Brume sourde — 5 (V2)

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 Ils traversèrent les groupes étendus, Bane trébucha plus d’une fois à cause de ses pieds engourdis. Il dut finir en rampant, comme un enfant ne tenant qu’à peine sur ses guiboles. Durant leur déplacement les gardes templiers aboyèrent deux ou trois fois, mais sans réellement insister. Ils semblaient aussi épuisés que ceux qu’ils encadraient.

 Haletant, Bane arriva finalement dans le petit groupe. Les discussions étouffées s’éteignirent dès son apparition. Gros regards. Aucun moyen de savoir leur caste sans leur sceau. Leur expression affichait plus la méfiance que la bienvenue. Ister fit ce qu’il put pour l’introduire, c’est à dire pas grand-chose.

— Bane… mon plus vieil ami, se contenta-t-il de dire — ce qui était faux d’ailleurs, car il connaissait Aris depuis plus longtemps.

 Silence gêné, les autres fixaient le sol corné. Entre les groupes, les gardes défilaient lentement, se défendant du Vent.

— Un vieil ami ? Après tout ce Temps ? finit par dire une jeune femme en guise d’accueil. Ils trouvent encore des survivants dans les décombres ?

 Son mépris criant et sa saleté ne suffisaient pas à effacer la beauté de ses traits. Bane avait rarement vu aussi jolie fille. Ce devait être une Aers.

— Tout ce… Temps ? hésita-t-il, massant ses pieds désespérément engourdis.

 Nouveau silence. Il comprit sans même qu’on lui réponde. Une nuit avait dû passer avant qu’on ne l’extraie des décombres. L’œil solaire coulait déjà bas sous les pointes du mur acéré de la frontière. La réfraction sur la corne de grands vaisseaux rangés plus loin l’éblouissait. Trois, quatre, cinq. Six voiles, en parfait état. Autant de promesses de retour à la Cité.

— Tu les vois aussi ? fit brusquement la jeune femme, suivant son regard. Et bien, laisse tomber. Les rails, les portes, le plafond. Tout est fichu. À cause des enfants de Vide qui ont préféré foncer tête baissée vers les portes. Et donc, qu’est ce que tu fais là ?

 La question avait fusé, d’un coup. Quels yeux ! Quelle rage en eux ! Bane en fut complètement désarçonné. Au point qu’Ister dût répondre à sa place.

— C’est un ami, Kael, je viens de le dire. Je le connais tel un frère, il va nous aider.

 Les yeux vert pâle ne le quittèrent pas pour autant. Bane se souvenait de cette fille, sur l’allée de l’Essor, juste avant le transpassage. Se rappelait-elle aussi de lui ? Du regard qu’elle lui avait prêté ?

— Il a quoi, à ses pieds ?

— Je… J’étais enseveli, osa Bane, luttant pour ne pas se laisser intimider. Et je pense qu’ils ont été compressés trop longtemps.

 Elle ne cilla pas. Les autres, autour, semblaient mal à l’aise.

— Alors tu étais près de la cabine de pilotage…

 Elle l’avait dit l’air de rien, pourtant tout en Bane criait prudence ! Malgré sa beauté indéniable, cette Aers lui paraissait dangereuse. Elle avait désapprouvé le détournement de la voile — lui aussi d’ailleurs, mais le fait est qu’il se trouvait avec Ulri au moment où il avait renversé la situation —, si elle apprenait où on l’avait retrouvé, elle le soupçonnerait à coup sûr. Malgré le froid grandissant, il se sentait monter un coup de chaud.

— Une terraportée m’a isolé du groupe, déclara-t-il vivement, en espérant désespérément avoir l’air sûr de lui. J’avais… été impertinent. Elle m’a effectivement conduit près de… la cabine de pilotage.

