Dimanche 26 mai /5
Charlotte
Les enfants sont couchés, même Marion dort, je viens de vérifier. Rien de tel qu’une journée en plein air. Je suis ravie, pour la première fois depuis qu’on est installé dans cette région, notre fille nous a offert une mine réjouie en parlant du prochain week-end et de sa nouvelle amie, Tiphaine, la fille de Tim et Julie. Je les ai un peu observées et elles semblent déjà très complices. Elle oubliera plus vite son ancien collège et ses copains d'avant.
J’ai entendu Manu se doucher pendant que je bordais Maxime. Est-il allongé dans notre lit ou m’attend-il au salon devant un film ? J’écoute attentivement les bruits de la maison silencieuse, ouvre la porte de notre chambre, mais elle est vide. Je choisis de prendre moi aussi une douche et de revêtir un déshabillé sexy. Manu m’a promis une nuit d’enfer si je me tenais sage et j’ai été plus que raisonnable. Même sur le trajet du retour, je n’ai pas posé ma main sur sa cuisse, enfin pas trop haut.
Il est temps de… réclamer ma récompense.
Le jet d’eau ne me calme pas, au contraire, sa puissance entre mes lèvres semble réanimer ma libido. Je n’insiste pas. Ce soir, je me réserve pour mon homme. Il aura droit à toutes mes jouissances.
J’ouvre le tiroir à frou-frou, comme je l’appelle, et sors une large jarretière en dentelle noire, parfaitement accordé à un déshabillé transparent qui me couvre le haut du corps, fermé par un jeu de lacets entre mes seins. J’observe le tableau dans le reflet du miroir de notre chambre, replace mes cheveux en cascade dans mon dos, me hisse sur la pointe des pieds, avec des talons ça serait sublime, mais je ne vais pas risquer de réveiller les enfants avec le bruit sur le parquet. Tant pis, je marcherai comme une danseuse.
Je descends les escaliers et ralentis mes pas lorsque Manu relève son attention sur moi. Il revient de la cuisine, un verre d’eau dans la main et se dirige vers le canapé. La télévision est allumée, mais le son est faible. Il m’accueille d’un sourire et d’un regard gourmand. Je sens immédiatement une chaleur m’enivrer. Avant la dernière marche, mon intimité sera entièrement lubrifiée tant j’attends ce moment, que j’imagine torride, au milieu du salon, ma tête à l’envers, les cuisses écartées, des doigts en moi, ou sa queue, ou sa langue sur mes lèvres… Non sa queue ! Je le veux puissant, brusque, impatient. Comme moi.
— Tu n’as pas oublié ta promesse, minaudé-je.
— Absolument pas. Quel programme as-tu choisi ?
— Bestial !
— C’est pas vraiment en adéquation avec ta tenue, se moque-t-il gentiment.
Et sans plus attendre, je tire sur les lacets et fonce sur lui. Mes mains baissent son short de nuit, le découvrant nu et épilé en dessous. Je tombe à genoux et le gobe.
— Doucement, murmure-t-il. Les enfants…
— Y dorment, dis-je entre deux succions.
Son sexe répond immédiatement, il se dresse fièrement, son gland m’offre sa petite lubrification que je mélange avec ma salive, avant de me relever et de le pousser sur le fauteuil. Il manque un peu de réactions le temps que je le chevauche. Ses mains se posent sur mes fesses, les malaxent, les écartent et son index entre dans ma rosette alors que je saisis son sexe et que je l’enfile dans ma chatte toute chaude.
J’étouffe un gémissement alors qu’il grogne en aspirant ma poitrine. Je sens ses dents sur mon téton turgescent, sa queue coulisser en moi et son doigt m’écarter le cul. J’adore. J’adore tellement que mon plaisir grimpe en flèche. C’est trop rapide, je sais… Il en est loin, mais je ne peux ralentir. J’accélère même, m’agrippant à ses épaules, embrassant son cou, enfonçant mes ongles dans sa peau, je soulève mon corps et m’empale dans un rythme endiablé jusqu’à mon explosion. Mes parois se contractent, je souffle fortement contre son torse, mon front appuyé contre son épaule et murmure que c’était trop bon.
Lui n’a pas fini, je m’en doute et m’en réjouis, même si tout de suite, je le frustre de rester inerte. Il me faut un peu de temps pour récupérer.
