Sans suite
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Le lent effacement avait préparé le terrain depuis longtemps. L'esprit s’en est allé le premier. Il n’avait jamais compris son utilité dans cette structure. Il disparut sans laisser de trace, ce qui était préférable. La souffrance s’était alors effacée, devenue inutile.
Les fonctions n’étaient plus en phase, chacune concentrée sur son état, sans tenir compte des autres. Faute de ces échanges, elles tournaient à vide, erratiques, avant de s’interrompre, déjà perdues dans ce néant.
Tout s’écroulait doucement. Tout retournait à l’élémentaire.
Le réanimateur regarda l'horloge. « Heure du décès, 12h35. »
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