 Voilà, le couac dans la voix. Bane ne savait pas mentir. C’est pour cela que tout au long de sa vie il s’était employé à ne pas le faire. L’air pieux, il disait toujours à ses amis qu’il évitait les mensonges pour ne pas offenser les dieux. En réalité, c’était surtout parce qu’il n’avait aucune crédibilité en baratinant. Contrairement à Aris, l’un des maîtres en la matière. Et Ister qui, de son côté, n’était pas trop mauvais non plus, même si sa culpabilité se décelait souvent à son sourire crispé.

 Lequel s’affichait justement sur son visage, là maintenant. Était-ce parce que son ami le connaissait trop bien, ou parce qu’il avait l’air profondément coupable ? La fille dénommée Kael se contenta de l’inspecter, sans ciller. Bane avait l’impression d’être sous un second œil solaire. Il savait qu’il ne devait rien ajouter, que le mensonge en serait encore plus flagrant. En même Temps qu’avait dit Aris, l’autre fois ? Que pour mentir, il fallait soi-même y croire ? Oh, lui et ses bêtises…

— Très bien, décida-t-elle. Tu vas nous dire ce qu’il s’est passé alors.

Foutre-Ciel, elle et ses yeux n’allaient pas le lâcher ! Il allait devoir encore plus s’enfoncer dans le mensonge. Le sang battait à ses tempes. Que dire ? Qu’il avait insulté une Aers, lui ? Avec sa tête de béni d’Attraction, comme on lui disait toujours ? On ne le croirait jamais. Et ils attendaient tous sa réponse. Même Ister semblait le laisser en plan. Quel autre genre d’impertinence aurait-il bien pu se permettre, alors ? Peut-être d’avoir été surpris en train de fomenter une révolte avec d’autres ? Ça s’approchait du réel, mais ce n’était pas vraiment une "impertinence". Ah, ce regard ! Les Aers savent déceler le mensonge, c’est bien ce qu’on lui avait toujours dit… Et puis ce mal de tête qui grandissait ! Et puis ces joues qui s’empourpraient.

— Je… Je ne sais plus...

 La vérité ? Non, la lâcheté, comme toujours. Maintenant, tout le monde le fixait sans rien dire. Voilà, ils méprisaient son incompétence. Ils voyaient ses gants. Un Artes avec des gants… Un Artes qui ne touchait pas la corne. La honte. Il regarda ses mains, le tissu ravagé. Maudite maladie. Un sanglot monta dans sa gorge. Il le bloqua. Non, il n'allait pas retraverser tout ça, comme avant. Une main se posa sur sa cuisse vibrante. Ister.

— T’inquiète pas, lui glissa-t-il, avant de se tourner vers la fille terrible. Sang mort ! T’as vu son état, Kael ? Tu sais combien de Temps il est resté sous les décombres ? Sa mémoire, tu crois qu’elle vaut encore quelque chose ? Toi, l’Aers, tu sais que quand on est isolé du monde et du Temps, Messagère n’assure plus nos souvenirs. Et puis, tu lui fais peur ! Bane, tu n’es pas obligé de lui répondre (il prit les autres à parti). Vous avez entendu ? Il est comme un frère pour moi, je l’ai dit devant l’œil solaire. Je m’en porte garant. Vous entendez ? Bane est incapable de faire du mal, c’est certain !

S’il savait… Mais qu’importe. Bane lui en fut reconnaissant et ce d’autant plus qu’il connaissait sa difficulté à tenir tête aux autres. Bonne idée : s’affirmer ! Il se força à redevenir droit, dans l’axe d’Attraction. Son maudit sanglot coincé redescendit mollement sa glotte. Ses tempes battaient toujours, mais moins. Les yeux de Kael perdirent en force. Si elle avait bien un pouvoir de persuasion, comme on le prétendait des siens, elle avait cessé de le braquer sur lui.

— De toute façon, conclut-elle en se détournant pour aviser les gardes. En quoi un estropié pourrait-il nous aider ?

