Lorsque je me réveille, j’entends quelques bruits dans la maison ; c’est sans nul doute les autres habitants de la maison qui déjeunent. Erwan, quant à lui, semble toujours profondément endormi.

Je décide de lui laisser finir sa nuit et descends rejoindre le reste de la famille. À peine ai-je mis le pied au bas de l’escalier que je vois par la baie vitrée la pluie tomber à seaux! Il me semblait qu’ils annonçaient du beau temps pourtant ; que faire face à la nature?…

Je suis salué par Anaëlle, Sabrina et Gwen qui sont en train de prendre leur petit-déjeuner. Je les salue à mon tour et m’installe à la table. Anaëlle me demande si je veux quelque chose de particulier, mais après un rapide coup d’œil aux ingrédients proposés, je sais que je vais trouver mon bonheur.

On discute tout en mangeant, je me sens un peu comme à la maison et c’est plutôt agréable alors même que je suis entouré d’inconnues. C’est me disant cela que je réalise soudain que je suis le seul homme à table et que j’ai la chance de discuter avec trois filles plutôt jolies qui plus est.

On doit être attablés depuis bien une bonne demi-heure lorsque Erwan nous rejoint enfin. Et mange à son tour. Étrangement, les discussions semblent moins animées que lorsqu’il n’était pas là, j’ai même l’impression qu’il plane une sensation de gêne.

Tout le monde a déjà cessé de manger depuis un moment lorsque Erwan finit son déjeuner.

- Anaëlle : Bon Erwanou tu connais les coutumes de la maison.

- Erwan blasé : Oui je sais : le dernier debout est de corvée.

Je suis un peu amusé de ce petit surnom que vient de donner Anaëlle à mon ami, je le trouve mignon. Vu le regard qu'Erwan lance à sa grande sœur, il n’apprécie pas du tout qu’elle l’appelle ainsi ou peut-être est-ce le fait qu’elle l’ai dit en ma présence? Difficile à dire.

Tout le monde regarde Erwan travailler à débarrasser la table et à faire la plonge. Je ne moufte pas : c’est leurs règles et elles ne me posent pas de problème. Je me dis qu’à la maison, ce serait toujours Jean qui aurait cette corvée.

- Erwan : Putain c’est quoi ce temps de merde ?

- Moi amusé : Quoi, tu réalises seulement ?

- Gwen : Oui, il est un peu lent à la détente.

- Erwan s’agaçant : Toi tais toi !

- Anaëlle : Vous n’allez pas commencer à vous chamailler !

Anaëlle a mis un terme à ces taquineries assez vite, puis afin d’éviter toute autre forme de réponse elle nous informe qu’elle va partir juste après le repas de midi pour faire quelques courses.

Sabrina et Gwen se lèvent de table et montent à l’étage, elles vont probablement jouer dans leur chambre. Anaëlle s’absente également : elle va faire tourner les machines pour laver le linge rapporté.

J'observe Erwan qui ne tarde pas à avoir enfin terminé sa corvée. Il me rejoint à table et je le regarde en attendant qu’il me propose quelques activités mais c'est l'inverse : il semble attendre que j’aie un éclair de génie.