— Tu as commencé sous la douche ? me demande-t-il à mi-voix.
— Sage… promis.
— Sage toute la journée ?
— Oui… tu es fier de moi ?
Il pose ses mains en coupe autour de mon visage qu’il approche de ma bouche avant de dire dans un souffle :
— Très.
À peine la syllabe prononcée, qu’il me bouffe les lèvres, aspire ma langue et m’emmène dans un tourbillon rempli d’émotion. J’ai pas encore tout à fait atterri alors qu’il me soulève, me porte, se tourne et me dépose où il était lui-même assis précédemment. Il m’écarte les cuisses, s’agenouille entre mes jambes et s’empresse de lécher mes petites et grandes lèvres, insinuant sa langue le plus profondément possible. Je bascule mon bassin, mets une main sur mon pubis et accompagne ses caresses buccales sur mon clito. Je ferme les yeux, m’agrippe à ses cheveux, plante mes talons dans le tapis et me cabre.
Il recule brusquement, retire mes doigts, souffle sur mes poils et dit :
— J’aime bien ce nouveau design.
Je ris. Je n’ai pas encore été chez l’esthéticienne et j’ai vite donné un coup de rasoir hier soir, en prévision du pique-nique et d’un éventuel bain-de-soleil en bikini, mais je crois que je me suis un peu loupée… et sa remarque me détend. Il redessine le contour de mon triangle mal formé et commente :
— Il reste quelques orphelins… les pauvres, ils doivent se sentir abandonnés tout seuls, loin de leurs copains.
— Arrête… laisse mes poils, tranquille.
— T’as rien dit… tu aimes, chez moi sans rien ?
— J’aime le changement. Mais tu ne touches pas à ton torse. Près de ta queue, tu fais comme tu veux, tout me va, mais pas là, dis-je en m’amusant avec mes orteils posés sur sa poitrine.
J’adore ses poils qui soulignent encore mieux sa silhouette. Il a un corps de rêve, mon mec et ce n’est qu’un petit détail de plus qui le rend simplement plus mâle. Enfin moi ça me plait.
Ses mains agrippent soudain mes cuisses, il me tire en avant, obligeant mon corps à s’affaler, les fesses hors de l’assise. Il pose mes jambes sur ses épaules et souffle sur mon sexe. Je frissonne. Il recommence, puis ses doigts frottent mon périnée. Il évite ma fente et ma rosette. Je me tortille alors qu’il me demande de rester immobile. Je veux répliquer quand ’il m’arrache un poil. Surprise je pousse un petit cri.
— Chut, voyons ! Je rectifie mon terrain de jeu. Bouge pas.
Je ferme les paupières, mais je sais que je ne tiendrai pas longtemps. Ses doigts, sa bouche, ses yeux braqués sur moi, ses gestes et ce jeu… que j’adore. À peine ai-je formulé mes pensées qu’il murmure :
— Impatiente… tu mouilles.
Sa langue me lèche, il se délecte de mon jus et ne se prive pas de me dire comme je suis bonne. Je me trémousse, ondule mes hanches de gauche à droite, jusqu’à échapper à ses caresses. Je le bouscule, l’oblige à se coucher sur le sol et grimpe dessus. Il me laisse faire le temps d’être à nouveau en moi, puis me fait rouler sous lui et s’empresse de rythmer son corps sur moi, son sexe en moi. Son énergie décuple mon impatience et je peine à retenir mes cris. J’attrape un coussin tombé là, après que je l’ai lancé du fauteuil et le plaque sur ma bouche. Je sais qu’il m’entend, mais les enfants pas et j’en profite. Ça le rend fou et encore plus fringant.
Après quelques à-coups puissants, il se retire, j’éjecte le coussin pour riposter, il aime les changements de position… mais j’y étais presque et mon corps convulse de ce plaisir avorté. Sans attendre, il me retourne comme une crêpe, relève ma croupe, et s’enfonce en moi. Je m’agrippe au tapis, plaque ma bouche dans ses poils, pouah c’est pas terrible… mais dans le feu de l’action, je ne réfléchis pas. Mon mec me baise, et je ne demande rien d’autre.
Il s’active et peu après mon orgasme, c’est lui qui se déverse en moi. Épuisé, il s’effondre dans mon dos, m’embrasse la nuque et me chuchote son amour.
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