A toi.
Comment vas-tu?
Je ne sais pas vraiment quand ni comment tu vas recevoir cette lettre. J'espère simplement qu'elle te plaira...et que tu prendras le temps de la lire (voir de la relire encore et encore si tu en ressens le besoin) !
Je n'ai pas besoin de réponse, surtout si tu envisageais de me répondre "juste pour le principe". Ne t'inquiète pas, tout va bien, ou presque…
Excuse moi aussi pour mon écriture quelque peu horrible, je tremble un peu mais je sais que ça vaut le coup ; oui, je fais tout ça pour toi ! Plusieurs fois, j'ai eu envie de t'écrire mais la peur, l'angoisse, la tristesse ont pris le dessus…
Alors, j'avoue, je suis très stressée pour 10 000 raisons différentes de me retrouver dans cette situation, y a comme une impression de déjà vu...avec 2 mois et demi de plus…
Je t'aime.
Mais pas comme ton meilleur ami, pas comme ton frère, pas comme ton beau-père. Juste comme moi.
Je me déteste parce que malgré tout ce que tu m'as fait vivre, pendant tous ces mois, beh je t'aime encore, même plus qu'auparavant.
Je suis désolée…
Pour mille et une choses
- pour t'avoir fait pleuré
- de t'avoir blessé
- et tant d'autres …
Oui, un simple "désolée" ne résoudra pas le problème, je le sais…
Ensuite, désolée pour tout ce que j'ai peu dire quand on a arrêté de parler, quand t'as dit que t'y croyais plus, j'ai eu peur, t'imagines même pas… j'ai paniqué et je me suis braqué et du coup j'ai été agressive… En relisant tous les messages, je me rends compte qu'en fait, j'ai dit tellement de trucs alors que je le pensais pas.
J'ai voulu me convaincre que c'est toi qui avait tout gâché alors que non, c'est moi, avec ma réaction trop nulle… Et pour ça aussi je suis vraiment, vraiment désolée.
On ne peut pas changer le passé, je le sais.
Un jour tu m'as dit "j'aime tellement te parler. Tu me fais me sentir littéralement moi-même, tu me fais rire, je sais pas comment tu fais, mais tu me mets vraiment à l'aise et tu me donnes envie de jamais m'arrêter de parler". Sur le coup, je pouvais pas concevoir le fait que ça soit possible. Après tout, on était pas un film de romance Netflix… Et pourtant… Quand tu m'avais envoyé ça, j'ai pleuré car oui j'y croyais pas mais c'était quand même si beau (toujours autant fleur bleue oui je sais). Maintenant, je peux le comprendre. C'est en arrêtant de parler que je me suis rendue réellement compte de ce que "parler" représentait vraiment pour moi. J'étais moi, vivante et plus heureuse que jamais.
Un autre jour, tu m'as aussi dit "tout me va tant que je reste avec toi" quand t'étais dans l'attente de l'aveu de mes sentiments. Je crois que maintenant c'est l'inverse.
J'ai besoin de toi.
Mais j'ai besoin de toi si toi aussi t'as besoin de moi.
J'ai besoin de toi si toi t'as envie d'être avec moi.
Parce que, oui, je crois que j'ai des sentiments pour toi.
Ouais, je t'aime et je n'ai plus aucune honte de le dire… Même si je sais que c'est pas réciproque et que ça ne le sera probablement jamais.
Je veux pas savoir ce que toi, tu ressens pour moi, enfin si, j'ai envie de savoir mais ne me le dis pas maintenant, "à chaud" comme on dit…
Continuons le récit rétrospectif.
La veille des vacances, après deux voir trois semaines d'attente, tu m'as fait (enfin) un câlin et tu m'as dit "je t'aime"... Tu peux même pas imaginer comment j'étais à l'intérieur de mon corps, ma température corporelle était au moins à +30 000°C !
C'était assez inattendu à vrai dire, mais génial. Et après tu t'en es voulu de me l'avoir dit, et j'ai jamais compris pourquoi.
A cette période, j'aurai et j'ai été incapable de te rendre la pareil, même si j'en mourrai d'envie.
Maintenant, j'en rêve toujours autant.
J'ai aussi très bien compris que tu voulais être seul, parce que, d'après toi, c'est mieux. j'ai du mal à comprendre comment c'est possible, parce que moi, j'ai besoin des autres pour vivre; mais je respecte et j'ai toujours respecté ton avis et je le respecterai.
Mais tu ne peux pas rester seul toute ta vie.
Je t'en veux tellement encore. Pas autant que je m'en veux, à moi, mais c'est plus facile de mettre la faute sur les autres.
Pourquoi t'es toi ?
Et pourquoi je suis moi ?
Et pourquoi tu m'as choisi moi ?
Tu m'as tellement fait souffrir et pourtant je t'aime tellement.
Tu me manques, tes câlins me manquent, nos messages me manquent.
On s'était promis tellement de trucs.
Je devais rétablir ta culture Disney. Tu devais rétablir ma culture en foot et en Naruto.
Tu devais venir passer des vacances au ski avec moi, chez moi.
Je voulais savoir tout de toi. J'aurai voulu découvrir ta famille, tes habitudes, ta chambre, et toi en général.
Tu connaissais déjà tout de moi, enfin, c'était mon impression...
Je vais finir cette lettre sur cette parole :
Il faut de tout pour faire un monde, mais pour mon monde, je n'ai besoin que de toi.
Eorwin
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