours ! Tu sais me remonter le moral toi !
• Toujours !

Et bras dessus, bras dessous, j'enrobai celle que j'aimais depuis toujours.