L'accident
-Les anges et tout ça ce n’est pas dans les films que ça existe ?
-Donc tu arrives à croire que tu fais surgir un rayon de lumière de ton ventre, que tu crées une porte dans laquelle tu sais rentrer rien que par la pensée mais les anges et enchanteurs tu n’y crois pas ?! Tu ne serais pas un peu folle ?
Evan me regarda en arquant un sourcil avant de rire en secouant la tête.
-Je savais que tu étais sceptique mais pas à ce point ! Les anges sont comme on le dit dans les histoires des créatures de lumière. Ils naissent bons et perdent leurs ailes s’ils ne le reste pas. Le fait que tu arrives à voir le faisceau de lumière et surtout à me le faire voir prouve que tu as des gênes d’ange en toi, pour l’enchanteur cependant c’est plus compliqué. Il y en a partout et tu ne reconnaîtrais même pas la moitié d’entre eux ! Ils vivent pour la plupart de manière simple et comme chaque humain. Ils n’utilisent leur pouvoir que lorsque c’est nécessaire. De plus chaque enchanteur n’a que deux ou trois pouvoirs tout au plus.
-Des pouvoirs ?
-Hum ? Oui comme par exemple la télékinésie ou la pyrokinésie. Ce sont des pouvoirs que l’on découvre avec le temps, en les travaillant ou par pur hasard. Mais toi…A ma connaissance tu en as déjà trois et ton potentiel n’était pas encore à son maximum et puisqu’il a été refoulé il ne va demander qu’à sortir.
-Et quels sont les pouvoirs que je suis censée avoir ?
-La pyrokinésie, la transmutation et le concilium.
-Et tout ça veut dire ?
- La pyrokinésie tu connais très certainement, on en voit souvent dans les films. Ce sont les gens qui arrivent à mettre le feu à des objets rien que par la pensée. La transmutation te permet de voyager d’un endroit à un autre rien que par la pensée et le concilium te permet d’entrer dans les pensées des gens. Leur faire faire ce que tu veux, leur montrer ce que tu veux et on va commencer avec ça !
Je le regardait et me mit à rire, non pas pour me moquer mais simplement par nervosité. Se rendait-il compte de ce qu’il me racontait ? Ce que je devais ingurgiter comme informations en une fois ?
Je fermais les yeux et inspira avant de hocher la tête, lui faisant comprendre que j’étais prête à l’écouter.
-Pour le concilium il te suffit de choisir la personne et ce que tu veux lui faire ou lui montrer. Ici tu dois me regarder et rappelle-toi la nuit de l’accident. Je veux la voir.
-Je ne me souvient pas de cette nuit-là !
-Si tu t’en souviens et tu vas me la montrer. Je veux voir ton point de vue.
Je le regardais, les larmes aux yeux. J’avais évité de revivre cette nuit, d’y repenser car elle me faisait trop souffrir.
-D’accord. Je vais essayer….
Je fermais les yeux et inspirais. Il faisait nuit, seuls quelques lampadaires illuminaient la route de manière régulière. Il faisait froid dehors et j’avais mis un gilet molletonné alors que j’avais une robe en dehors comme nous avions été au restaurant pour l’anniversaire de mariage de mes parents. Mes parents s’étaient mariés 20 ans avant et étaient venus dans le petit restaurant de campagne dont nous venions pour faire leur réception. Bien que ce soit le week-end et que ce soit la fin de l’été, nous n’avions croisé aucune autre voiture depuis que nous étions partis une dizaine de minutes au par avant. Avec ma mère nous chantions l’une des musiques passant à la radio. Mon père se tourna vers nous, souriant, lorsque les phares d’une voiture venant en sens inverse inondent l’intérieur de notre voiture. Je ne savais pas si j’avais crié ou non mais je me souvenais du choc et des cris de mes parents.
Je me souvenais ensuite de la douleur ainsi que de la lumière qui inondait cette nuit pourtant si sombre. J’étais sur le bas-côté de la route, sentant le sang qui coulait le long de ma jambe droite. Les formes autour de moi étaient flous et le son lointain mais j’entendis nettement les cris de mes parents et puis plus rien, le silence. Une forme s’approcha de moi, je ne voyais que ses pieds. Il s’arrêta face à moi et alors que je levais la tête pour essayer de le voir tout devint noir.
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