-On peut commencer.
Elle ne comprit pas, elle le vit ramasser quelque chose dans une espèce de sac noir. Quand il revint vers elle, la jeune fille avait l'air au bout, il l'agrippa par les cheveux.
-Ne t’endors pas voyons, je vais te rendre si belle
Elle aperçut furtivement la lame d'un canif qu’elle devinait ô combien aiguisé. Elle pleura sans s’arrêter le suppliant comme elle pouvait.
-Chut chut chut. Pourquoi tu pleures ? Tu vas tout gâcher
-S'il-vous-plaît
Il sourit et essuya ses larmes caressant sa tête tendrement. Elle trembla terrifiée. Il observa son canif et soupira.
-Tu as raison ce serait bête de faire ça. Surtout que ce n'est pas ce qu'il te faut. Non tu ne t'amuseras pas avec celui-ci.
Il alla encore vers le sac posé par terre et fouilla avec la plus grande des attentions avant de lâcher un ah de contentement.
C'en était fait d’elle, elle était morte de peur elle subissait les douleurs de ses multiples blessures, épuisée sans pour autant pouvoir perdre connaissance. Dans un état horrible entre le cauchemar et la paralysie. Elle ne pouvait rien faire. Rien du tout à part observer cet homme la torturer encore et encore sans qu'il ne s'en satisfasse. Ses larmes devenaient acides à force, son corps douloureux. Qu'avait-elle fait pour mériter ça ?
-De quoi donc as-tu peur ? Je vais te rendre tellement jolie, tu ne veux pas ?
Elle faisait non de la tête frénétiquement. Il l’enlaça tendrement et lui murmura à l'oreille
-Je t'aime énormément tu sais, tu es magnifique tu n’imagines pas à quel point tu es magnifique comme ça.
Le cœur de la fille s’arrêta de battre à ces mots. Elle laissa ses larmes s’échapper à nouveau.
-Tu verras ça ne fait pas mal. Regarde. Regarde ! ordonna-t-il avec son calme habituel
Elle leva les yeux et aperçut une barre sûrement en métal.
-Tu vois ce n'est rien. Je vais te briser les jambes pour que tu restes avec moi sinon tout le reste te fera mal. Alors ne t'évanouis pas d'accord ?
Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il leva la barre et qu'elle s'abattit sur sa jambe droite l’arrachant un cri horrible, comme un animal à l'agonie. Elle essaya de tendre les mains sans succès comme pour empêcher le deuxième coup. Il s'abattit plus puissant. Un instant elle ne sentit plus rien puis la douleur surgit d'un coup.
Il continua un bon moment, elle ne hurlait plus comme absente. Il cessa et jeta l'objet avant de lui prendre le visage surexcité
-Tu as vu, tu as aimé pas vrai ? Je savais que tu aimerais et ce n'est pas fini
-Tue-moi. Murmure-t-elle faiblement. Tue-moi. répéta-t-elle
L’expression de l'agresseur se fit froide. Il la lâcha brusquement. Il souleva quelque chose et en versa le contenu sur la jeune fille qui cracha du sang de plus belle. De l'eau c’était de l'eau.
-Tu es sale il faut nettoyer.
L'homme la regarda attentivement, il tendit la main et caressa ses jambes du bout de ses doigts. Sa main remonta ses hanches légères. Il revint à ses cuisses.
-Ici ce sera parfait.
L'instant qui suivit, la jeune fille vit avec horreur une lame pénétrer sa peau si profondément qu’elle manqua d'en vomir. Il poursuivait son entaille tranquillement sans que les bruits de douleur ne le déconcentre. Il observait le sang couler le long de sa cuisse jusqu’à ses pieds avant de finir sur le sol.
Il se baissa au niveau de l'entaille et pressa ses lèvres contre le liquide l'air de contenter une soif que son esprit alimentait sans pouvoir s’arrêter. Sa victime continuait de pleurer en voyant le spectacle qui se produisait sous ses yeux, il se léchait les doigts et en un instant saisit le cou de la jeune fille le pressant si fortement qu'elle manqua de s’étouffer. Il l'embrassa et alors elle sentit le goût métallique et répugnant du sang dans sa bouche. Le sien.
Il continuait de presser son cou et l’observa commencer à partir lentement de plus en plus jouissif. Il reprit son couteau et lui tailla les bras, l’autre cuisse, s'amusant à rouvrir toutes ses blessures. Il commença à rigoler de plus en plus fort son rire emplissant la pièce, pénétrant l’âme de sa victime. Il jeta son couteau et pressa les mains de la fille contre son visage sentant le sang chaud contre sa peau l'air apaisé.
Elle perdait en sang, elle devenait faible mais elle continuait de souffrir, son regard vacillait, tout redevenait flou. Il tint son visage entre ses mains et replaça une mèche de ses cheveux admiratif.
-Tu… tu te verrais. Tu rayonnes de beauté. Tu es si belle. Tellement belle. Grâce à moi.
Elle ne pouvait pas dire un seul mot elle avait juste envie de dormir, très longtemps. Seule. Mais il serait avec elle quand elle partirait. Sa respiration devenait de plus en plus lente. Elle eut tout juste la force de pleurer en voyant son corps meurtri. Finir comme ça…
L'homme se releva les mains pleines de sang et chercha la barre de fer, il la saisit et se mit à sa hauteur
-Je n'ai plus besoin de toi pour la suite
La jeune fille ferma les yeux au moment où sa main se soulevait, les derniers mots qu'elle entendit furent les paroles de son agresseur
-Je t'aime énormément