 Et ce fut tout. Le silence gêné se réinstalla, ponctué par la plainte du Vent taillé par les épines du mur. Bane, tenant coûte que coûte sa posture, imaginait la Cité loin derrière. À quoi devait-il jouer, à quoi était-il réduit ? Qu’est-ce qu’il faisait là, à se faire rabrouer par une Aers — Aers à qui il n’aurait jamais côtoyée s’ils avaient tous reçu leur sceau de caste — au fin fond des confins ? Une aberration. Et se trouver dans un lieu hors de toutes cartes, blessé, meurtri, alors qu’il devrait être apprenti bâtisseur et chercher une femme qui daignerait éventuellement le marier malgré ses défauts. Une Absurdité. Tout cela n’avait aucun sens. Messagère ne venait pas en ces lieux reculés. Sous ce plafond, on était au royaume d’Ironie. Tout perdait sa raison.

— Moi, déclara un jeune homme comme s’il venait d’avoir été interrompu. Je crois vraiment qu’on devrait attendre, Kael. Avec tout ce qu’on a subit, je pense que ce serait imprudent de tenter quelque chose. Oui, attendons de voir ce qu’ils comptent faire. Rien ne nous dit qu’ils n’envoient pas des pigeons vers la Cité, tenir les Aers et l’Acastale informés, ou peut-être qu’il s’apprêtent à nous ramener ?

 La parenthèse Bane refermée, ils reprenaient leur conversation, comme s’il n’était jamais venu les déranger. Bane préféra le prendre comme un signe d’acceptation plutôt qu’une absence d’intérêt à son égard. Quant à Kael, elle semblait l’avoir oublié presque aussi vite. La haine flambait à nouveau dans ses yeux, mais ne visait plus la même personne.

— Mais je vais devoir le répéter combien de fois ? s’emporta-t-elle, essayant de maintenir au plus bas le niveau de sa voix. Ceux dont tu parles, ce sont les mêmes culs-bénis qui nous ont exilés ! Ils ont les mêmes missions, tu sais. Et même si ce n’est pas le cas, les templiers survivants leur ont déjà tout expliqué. On est revenu au point de départ : des paumés, assis au sol, condamnés à attendre. Tu parles des miens, les Aers… enfin… Les terraportées, plutôt. Tu les as vus nous écouter, toi ? Moi, je les ait vu mépriser mon cousin quand il leur a parlé, et ils ne se sont pas contenté de ça, ils l’ont martyrisé ! Le peu qui reste, tu crois qu’ils vont encore nous défendre ? L’amirale, gloire de Terre enceinte — et dont le bébé plane sans doute au Ciel en ce moment — si elle vit, tu penses qu’elle voudra encore nous aider ? Non, elle va vouloir nous tuer ! Ah, si je tenais ceux qui ont fait ça ! Si je les tenais… (Elle fixa Bane intensément) Il n’y avait que les Aers pour nous sortir de là, et on a tout gâché ! Et puis, de toute façon, regarde ! Tu vois une porte pour les accueillir ? Ces Ter dépravés, ces Ter dévoyés — qui n’ont rien des gentils prêtres de nos temples — vont faire tout ce qu’ils veulent de nous ! On n’est même pas des citoyens à leurs yeux. On a disparu de la Cité, personne ne sait où on est, à part eux ! Alors, vous savez quoi ? Ils vont nous tuer ! Et les filles… vous savez ce qu’ils feront aux filles…

 Tout le monde eut un mouvement de recul. Certains se signèrent sous Terre. Bane ne comprenait pas leur réaction ni ce que cette Kael insinuait. Que faisait-on aux filles ?

