semaine 24: science fiction
Attaque frontale.
À l’approche de la terre, il dut affronter une bordée de plusieurs milliers de missiles. Certains tirés depuis l’espace, venant d’une sorte de vieux bouclier datant de la fin de la guerre froide. D’autres depuis le sol, de la plupart des pays les plus riches maitrisant la technologie avancée nécessaire. Dès que le premier missile explosa à sa surface, fut projeté depuis l’objet non identifié un nuage de millions de petites roches de quelques centimètres. Leur vitesse initiale était très grande et dans l’espace elle ne diminuerait pas. Cet énorme nuage de cailloux lancés à la vitesse de balles de fusil entra de plein fouet dans les centaines de missiles qui convergeaient depuis la terre. La plupart explosèrent á cause des projectiles rocheux. Les autres furent détruits par les débrits produits par les explosions des missiles. L’objet poursuivit sa course et entra dans l’atmosphère.
Des milliers d’avions de chasse se succédèrent pour tenter de le détruire. La plupart y épuisèrent leurs munitions qui furent déviées par un puissant champ magnétique qui perturbait toutes les trajectoires et rendait impossibles les téléguidages à distance. Il avait ralenti et la plupart des pays qui se trouvait sous sa trajectoire avaient installé des quantités impressionnantes de batteries antiaériennes. Constituées de missile ou de canon DCA, elles le bombardèrent durant tout son trajet. Mais sa vitesse excessive et toujours son champ magnétique puissant eurent une fois de plus raison de cette attaque. Après avoir effectué une sorte de spirale depuis l’équateur, il atteignit le pôle Nord en faisant plusieurs tours de Terre pour finalement s’écraser dans les glaces. Le choc libéra une telle quantité d’énergie que la majeure partie de la glace fut pulvérisée vers l’atmosphère dans un énorme nuage de vapeur ou liquéfiée et déversée dans l’océan atlantique et le nord du continent eurasiatique et américain. L’union de tous les pays avait permis de financer et construire les immenses poly-murs de bétons de plusieurs mètres de haut, servant de digues protectrices pour toutes les cotes qui allaient être touchées par le tsunami d’abord, et la montée des eaux ensuite. Ce ne fut pas simple que tous acceptent d’entraider les pays qui en seraient victime. Bien sûr l’argument ultime déclencheur de la solidarité internationale fut surement la peur qu’une telle catastrophe déstabilise et détruise complètement le système économique mondial. Auquel cas, aucun pays n’en serait sorti vainqueur. Mais finalement, dans la communication, ce facteur fut relégué au second plan. Tous firent en sorte de justifier leurs soutiens aux futures nations dévastées par les valeurs humanistes de solidarité et de fraternité. Cette vague de bonne volonté, d’entraide, de coopération, de collaboration. Les anciens ennemis se pardonnèrent leurs haines séculaires, les guerres furent remplacées par la construction de défenses communes, les déclarations de bonne volonté. Elles essayèrent de faire oublier la violence que par le passé elles firent subir à leurs nations ennemies. Le racisme n’avait plus sa place, l’espèce humaine devint une. Le temps des divisions se convertit en temps d’unification. La mondialisation d’un capitalisme sauvage devient la mondialisation de la fraternité et de l’empathie. Ils s’unirent pour attaquer le mal, ils s¿unirent pour s’en défendre. La plupart des digues résistèrent, des millions de gens, d’entreprises, d’outils de production industrielle et agricole.
Puis la vie reprit son cours, et peu à peu tout redevint comme avant.
Mais juste avant, juste avant que les pires sentiments de l’homme reprirent le dessus, un message circula sur internet. Sur toutes les plateformes, sites blogs jeux en ligne apparut un message livré par un virus inoffensif. Il disait : « Ceci était le deuxième avertissement après le réchauffement climatique. Il n’y en aura pas de troisième. »
Annotations
Versions