Dimanche 2 juin / 7
Charlotte
Quelle belle journée… j’ai les épaules et le décolleté rouge et la pommade sera indispensable si je ne veux pas trop souffrir, mais j’ai vraiment passé un moment agréable chez les Chablot. Ce n’est pas si souvent que les adultes et les enfants s’entendent bien. Seul Tristan est resté un peu dans son coin, mais il n’a pas tout à fait l’âge de Tiphaine et Marion et il se sent plus mûr que Théo et Maxime. D’après Julie, à son grand désarroi, il est plus à l’aise avec un écran que face aux autres pour se créer des relations sociales. Elle espère que son entrée au collège l’an prochain, l’aidera à se faire de nouveaux amis.
Je pense qu’eux aussi nous aiment bien, parce qu’au moment de partir, ils nous ont proposé de rester pour le repas du soir, arguant les salades à finir. Étonnamment, Manu a été le seul à refuser, prétextant l’école et les enfants à coucher. La fin de l’année scolaire approche et même s’ils ne sont pas encore en vacances, le programme s’allège, mais je ne l’ai pas contredit et avant de monter dans la voiture, nous avons convenu d’une nouvelle journée au jardin, mais chez nous cette fois.
Autre fait étonnant, je n’ai pas ressenti de manque ce jour-là. Pas une fois je n’ai eu envie de me toucher ou de m’approcher de mon homme. Mon esprit s’est laissé emporter par les diverses conversations sans se focaliser sur mon corps. Je ne me suis ni éclipsée aux toilettes pour me caresser ni collée aux buses de la piscine pour titiller mon clito. Le soleil m’a détendu et Julie m’a emmené très loin d’un sujet érotique. Le seul moment qui aurait pu devenir torride a été lorsque Manu posait de la lotion sur Julie. Mais ses gestes n’ont jamais débordé et il est resté très respectueux sans la mettre mal à l’aise. Elle a d’abord rechigné, sans doute gênée qu’un autre homme la touche, puis s’est détendue.
Une fois à la maison, Marion et Maxime se disputent la salle de bain pour passer en premier sous la douche et Manu joue au gendarme, alors que j’ouvre le frigo pour en sortir divers fromages, la charcuterie et des yaourts. Je mets le tout sur notre table de cuisine, accompagné du pain offert par Julie. Une main se pose sur ma taille et un bisou sur ma joue :
— C’était sympa, non ?
— Oui, très.
— Alors Tim ? Toujours un gros nul ?
— Non, en plus il est tout sauf gros. Cette manière de fonctionner ne me conviendrait pas, mais pour eux… ils semblent heureux ainsi.
— Tu crois que c’est elle qui l’empêche de l'aider ?
— Ils ont peut-être eu la même éducation.
Manu se glisse dans mon dos et contemple ma nuque, et à chaque baiser je retiens une grimace.
— Joli coup de soleil… tu veux de l’aide pour la pommade ?
— Après la douche… dans notre chambre, complété-je en voyant notre fille entrer dans la pièce.
Il se recule, prend place et coupe le pain. Maxime en pyjama arrive à son tour, bâillant sans cesse et ses yeux papillonnant. Il réclame une tartine et je m’empresse de la lui faire.
À 21h30, les deux dorment à point fermé et Manu recouvre mon dos d’une lotion apaisante. Rien que le contact de ces doigts m’électrise. Je ne me vois pas baiser allongée sur ce drap qui ressemble à un lit d’ortie, pourtant ma croupe se creuse lorsqu'il s’approche de mes fesses. Je l’invite à une caresse plus intime et il accepte. Il commence en frôlant l’arrondi de mon cul, mais dès que mes cuisses s’écartent, son index trouve rapidement ma fente humide. Il s’y introduit lentement, et ce supplice m’oblige à me tordre en gémissant.
— Sage… tu vas te faire mal.
— J’ai déjà mal, soupiré-je.
— Tourne-toi que je te crème devant aussi.
Le spectacle le fait sourire, ma peau laiteuse qui a passé l’après-midi cachée du soleil et le reste rougi par les rayons.
— Malabar bicolore, dirait notre fille.
— Fraise-Vanille… tes arômes préférés,
— Oh… tu me donnes faim, dit-il en sautant du lit. Il y a encore du coulis ?
Surprise, je hoche la tête. Faim ? Pfff… il aurait dû manger à table, je ne manquerai pas de le lui dire à son retour… sauf si je dors… pensé-je en bâillant. Mais je n’ai pas le temps de réaliser qu’il a parlé de coulis qu’il est de retour, qu’il verrouille la porte de notre chambre et retire son short. Hummm faim de moi. Le programme que je préfère.
Il me montre un pot de crème glacée et un tube de caramel liquide… le plus collant, le plus jouissif. Le sommeil me quitte et ma chatte se mouille. Toujours partante, elle.
Manu se rend encore dans notre salle de bain, prend une serviette qu’il étale sur le matelas, avant de me prier de m’installer le plus confortablement possible. Et c’est bien ça le souci, ce soir.
Sur le dos, c’est un calvaire, mais sur le ventre également. Il me propose la levrette et je m’exécute. Je creuse les reins, écarte les cuisses et m’agrippe aux draps. Manu s’amuse à poser des petites boules de glace sur le bas de mon dos et les laisse fondre sur mon cul. C’est chaud… froid… je me trémousse et m’impatiente dès les premières gouttes senties sur mes lèvres. Je le supplie d’accélérer.
— Tu es infernale, j’ai jamais le temps de jouer avec toi, grogne-t-il en posant une paume contre mon sexe, m’empêchant de me libérer.
— Tu le prendras un autre jour… Je veux… je te veux, maintenant… tout de suite.
— Après je pourrai ?
Je soupire une multitude de petits « oui », alors qu’il me branle de plus en plus vite, ses pulpes entrent et sortent dans un rythme affolant mais je ne rêve que de sa queue. Je l’implore, me crispe… c’est trop tard… la chaleur m’envahit. Je m’agrippe aux draps, me trémousse, gémis dans l’oreiller, jouis et… m’endors.
Annotations