— Non, il ne peut pas en être question, Kael. Les dieux ne le toléreraient pas ! tempéra Ister pendant qu’une fille hésitante passait une main maladroite sur l’épaule de Kael — main qu’elle eut vite fait d’envoyer bouler. Ces templiers sont des Ter, des citoyens, ils ne peuvent pas vous faire des choses aussi terribles et surtout dangereuses pour la stabilité du monde. Non, ils en seraient incapables…

 Tous les membres du groupe acquiescèrent vivement. Bane se garda de le faire, n’y comprenant strictement rien. Ister avait raison, ces templiers étaient tout de même des Ter, des enfants de la Cité, élevés comme eux sous la Terre et au-dessus de l’œil solaire. Que feraient-ils aux filles avec l’Acastale comme divine dirigeante ? Rien qui ne puisse les précipiter droit au Ciel. Cette Aers était trop inquiète pour y voir encore clair. Ironie parlait par sa bouche.

— Bande d’imbéciles. Vous ne connaissez rien vous ! claqua Kael, presque à se relever.

— Arrête, Kael ! Ils vont t’entendre ! intervint un des jeunes du groupe tout en montrant les gardes.

 Mais ça ne l’arrêta pas, elle continua à voix basse.

— Vous les dites incapables ? Mais vous êtes bercés par les mensonges des Ter, ma parole. Vous croyez que depuis que l’Acastale a jeté les rois anciens hors du monde l’Art s’est reposé ? Vous croyez que l’emprise, le pouvoir, les mises à mort et les viols ont disparu. Que ceux qui les commettent meurent instantanément ? Non, mensonges. Pour y mettre fin, il faudrait tous vous émasculer ! Sauf que sans ce désir qui peuple vos dessous, vous les hommes, il n’y aurait plus d’enfants dans la Cité, plus de répression non plus. L’Acastale le sait, les dieux également. Cet appel d’Art entre vos jambes leur sert, mais il vous pousse aussi à dévier ! Il est tenu, contrôlé par le mariage, par la loi, par les forces citoyennes au besoin, mais il est toujours là. Des horreurs arrivent encore. Et l’Acastale n’y peut rien, car Art est nécessaire à notre subsistance, alors elle essaie de s’en servir. Sinon, croyez bien qu’elle vous aurait déjà tous castrés. Moi c’est ce que j’aurais fait…

 Elle s’arrêta brutalement, comme si une pensée venait de la traverser. Si elle avait l’intention de continuer, elle se trouvait coupée dans son élan. Une ombre passa dans son regard, sa rage se cassa. Petit effondrement, bras ballants, tête baissée. Des larmes et du silence.

— Un peu de calme, là-bas, lança mollement un garde, mais ce n’était plus nécessaire, Kael s’était calmée d’elle-même.

 Bane regarda les autres. Ils n’avaient aucunement l’air surpris. Lui, par contre, n’avait pas saisi grand-chose à leur échange. Cette fille prêtait d’étonnantes intentions aux hommes. Elle semblait parler du monde actuel comme du monde ancien. Si elle l’avait évoqué à propos des sans-castes — même de ces templiers éventuellement, Bane l’aurait compris, mais concernant les citoyens ce qu’elle venait de raconter n’était qu’un non-sens. Tout était en place, dans la Cité, pour cadrer les passions des hommes — et des femmes, rajouta-t-il, presque honteux de l’avoir pensé.

 Kael pleura en silence, chassant les mains et les mots qui tentaient de la réconforter. Bane ressentait aussi l’envie de l’aider, lutter pour elle, avec elle. Mais que voulait-elle ? Ce fameux plan dont avait parlé Ister, en quoi consistait-il ? Eux, petite poignée de jeunes blessés, étourdis, fatigués, qu’allaient-ils faire ? Une fois encore se révolter ? C’est vrai que ces gardes, peu nombreux, avaient l’air complètement épuisés, mais l’état des jeunes allongés sur la susplace était encore pire, Bane n’aurait pas misé sur leur combativité…

— Ils ont raison, on va tous se calmer, fit une fille qui avait gardé le silence jusqu’à présent. Au lieu de crier à la révolte, on ferait mieux de réfléchir. Si on arrive à voir clair, à comprendre, on pourra décider de la marche à suivre, non ?

