Survis
J’ai très peu dormi la première nuit, un peu plus les suivantes. La journée, je vis, plutôt je survis devrais-je dire. Je suis au ralenti j’ai beaucoup de mal à me remettre de ces messages. J’ai tenté d’envoyer de nouveaux message à Amandine mais il semble qu’elle les ignore.
C’est difficile à vivre. Le deuxième soir, Erwan se rend compte que je ne suis pas dans mon assiette. J’ai bien du mal à le faire mais je lui avoue la rupture d'avec ma chère et tendre (enfin ex…).
Il tente de me consoler, de me changer les idées mais rien n’y fait, je ne pense qu’à elle. Je n’ai qu’une idée en tête, j’espère qu’elle va revenir sur sa décision et qu’on va s’aimer à nouveau….
Erwan est bien impuissant devant ma tristesse, je retiens mes larmes devant lui mais je ne peux m’empêcher d’en verser quelques-unes dès que je suis seul ou à l’abri des regards.
Pour le moment c’est le seul à être au courant de ma situation mais je n’ai pas envie qu’il soit plus impliqué dans ma vie sentimentale pour le moment. Je me mets volontairement un peu plus à l’écart pendant quelques jours que ce soit avec lui ou dans ma classe.
Je prétexte des « problèmes familiaux » et leur assure que les choses reviendront à la normale. Il me faut presque la semaine entière pour me remettre de l’événement ; je suis encore très triste mais j’arrive un peu à sortir la tête de l’eau et à penser à autre chose.
On arrive au vendredi, et avec un tel coup de massue, je ne me suis pas rendu compte du temps j’ai presque l’impression d’être mardi voire mercredi. En fin de journée, Erwan me retrouve amorphe dans la chambre.
- Erwan : Allez hop on y va ?
- Moi pas connecté : Hein ?
- Erwan : Bah prépare toi on va chez moi ce soir
- Moi : Ha euh c’est gentil mais ….
- Erwan me coupant : Y’a pas de mais! Tu fais ton sac et on y va : vu ton état, ça ne te fera pas de mal de te changer les idées.
Après tout il a peut-être raison : si je reste seul à l’internat, je vais broyer du noir tout le week-end et ce ne serait pas très bon pour le moral. Encouragé par Erwan je me fais un petit sac de change pour le week-end.
- Erwan : Ah ! Prends ton maillot : ils annoncent beau et chaud, on ira peut-être se baigner.
- Moi taquin : Je me baigne nu !
- Erwan : Je ne te crois pas un seul instant surtout qu’il y aura pas que nous.
- Moi curieux : Ah bon ?
- Erwan : Y aura ma sœur jumelle et probablement aussi ma grande sœur pas loin vu que c’est chez elle.
J’ajoute à mon sac mon nouveau slip de bain, je n’ai pas grand choses d’autre comme choix à vrai dire. Je réalise que je n’ai pas pris d’affaires de toilette ; je file donc à la salle de bain, je prends vite quelques ustensiles (déodorant, dentifrice, …) et je plie une serviette de toilette.
À peine sorti, Erwan me dit que je peux laisser la serviette et qu’il m’en passera une. Je le remercie et l’écoute. Mon baluchon est bientôt prêt et nous sortons de la chambre, Erwan et moi. On est vite pris en charge pas sa grande sœur Anaëlle ; elle semble ravie de me rencontrer et me dit être très heureuse de m’accueillir pour le week-end.
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