Venise
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Le soleil se couche lentement,
Se noyant dans la lagune embrasée
Et la vagues, et les flots à présent
S’étendent sur les pavés.
Des rues étroites sur les canaux,
Ces minces chemins de ciel azuré
Ou tissu de nuit enrubannant les ilots
Troublent le silence de clapotis chuchotés.
Les masques riants et colorés,
Au nez pointus pareils à des poignards,
Brillent la nuit tombée
Sous les rouges lampions, jusque tard.
Gondoles glissant sous les ponts,
Noir navires d’ébène.
Dans la lumière, les anciennes maisons
Saluent les couples qui se promènent.
Dans les ultimes feux de l’astre solaire,
La cité rayonne une dernière fois ;
C’est la sereine Venise de marbre et de mer,
C’est l’étincelante Venise d’autrefois.
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