 D’instinct, tous se tournèrent vers Kael. Sans doute parce qu’elle devait être la seule Aers dans le groupe. Bane s’attendait à la voir reprendre une attitude guerrière, disqualifier immédiatement cette proposition, qu’il trouvait, pour sa part, d’une grande justesse. Seulement Kael ne s’insurgea pas, elle garda les yeux baissés en répondant, d’une voix blanche.

— Réfléchir, toujours réfléchir. Bilias détestait ça… Ils sont si peu nombreux, on pourrait…

— Mais pour aller où ? Pour faire quoi ? éclata Bane, s’étonnant lui-même.

 Tous les regardèrent, surpris. Ister ouvrit des yeux ronds — il y avait de quoi : lui qui lui avait toujours reproché de se laisser faire ne devait ne pas le reconnaître à cet instant. Même Kael sortit quelques instants de sa noirceur pour le considérer.

— Tiens, fit-elle, presque nonchalante. Il s’énerve ? Alors tu la sens, là maintenant, la haine, la rage ? Tu ne l’avais pas sentie quand l’homme inversé s’était présenté sous tes pieds à la cérémonie, tu ne l’avais pas sortie lorsqu’il fallait jeter des templiers par-dessus bord. Mais devant une femme de sang Aers, devant l’élite de cette Cité que tu vénères, tu sors tes petites griffes ?

 Une attaque frontale, brutale, sur un ton calme et froid. Bane en resta bouche bée.

 Brusque coup de Vent. Le climat allait s’assombrissant, les nuages couvraient l’ascension du jour, convoquant la nuit avant son heure. Il ne s’agissait pas du crépuscule. Une tempête se levait.

— Et en voilà un autre qui s’énerve… Je vais t’expliquer, reprit Kael, résignée. Je vais vous expliquer, puisqu’apparemment je suis la seule Aers encore vivante sur cette plateforme. Après vous comprendrez pourquoi on doit suivre mon plan.

 Quelques gardes passèrent en courant derrière eux. Des ordres furent aboyés.

— Vous les Artes, les Vox, les Inter, vous ne savez rien, continua-t-elle, sans soucier du Vent qui n’avait de cesse de forcir. Il y a deux ou trois générations — ce n’est pas clair — ceux de mon sang ont décidé de laisser vivre les monstres nommés sans-castes, à condition qu’ils restent confinés à l’extérieur de la Cité, derrière un mur infranchissable. (La plateforme tangua légèrement — nouveaux ordres scandés) Cette pitié de mes ancêtres, tout le monde la jugeait dangereuse, c’est pour cela que les temples ont été autorisés à former des soldats. Ils devaient guider les sans-castes vers le respect des dieux et réprimer d'éventuelles réformes. Une noble mission. Mais ça s’arrête là. La plupart ne sont pas éduqués et ont été dépêchés ici juste après leur transpasse. Dans les temples, ils sont empêchés très jeunes de frayer avec les citoyens, ils n'ont rien de noble. Ils ne connaissent rien de la Cité, sinon à travers les récits qu’on leur en a faits. Ils sont aussi déchus et mal éduqués que ceux qu’ils encadrent. Et voilà le genre d’engeance qui est arrivée dans notre Cité, tout ça à cause de l’homme inversé — tu te rappelles ? Celui qui est apparu sous tes pieds et qui a tout gâché ! Je me pencherais au Vide qu’aucun Aers n’a validé ça ! Seuls les Ter sont responsables… C'est Ober Hin, le Ter-élu, avec son obsession de pureté, qui est à l'origine de notre exil !

— Mais… pourquoi ? demanda quelqu’un, en se resserrant instinctivement aux autres à cause du froid des rafales.

— Bilias, fit-elle, d’une voix blanche et le regard dans les nuages. Il leur avait arraché la vérité : il y a des sans-castes cachés parmi nous. Voilà pourquoi.

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