Je sors de mon sommeil. La maison est calme.

Je tate l'oreiller voisin. Personne. Brigitte n'est pas au lit. Je jette un œil au réveil... minuit trente !

Je n'entends plus de voix sur la terrasse. Elle doit être en train de ranger.

Non, si c'était le cas j'entendrais des bruits de vaisselle, de pas.

Hors rien de tout cela.

Je suis en alerte.

J'émerge doucement de mon endormissement et je tends l'oreille. Je fais ma respiration la plus calme possible.
Dans le silence, il me semble percevoir comme des chuchotements.

Des soupirs ?

Ma poitrine se serre.

Je me lève et me dirige, stressé, vers l'origine de ces bruits. Ils me guident vers la terrasse.

A pas de loup.
Jusqu'au salon.

Par la baie vitrée, deux amants m'offrent un spectacle qui me foudroie.

Brigitte, a les mains en appui sur la table du salon de jardin et la jupe retroussée sur son dos. Nicolas derrière elle, le pantalon baissé, la besogne vigoureusement.
« Oh, oui ! Nicolas, allez-y »

Manifestement Brigitte se retient pour ne pas crier.

La table en tremble de volupté.
Heureusement que nous avons investi dans de la qualité. Cette pensée qui me traverse est complétement incongrue.

J’aperçois la culotte de Brigitte sur le sol et l'état du décolleté, d’après ce que je peux en voir, me laisse penser que Nicolas s’est occupé de la façade dans un premier temps.

« Brigitte, vous avez un cul d’enfer »

Ou sont les autres ? Nicolas est-il revenu après le départ de tout le monde ? Brigitte l'a attendu ?

J'ai raté des épisodes et je ne pourrais les voir en streaming.
Il sera toujours temps de poser la question.

L'urgence n'est pas là.

« Que j’aime sentir ta queue » Brigitte prend un plaisir non dissimulé. Le tutoiement montre qu’ils commencent à devenir intimes.

Avec cette occupation très prenante, ils ne peuvent pas détecter ma présence derrière la baie. Et ils ne sont pas inquiets. C'est vrai que d'habitude j'ai le sommeil profond.

Les va-et-vient sont énergiques.

Nicolas lui doigte le cul en même temps.

« Oui, oui, maintenant, encule-moi »

Ma Brigitte ! La mère de mes enfants !! Elle invite Nicolas dans le quartier VIP
Je devrais intervenir mais la stupeur me paralyse.

Nicolas se retire de son sexe pour venir présenter sa bite à la porte arrière et il la pénètre doucement.

« OOOOOOOOOH, que c’est bon, mon dieu »

Toute en retenue.

Mais j'en ai les tympans percés.

C’est le ciel qui me tombe sur la tête. Je ne sais quelle attitude prendre ?
Attraper le Nicolas par la peau des fesses, ce qui ne serait pas difficile, et le jeter dehors ou mettre mon mouchoir sur ma fierté et attendre d’être au calme avec Brigitte.

Ou les tuer.

Je vois le titre dans la presse locale : Trompé sous son propre toit et sous ses yeux, le mari cocu assassine les amants.

Mais avec quoi ? Je n'ai rien sous la main. Aller chercher un binochon dans la cabane de jardin. Pour enlever la mauvaise herbe. Ça aurait de l'allure.

Ou le ridicule me tuerait aussi...

« Oui, vas-y, mets-moi la bien au fond » Brigitte ne se retient pas. Elle manifeste son plaisir.

Nicolas pousse son avantage et accélère.
« Oh, je vais jouir »
« Oui, Nicolas, fais-toi plaisir aussi »

Leurs cris étouffés se mêlent dans un orgasme commun.

« Nicolas, il y a longtemps que je n’avais pas joui autant ! »

J'ai la gorge sèche.
J’opte pour la lacheté. je me retire.

De retour dans la chambre, mes pensées prennent une autre tournure.

Je laisse ma femme à peine une demie heure pour chercher des pizzas que déjà elle s’envoie en l’air et moi je me prends des râteaux tout l’après midi !
Et combien de fois Nicolas l'a fait jouir en quelques heures ? Ca doit la changer de la routine du samedi soir.

Et une nouvelle interrogation vient me tarauder. En est-elle à son coup d'essai ????

J’ai du rater quelque chose dans mon éducation sexuelle. Il faut que je reprenne au début. Aux premiers jeux avec les filles à l’école.

1, 2, 3, soleil !

(possible que ce soit la fin. A moins d'une envie soudaine...)