Les années s'écoulèrent, marquées par la lente érosion du temps sur son corps et son esprit.

Fredoski avait fini par atteindre cette solitude absolue qu'il s'était infligée comme châtiment.

Les souvenirs s'étaient estompés, les visages s'étaient brouillés, ne laissant qu'un vague sentiment d'un passé lointain.

Le monde extérieur n'était plus qu'un murmure indistinct, une rumeur à laquelle il n'appartenait plus. Sa maison était devenue son unique univers, les objets familiers ses seuls témoins.

Il n'y avait plus de lutte, plus de désir de changement, seulement une acceptation passive de son sort.

La solitude l'avait enveloppé complètement, une étreinte froide et définitive.

Il avait payé le prix de ses actes, ou de ce qu'il percevait comme tels.

Son châtiment était consommé.

Un jour, le silence de la maison devint plus profond encore.

Le souffle s'éteignit doucement, sans bruit, comme une flamme qui n'a plus de combustible.

Fredoski avait atteint la fin de son chemin solitaire.

La solitude, qu'il avait choisie comme punition, était devenue sa dernière compagne, l'accompagnant jusqu'à son dernier souffle.

Son histoire s'achevait dans le silence, la preuve ultime de son châtiment accompli.